mercredi 8 décembre 2010

Le désir submergeant

taille originale : 36 x27 cm

« C'est qu'on ne désire pas une femme en se tenant tout entier en dehors du désir, le désir me compromet ; je suis complice de mon désir. Ou plutôt le désir est tout entier chute dans la complicité avec le corps.
Aussi, les expressions qu'on emploie pour désigner le désir en marquent assez la spécificité. On dit qu'il vous prend, qu'il vous submerge, qu'il vous transit. Imagine-t-on les mêmes mots employer pour désigner la faim ? A-t-on idée d'une faim qui “submergerait” ? Cela n'aurait de sens à la rigueur que pour rendre compte des impressions de l'inanitié. Mais au contraire le plus faible désir est déjà submergeant. On ne peut pas le tenir à distance, comme la faim, et “penser à autre chose”. Mais le désir est consentement au désir. »

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