samedi 26 février 2011

Comme un reptile vers son trou…

dessin erotique sexe feminin
taille originale : 42 x 29,7 cm

« Un cri m’occupait tout entier : Son ventre !
Son ventre ! Que m’importaient son sein, ses jambes ! — Je m’en souciais aussi peu que de sa pensée et de sa figure, déjà abandonnées. C’est son ventre que je voulais et que j’essayais d’atteindre comme le salut.
Mes regards, que mes mains convulsives chargeaient de leur force, mes regards lourds comme de la chair, avaient besoin de son ventre. Toujours, malgré les lois et les robes, le regard mâle se pousse et rampe vers le sexe des femmes comme un reptile vers son trou.
Elle n’était plus, pour moi que son sexe. Elle n’était plus que la blessure mystérieuse qui s’ouvre comme une bouche, saigne comme un cœur, et vibre comme une lyre. Et d’elle s’exhalait un parfum qui m’emplissait, non plus le parfum artificiel dont elle s’habille, mais l’odeur profonde d’elle, sauvage, vaste, comparable à celle de la mer — l’odeur de sa solitude, de sa chaleur, de son amour, et le secret de ses entrailles. »
dessin erotique sexe feminin
taille originale : 42 x 29,7 cm

vendredi 25 février 2011

L'étal flasque et monstrueux de la luxure…

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taille originale : 27 x 36 cm
(carton de couleur collé sur carton blanc)

« Les hommes saouls braillent comme des fous,
Les femmes se livrent — et tout à coup,
Les ruts flambent, les bras se nouent, les corps se tordent,
On ne voit plus que des instincts qui s’entremordent,
Des seins offerts, des ventres pris et l'incendie
Des yeux hagards en des buissons de chair brandie. »

mercredi 23 février 2011

À l'intérieur du sexe féminin ?

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taille originale : 32 x 24 cm 
« C'est la distance à l'intérieur
Qui perd mesure
Jusqu'à l'immense
Il n'est plus qu'une sphère
Sans confins ni lieux,
Où le noir oscille
Comme un corps de monstre
Et très loin, perdu
Dans la masse énorme
Un œil qui regarde
Et qui brille à peine :
Le noyau de braise »

lundi 21 février 2011

Chacun pour soi…

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taille originale : 34 x 34 cm

« Autant ne pas se faire d'illusions, les gens n'ont rien à se dire, ils ne se parlent que de leur peines à eux chacun, c'est entendu. Chacun pour soi, la terre pour tous. Ils essaient de s'en débarrasser de leur peine, sur l'autre, au moment de l'amour, mais alors ça ne marche pas et ils ont beau faire, ils la gardent tout entière leur peine, et ils recommencent, ils essaient encore une fois de la placer. “Vous êtes jolie, Mademoiselle”, qu'ils disent. Et la vie les reprend jusq'à la prochaine où on essaiera encore le même petit truc. “Vous êtes bien jolie, Mademoiselle!…” »

Une société d'artistes

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taille originale : 24 x 34 cm

« La leçon émancipatrice de l’artiste, opposée à terme à la leçon abrutissante du professeur, est celle-ci : chacun de nous est artiste dans la mesure où il effectue une double démarche ; il ne se contente pas d’être un homme de métier mais veut faire de tout travail un moyen d’expression ; il ne se contente pas de ressentir mais cherche également à faire partager. L’artiste a besoin de l’égalité comme l’explicateur a besoin de l’inégalité. Et il dessine ainsi le modèle d’une société raisonnable où cela même qui est extérieur à la raison — la matière, les signes du langage — est traversé par la volonté raisonnable : celle de raconter et de faire éprouver aux autres ce en quoi on est semblable à eux.
On peut ainsi rêver une société d’émancipés qui serait une société d’artistes. Une telle société répudierait le partage entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, entre ceux qui possèdent et ou ne possèdent pas la propriété de l’intelligence. Elle ne connaîtrait que des esprits agissants : des hommes qui font, qui parlent de ce qu’ils font et transforment ainsi toutes leurs œuvres en moyens de signaler l’humanité qui est en eux comme tous. »

dimanche 20 février 2011

Un tourbillon attirant

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taille originale : 36 x 27 cm

« En quoi cet instant était différent d'autres instants similaires, durant lesquels, exactement comme à cet instant-là, il se décidait que j'étais sur le point de coucher avec une femme ? Je dis, “il se décidait” car même s'il est vrai — et naturellement, rien n'est plus naturel —, que je suis pour une bonne part dans ce genre de décision, et que j'apparais carrément comme l'initiateur, c’est du moins ce qu’il semble, ce n’est toutefois pour ainsi dire jamais une décision, au contraire, cela se présente à moi comme une aventure qui rend toute décision impossible, comme un tourbillon qui s’ouvre devant mes pieds, et alors, telle une cascade, mon sang assourdit en moi toute autre réflexion, et je connais parfaitement à l’avance l’issue de cette aventure, si bien qu’en ce qui concerne la décision, je ne déciderais sans doute pas, si j’en avais la possibilité, de me décider à une telle aventure. Mais c’est peut-être justement cette contradiction, ce tourbillon qui m’attirent. Je ne sais pas, je ne sais pas. Car cela m’est déjà arrivé plus d’une fois, la même chose et de la même façon, si bien que je dois déduire de cette répétition régulière une sorte de loi qui me meut et me dirige en secret : une femme, avec son sourire timide, sa démarche glissante, ses cheveux défaits, avec le masque archaïque de la servante aux pieds nus demande doucement et modestement qu’on la laisse entrer, que dois-je dire pour ne pas devoir dire cette banalité que je dirai quand même, car que pourrais-je dire d’autre, puisque cette ruse marche depuis la nuit des temps, et de surcroît, merveilleusement : elle demande que je la laisse entrer dans mon ultimum moriens, c’est-à-dire dans mon cœur, là elle regarde autour d’elle avec un sourire aimable et curieux, elle touche à tout avec ses mains délicates, elle aère les coins renfermés, époussette ceci, jette cela pour y mettre ses propres affaires, elles s’y installe joliment, confortablement et irrésistiblement, jusque qu’à ce que je me rende compte qu’elle m’en a complètement chassé, si bien que c’est avec angoisse, comme un étranger exilé, que je rôde autour de mon propre cœur qui ne m’apparaît plus que comme une lointaine porte fermée, comme aux sans-logis les foyers chaleureux des autres ; et bien souvent, je ne pouvais réemménager que si je venais en tenant par la main une autre femme que j’installais à son tour. »

Débandaison ?

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taille originale : 42 x 29,7 cm
« J'ai vu l'homme à la torche faible, ployé et qui cherchait. Il avait le sérieux de la puce qui saute, mais son saut était rare et réglementé.
Sa cathédrale avait la flèche molle. Il était préoccupé. »



dessin erotique penis masturbation
taille originale : 29,7 x 42 cm

samedi 19 février 2011

En état d'ébriété

dessin erotique pornographique pisse
taille originale : 34,5 x 24 cm
(collage de deux dessins originaux)

« Qu’est-ce que cela peut signifier sinon, comme tous les observateurs l’ont noté en Sibérie orientale, que l’urine du consommateur d’amanite était hautement estimée ? Bue par un comparse ou par l’intoxiqué même, elle a le don de causer ou de renouveler la même ivresse que celle provoquée par l’ingestion du champignon frais ou, le plus souvent, séché. Bien mieux : les documents ethnographiques relatifs aux Paléo-asiatiques donnent à penser que cette urine pouvait être préférable à la substance première ; plus puissante, disent les uns, ou, d’après d’autres, parce que certains composés chimiques, présents dans le champignon et responsables de symptômes désagréables, s’élimineraient au cours de leur passage dans le corps, tandis que le ou les alcaloïdes hallucinogènes seraient préservés. Les Sibériens pratiquaient donc deux modes de consommation distincts : soit du champignon lui-même, soit de l’urine excrétée par une personne en état d’ébriété. »

Visite au musée

dessin erotique pornographique
Montage numérique avec dessin original

Ce dessin, déjà publié, jouant sur l'agrandissement a été placé ici dans un contexte réaliste pour que les spectateurs puissent en apprécier plus facilement les dimensions.

lundi 14 février 2011

Nouveautés simulées?

dessin erotique pornographique sexe
taille originale : 29,7 x 42 cm

dessin erotique pornographique sexe
taille originale : 42 x 29,7 cm
« L'idée d'avant-garde est abandonnée avec le concept d'histoire, et la modernité, plutôt qu'un temps, devient un lieu qu'on visite sans plaisir ni déplaisir, peut-être avec indifférence ou une sorte de joie perverse. La simulation est la seule nouveauté, encore ne produit-elle que des nouveautés simulées. Quoi qu'il fasse, tout l'art d'aujourd'hui fait dans la rétro-avant-garde. »

samedi 12 février 2011

Fidélité /infidélité

dessin erotique pornographique triolisme
taille originale : 27 x 36 cm

« Comment ! lui dis-je madame, si j’avais entrepris de vous plaire et que j’eusse le bonheur d’y réussir, trouveriez-vous bon que je vous manquasse de fidélité ?
—Pourquoi non ? dit la marquise, l’infidélité est un grand mot souvent mal appliqué. En amitié, c’est un crime, mais si jamais nous nous trouvions simplement du goût pour l’autre, je ne prétendrais pas être l’unique objet de vos attentions. Une telle prétention serait à la fois une tyrannie insupportable pour vous, et une folie cruelle pour moi-même. Jouissons toujours d’un bien comme s’il ne devait jamais finir, et sachons le perdre comme n’y ayant aucun droit.
Croyez-vous que je n’aie jamais eu d’occasion de m’attacher aussi follement que beaucoup d’autres ? Peut-être dois-je une partie de ma philosophie à ma propre expérience, mais j’ai réfléchi de bonne heure sur ce sujet et je me suis fait un plan de vie en conséquence de mes réflexions. J’ai songé à nourrir mon esprit de connaissances plus agréables que pénibles, et capables du moins d’empêcher la solitude ou la vieillesse de m’effrayer, à défendre mon cœur de toute passion tyrannique et à goûter les plaisirs que les mœurs régnantes me permettent.
Ce n’est pas que je les approuve ces mœurs ; si elles devenaient plus régulières, il y aurait à gagner pour tout le monde. Si cela n’est pas, que les hommes s’en prennent à eux-mêmes ; qu’ils cessent de crier au dérèglement ou de croire qu’il y ait une morale différente pour les deux sexes. »

Des musiques imbéciles…

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taille originale : 29,7 x 21 cm
(dessin sur fragment agrandi)

« nous écoutions les radios libres et nous nous embrassions
enlacés nous nous couvrions de baisers en écoutant
les radios libres leurs rythmes leurs voix que nous aimons

dehors on entendait la drache accabler les carreaux
et dedans sur les murs on voyait s’agrandir les taches
jaunes d’humidité qui pénétrait dans la maison »

lundi 7 février 2011

Le sourire du dégoût

dessin erotique pornographique triolisme
taille originale : 27 x 36 cm
(dessin avec fragment agrandi)

« Une espèce d’inertie stagnante, colorée d’une joie amère, est ordinaire aux débauchés. C’est une suite d’une vie de caprice, où rien n’est réglé sur les besoins du corps, mais sur les fantaisies de l’esprit, et où l’un doit toujours être prêt à obéir à l’autre. La jeunesse et la volonté peuvent résister aux excès ; mais la nature se venge en silence, et le jour où elle décide qu’elle va réparer sa force, la volonté meurt pour l’attendre et en abuser de nouveau.
Retrouvant alors autour de lui tous les objets qui le tentaient la veille, l’homme qui n’a plus la force de s’en saisir ne peut rendre à ce qui l’entoure que le sourire du dégoût. Ajoutez que ces objets mêmes, qui excitaient hier son désir, ne sont jamais abordés de sang-froid ; tout ce qu’aime le débauché, il s’en empare avec violence ; sa vie est une fièvre ; ses organes, pour chercher la jouissance, sont obligés de se mettre au pair avec des liqueurs fermentées, des courtisanes et des nuits sans sommeil ; dans ses jours d’ennui et de paresse, il sent donc une bien plus grande distance qu’aucun autre homme entre son impuissance et ses tentations, et, pour résister à celles-ci, il faut que l’orgueil vienne à son secours et lui fasse croire qu’il les dédaigne. C’est ainsi qu’il crache sans cesse sur tous les festins de la vie, et qu’entre une soif ardente et une profonde satiété la vanité tranquille le conduit à la mort. »

dimanche 6 février 2011

Un breuvage d'immortalité donné par le dieu Krishna ?

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taille originale : 34,5 x 22 cm

« Notre auteur cite également un épisode du Mahābhārata (Asvamedha Parvan, 14.54, 12-35) au cours duquel le dieu Krishna octroie à son protégé, en guise de boisson, l'urine d'un Intouchable qui se révèle être Indra, et l'urine elle-même un breuvage d'immortalité. »
Krishna, divinité de l'hindouisme, signifie littéralement «sombre, bleu-noir» (d'après Wikipedia).

samedi 5 février 2011

Un ressort singulier dans ce membre


dessin erotique pornographique fellation
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taille des dessins originaux : 29,7 x 42 cm

« Entrons dans quelques détails de ces ressorts de la machine humaine. Tous les mouvements vitaux, animaux, naturels et automatiques se font par leur action. N’est-ce pas machinalement que le corps se retire, frappé de terreur à l’aspect d’un précipice inattendu ? que les paupières se baissent à la menace d’un coup, comme on l’a dit ? que la pupille s’étrécit au grand jour pour conserver la rétine, et s’élargit pour voir les objets dans l’obscurité ? n’est-ce pas machinalement que les pores de la peau se ferment en hiver, pour que le froid ne pénètre pas l’intérieur des vaisseaux ? que l’estomac se soulève, irrité par le poison, par une certaine quantité d’opium, par tous les émétiques, etc. ? que le cœur, les artères, les muscles se contractent pendant le sommeil, comme pendant la veille ? que le poumon fait l’office d’un soufflet continuellement exercé ? n’est-ce pas machinalement qu’agissent tous les sphincters de la vessie, du rectum, etc. ? que le cœur a une contraction plus forte que tout autre muscle ? que les muscles érecteurs font dresser la verge dans l’homme comme dans les animaux qui s’en battent le ventre, et même dans l’enfant, capable d’érection, pour peu que cette partie soit irritée ? Ce qui prouve, pour le dire en passant, qu’il est un ressort singulier dans ce membre, encore peu connu, et qui produit des effets qu’on n’a point encore bien expliqués, malgré toutes les lumières de l’anatomie.
Pourquoi la vue ou la simple idée d’une belle femme nous cause-t-elle des mouvements et des désirs singuliers ? Ce qui se passe alors dans certains organes, vient-il de la nature de ces organes ? Point du tout ; mais du commerce et de l’espèce de sympathie de ces muscles avec l’imagination. Il n’y a ici qu’un premier ressort excité par le bene placitum des Anciens, ou par l’image de la beauté qui en excite un autre, lequel était fort assoupi, quand l’imagination l’a éveillé : et comment cela, si ce n’est dans le désordre et le tumulte du sang et des esprits, qui galopent avec une promptitude extraordinaire, et vont gonfler le corps caverneux ? »
un peu d'animation…

Quand un train file dans la nuit…

dessin erotique pornographique penetration
 
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taille originale des dessins : 36 x 27 cm 

« Du fond de mon cœur des larmes me viennent
Si je pense, Amour, à ma maîtresse ;
Elle n'est qu'une enfant, que je trouvai ainsi
Pâle immaculée, au fond d'un bordel.
Ce n'est qu'une enfant, blonde, rieuse et triste,
Elle ne sourit pas et ne pleure jamais ;
Mais au fond de ses yeux, quand elle vous y laisse boire,
Tremble un doux lys d'argent, la fleur du poète.
Elle est douce et muette, sans aucun reproche,
Avec un long tressaillement à votre approche ;
Mais quand moi je lui viens, de-ci, de-là, de fête,
Elle fait un pas, puis ferme les yeux — et fait un pas.
Car elle est mon amour, et les autres femmes
N'ont que des robes d'or sur de grands corps de flammes,
Ma pauvre amie est si esseulée,
Elle est toute nue, n'a pas de corps — elles est trop pauvre.
Elle n'est qu'une fleur candide, fluette,
La fleur du poète, un pauvre lys d'argent,
Tout froid, tout seul, et déjà si fané
Que les larmes me viennent si je pense à son cœur.
Et cette nuit est pareille à cent mille autres quand un train file dans la nuit
— Les comètes tombent —
Et que l'homme et la femme, même jeunes, s'amusent à faire l'amour. »