vendredi 25 décembre 2015

Imaginaire sexuel

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« L'homme a toujours besoin de deux images simultanées : la “réelle” et l'“imaginaire”. Mais pourquoi ces guillemets ? Parce qu'aucune des deux n'est entièrement réelle ni imaginaire. »
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Taille des dessin originaux : 29,7 x 21 cm

dimanche 20 décembre 2015

Dominant/dominé

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Taille des dessins originaux : 24 x 32 cm

« Pour que la “fabrication matérielle du produit” soit “transfigurée en création”, il faut que l’art et l’artiste entrent collectivement dans les champ du sacré et qu’ils se séparent du profane. La “capacité démiurgique” du “créateur”, qui n’est pas une simple manière (métaphorique) de parler, comme le “pouvoir magique de transsubstantiation dont il est doté”, sont les produits d’une longue histoire du pouvoir, du sacré et des croyances à l’égard de l’art. Si des rapports de domination ne constituaient pas la trame de nos sociétés, si l’on ne croyait pas en la valeur exceptionnelle de l’art, si l’on n’avait pas le culte du tableau autographe, si l’on n’avait pas constitué, siècle après siècle, certains peintres comme des “grands hommes” dont les nations peuvent s’enorgueillir et qu’elles peuvent regrouper dans des panthéons, on ne produirait pas autant d’intérêt, d’attention, de passion et d’émotion autour de leurs tableaux. Tout cela rappelle qu’il existe des conditions collectives et historiques de production d’une émotion de nature esthétique face à un tableau.
D’aucuns penseront que rattacher le beau ou le sublime au canevas que forment les rapports de domination relève d’un réductionnisme sociologiste un peu grossier. Pourtant, loin de n’entretenir que des liens très lâches avec la question du pouvoir, l’art en est véritablement indissociable. Sa définition, relative à l’opposition entre les arts libéraux et les arts mécaniques, la nature de ses usages et de ses appropriations sociales, comme le type de regard (admiratif) qu’il suscite : tout renvoie à la relation dominant-dominé. »

dimanche 13 décembre 2015

Le visible et l'invisible


« On connaît la manière imagée par laquelle le réalisateur Jean-Luc Godard opposait le cinéma à la télévision : “Quand on va au cinéma, on lève la tête. Quand on regarde la télévision, on la baisse.” Lors d’une interview publique, on voit même le réalisateur accompagner la parole de mouvements de la tête et des yeux. Il se fait applaudir par le public présent sans même à avoir à expliquer les raisons pour lesquelles ce serait mieux de lever la tête et les yeux que de les baisser. La puissance d’une telle énonciation, accompagnée de ces gestes, est liée au fait qu’elle condense plusieurs millénaires de mythologie attachée à la grammaire du pouvoir.
Mais que dit Godard sans avoir besoin de le dire ? Que le cinéma occupe dans son esprit une place équivalente à celle des dieux transcendants et que la télévision occupe la position la plus basse dans l’ordre terrestre. La culture élève et (se) distingue (de) ce qui est inférieur et rabaisse. D’ailleurs le même réalisateur est assez coutumier de la métaphore religieuse, déclarant : “Il y a le visible et l’invisible. Si vous ne filmez que le visible, c’est un téléfilm que vous faites.” »

Le pur et l'impur


« Il est beaucoup plus difficile pour nous de nous familiariser avec le principe qui préside en Inde à la distinction et au classement hiérarchique des fonctions [entre les castes], je veux dire l’opposition du pur et de l’impur. En gros, la chose s’est élaborée à partir de la “mentalité primitive” avec ses classifications qui comportent à la fois des “tabous” ou séparations rituelles et des “participations”, sa distinction du sacré et du profane et ses procédés pour les faire communiquer à bon escient. On remarque que l’impur signale les relations organiques entre le monde humain et le monde non humain, l’impureté est liée à la naissance, à la mort, à l’excrétion et, plus subtilement, à la reproduction et à la nourriture. Tout se passe comme si, tandis que le monde social se modèle étroitement sur le monde naturel, la distinction du pur et de l’impur marquait d’autant plus rigoureusement la frontière entre eux. »

dimanche 8 novembre 2015

Sans aucune exclusive





« Contrairement au curieux, le véritable amateur aime la peinture sans aucune exclusive, il aime toute la peinture, et s’il lui arrive d’aimer tel peintre en particulier, parce qu’il excelle dans telle partie de la peinture, ce n’est jamais au détriment d’un autre qui excellerait dans d’autres parties :
“Toutes les manières doivent se présenter à lui par les plus beaux côtés, il ne doit affecter aucun genre ni aucun goût, il doit être l’ami solide de la peinture et des peintres en général et en particulier. Car toute peinture, c’est-à-dire, ce qui peut en mériter le nom, doit être bonne pour lui. Il n’y en a point qui n’ait une partie favorable dont il ne puisse profiter, ainsi qu’il n’y ait point d’homme, en tant que peintre, dont il ne puisse tirer des conseils et des lumières pour former, nourrir et augmenter son goût, la base, le fonds et la seule ressource du véritable amateur.”
Caylus examine ensuite les moyens que l’amateur doit mettre en usage pour perfectionner un goût qu’il doit, dit-il, “d’autant moins négliger qu’il est la seule partie de l’art sur laquelle il ait un droit décidé, et à laquelle il puisse absolument prétendre.” Ces moyens sont principalement au nombre de deux. Le premier est celui de la comparaison. C’est en comparant les ouvrages que l’on apprend à mieux voir, à distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais.
Le second moyen préconisé par Caylus pour perfectionner ce goût est que l’amateur s’initie à la pratique des arts, à “la nécessité, que je crois presque indispensable à l’amateur, de copier en tout genre, de dessiner et de peindre de même d’après la nature, enfin de pratiquer toutes les opérations de ce bel art. Toute imparfaite que puisse être son étude, il apprend par elle à lire, il médite ce qu’il veut écrire”. »

dessin pornographique lesbians cunnilinctus
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Taille originale : 24 x 32 cm

dimanche 27 septembre 2015

L'image polyphonique

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taille originale : 21 x 29,7

« On ne peut pas prévoir pencher si
soudainement vers un visage et vouloir lécher
le corps entier de l'âme jusqu'à ce que le regard
étincelle de toutes les fureurs et les abandons.
On ne peut pas prévoir l'emportement du corps
dans l'infini des courbes, des sursauts, chaque
fois que le corps se soulève on ne voit pas
l'image, la main qui touche la nuque, la langue
qui écarte les poils, les genoux qui tremblent, les
bras qui par tant de désir entourent le corps
comme un univers. On ne voit que le désir. On
ne peut pas prévoir l'image, les fous rires, les cris
et les larmes. L'image est tremblante, muette et
polyphonique. »

dimanche 13 septembre 2015

Vénus transgenre

Taille originale : 29,7 x 21 cm

« L’art de Praxitèle trahit l’apparition d’une sorte de sensualisme cérébral qu’on voit apparaître à la même heure chez tous ses contemporains. On oublie peu à peu la charpente profonde pour caresser par le désir la surface des formes, comme la surface des visages par l’intention psychologique. Quand la statue reste vêtue, les robes se font plus légères qu’une brise sur l’eau. Mais, pour la première fois, le statuaire grec dévoile tout à fait la femme, dont la forme est surtout significative par les frémissements de sa surface, comme la forme masculine qui lui avait dicté sa science l’est avant tout par la logique et la rigueur de sa structure. Pour la première fois, il rejette les étoffes que les élèves de Phidias commençaient à draper en tous sens, au risque d’oublier la vie qui bougeait sous elles, il exprime sans voiles l’ascension mouvante des torses, l’animation des plans que la lumière et l’air modèlent en frissons puissant, la jeunesse des poitrines, la vigueur des ventres musculeux, le jet pur des bras et des jambes. Il parle du corps de la femme comme on n’en avait jamais parlé, il le dresse er l’adore dans sa rayonnante tiédeur, ses ondulations fermes, dans sa splendeur de colonne vivante où la sève du monde circule avec le sang. Ces statues mutilées confèrent à la sensualité de l’homme la noblesse la plus haute. Pleines et pures, semblables à une source de lumière, confiées par tous leurs profils à l’espace qui s’immobilise autour d’elles comme saisi de respect, ces grandes formes sanctifient le paganisme tout entier. Et si nous avons pour Praxitèle une reconnaissance intime, un sentiment attendri, c’est qu’il nous a appris que le corps féminin, par sa montée dans la lumière et la fragilité émotionnante du ventre, des flancs, des seins où sommeille notre avenir, résume l’effort humain dans son invincible idéalisme exposé à tant d’orages. »


dimanche 6 septembre 2015

Pansexualisme

Taille originale : 21 x 29,7

« L'idée qu'il y aurait un “vrai sexe”, des “genres distincts” et des sexualités spécifiques a constitué pour de très nombreuses féministes un point de référence stable dans leur travail théorique et politique. Ces catégories identitaires sont des constructions servant de point de départ pour faire émerger la théorie et donner forme à la politique elle-même. Dans le cas du féminisme, la politique est apparemment faite pour exprimer les intérêts, les perspectives des “femmes”. Mais la catégorie “femme” n'est-elle pas une construction politique qui précède et préfigure la manière dont les intérêts et le point de vue épistémique des femmes seront politiquement formulés ? Comment façonne-t-on leur identité ? Est-ce un façonnement politique qui se fonde sur la morphologie et la frontière même du corps sexué comme s'il était une surface ou un lieu d'inscription culturelle ? Comment comprendre que ce lieu soit défini comme le “corps féminin”? Le “corps” ou le “corps sexué” est-il le fondement inébranlable sur lequel opèrent le genre et les systèmes de sexualité obligatoire ? Ou serait-ce plutôt que le “corps” est façonné par des forces politiques ayant stratégiquement intérêt à faire en sorte qu'il reste fini et constitué par les marqueurs du sexe ?
La distinction sexe/genre et la catégorie de sexe semblent présupposer que le “corps” existe en général avant de prendre sa signification sexuée. Ce “corps” apparaît souvent comme un simple véhicule prenant une signification par l'inscription d'une source culturelle supposée “extérieure” au corps. Toute théorie envisageant le corps comme un construit culturel devrait tout de même mettre en question la généralité suspecte de ce construit lorsque le “corps” est représenté comme passif et pré-discursif. Il existe des précédents chrétiens et cartésiens à de telles conceptions qui, avant l'émergence des biologies vitalistes du XIXe siècle, comprenaient le “corps” comme autant de matière inerte dépourvue de signification. Plus précisément, le corps signifiait un vide profane, l'état de la chute : la tromperie, le péché, les métaphores prémonitoires de l'enfer et de l'éternel féminin. À de nombreuses reprises, dans les œuvres de Sartre et de Beauvoir, le “corps” est représenté comme un fait silencieux, en attente de signification que seule une conscience transcendante, au sens cartésien, c'est-à-dire radicalement immatérielle, est en mesure d'attribuer. Mais qu'est-ce qui établit ce dualisme pour nous ? Qu'est-ce qui distingue le “corps” non signifié de la signification elle-même comme l'acte d'une conscience radicalement désincarnée ou plutôt comme l'acte qui désincarne fondamentalement la conscience ? Dans quelle mesure le dualisme cartésien corps/esprit, présupposé dans la phénoménologie, est-il adapté au cadre structuraliste où il apparaît sous la forme de l'opposition nature/culture ? Si l'on considère le langage du genre, dans quelle mesure ces dualismes problématiques opèrent-ils encore dans les descriptions censées précisément nous faire sortir de cette binarité et de sa hiérarchie implicite ? Comment les contours du corps sont-ils clairement marqués comme base ou surface évidente, sur laquelle les significations de genre s'inscrivent comme sur des faits bruts, dépourvus de valeur avant toute signification ?  »

dimanche 23 août 2015

Pierres de taille

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taille originale: 21 x 29,7 cm
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Cinéma X :
« Il faut réussir sa sortie, dans ce job. Pamela l’a appris des Coralie, Ovidie, Nina Roberts et autres Elodie... Il faut savoir s’arrêter avant d’accepter les tournages qu’on ne doit pas accepter. Ce qui l’a le plus choquée, c’est qu’elles flippaient toutes de l’anal. On ne peut pas faire ce job en détestant la sodomie. C’est comme si tu me dis je suis allergique à la farine et je veux être boulangère. Allo, meuf — change de branche, par pitié. »

Variation


dimanche 2 août 2015

Être possédé…

« Depuis petite, depuis Goldorak et Candy, qui passaient à la suite à la sortie de l’école, j’ai la passion d’inverser juste pour voir.
“J’ai besoin d’un homme qui soit uniquement à moi et que je puisse trouver chez moi à toute heure.” Ça sonne tout de suite différemment. L’homme n’est pas là pour rester à la maison, ni pour être possédé. Quand bien même j’aurais besoin ou envie d’un homme qui serait uniquement à moi, tout me conseille de modérer mes ardeurs et, au contraire, d’être entièrement à lui. C’est pas la même chanson. Il n’y a personne, alentour, qui soit politiquement assigné à sacrifier sa vie pour adoucir la mienne. Ça n’est pas réciproque, comme rapport d’utilité. De la même façon, je ne pourrai jamais écrire, en toute bonne foi égoïste : “Il me faut un intérieur, tout de suite, et un homme qui s’occupe sans cesse de moi pour les plus petites choses.” Si jamais je rencontre pareil homme, c’est que j’aurai les moyens de le salarier. “Il n’est même pas nécessaire que cet homme soit très mignon, je ne veux pas non plus qu’il soit d’une intelligence excessive, ni surtout qu’il réfléchisse trop. Il me suffit qu’il soit attaché à moi.”
Ma puissance ne reposera jamais sur l’inféodation de l’autre moitié de l’humanité. Une être humain sur deux n’a pas été mis au monde pour m’obéir, pou s’occuper de mon intérieur, élever mes enfants, me plaire, me distraire, me rassurer sur la puissance de mon intelligence, me procurer le repos après la bataille, s’appliquer à bien me nourrir… tant mieux.
Dans la littérature féminine, les exemples d’effronterie ou d’hostilité contre les hommes sont rarissimes. Censurés. Moi, je suis de ce sexe-là, qui n’a même pas le droit de mal le prendre. »
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« Le féminisme est une révolution, pas un réaménagement des consignes marketing, pas une vague promotion de la fellation ou de l’échangisme, il n’est pas seulement question d’améliorer les salaires d’appoint. Le féminisme est une aventure collective, pour les femmes, pour les hommes, et pour les autres. Une révolution bien en marche. Une vision du monde, un choix. »
bondage, femdom, dessin pornographique
Taille originale : 21 x 29,7 cm

dimanche 12 juillet 2015

En ville, les signes appelant au sexe…


Soleil levant

« Le porno pose un vrai problème : il défoule le désir et lui propose un soulagement, trop rapidement pour permettre une sublimation. À ce titre, il a une fonction : la tension dans notre culture entre délire sexuel abusif (en ville, les signes appelant au sexe nous envahissent littéralement le cerveau) et rejet exagéré de la réalité sexuelle (on ne vit pas dans une gigantesque partouze perpétuelle, les choses permises ou possibles sont même relativement restreintes). Le porno intervient ici comme défoulement psychique, pour équilibrer la différence de pression. Mais ce qui est excitant est souvent embarrassant, socialement. Rares sont ceux et celles qui ont envie d’assumer en plein jour ce qui les fait grimper aux rideaux, dans le privé. On n’a même pas forcément envie d’en parler avec nos partenaires sexuels. Domaine du privé, ce qui me fait mouiller. Car l’image que ça donne de moi est incompatible avec mon identité sociale quotidienne.
Ciel voilé

Nos fantaisies sexuelles parlent de nous, à la façon détournée des rêves. Elles ne disent rien sur ce que nous désirons voir arriver de facto.
Il est évident que beaucoup d’hommes hétérosexuels bandent à l’idée de se faire mettre par d’autres hommes, ou de se faire humilier, sodomiser par une femme. Ce qui nous excite, ou pas, provient de zones incontrôlées, obscures ; et rarement en accord avec ce qu’on désire consciemment. C’est tout l’intérêt de ce cinéma de genre, si on aime lâcher prise et perdre connaissance, et c’est tout le danger de ce même cinéma, si justement on a peur de ne pas tout contrôler. »
Plein soleil

dimanche 10 mai 2015

Colonnes galbées

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taille originale : 24 x 29,7 cm
« Que trouve-t-il ou que cherche-t-il au nid vénusien ce jeune artiste ? Ses pupilles vierges, que tentent-elles de percer ? Qu’est-ce qui l’oriente vers ce triangle de peau transparente, traversé de veinules bleues comme des ruisselets, ombré du boqueteau épilé du pubis ? Je ne saurais le dire et je crois que lui non plus. Mais il y a là quelque chose qui attire son regard chaque après-midi sous l’emprise d’une fatalité ou la magie d’un sortilège. Quelque chose comme l’instinct qu’au pied du mont de Vénus ensoleillé, dans la tendre faille que protègent les colonnes galbées des cuisses de la dame, pulpeuse, pourpre et humide de la rosée de son intimité, coule la source de la vie et du plaisir.
La dame, remarquant la ferveur et l'hommage que lui rendent les yeux de ce visage imberbe et pressentant les désirs fébriles que ses formes molles et blanches éveillent chez cet adolescent sensible, ne peut laisser d'être émue et en proie à des humeurs concupiscentes. Surtout quand il la regarde là où il la regarde. »
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dimanche 26 avril 2015

Moderne/contemporain [2]

L'apparition [1]
dessin erotique pornographique exhibtion sexe anus
L'apparition [2]
« La modernité repose sur une reconsidération du statut de l’œuvre, qui devient le lieu même de toute apparition, et ce alors même que notre temps la nie, la réduisant à un divertissement social. L’œuvre moderne se montre d’abord elle-même, dans sa matérialité propre. Elle donne à voir ce qui n’a pas été vu avant qu’elle l’instaure. C’est en peignant que le peintre découvre le sens et la direction de son travail. Son œuvre ne tente pas de restituer quelque chose qui lui préexisterait, elle est espace d’apparition Elle donne forme au lieu de refléter. »
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À distance
taille originale : 29,7 x 21 cm
« Si le propre de l’art contemporain est de cultiver toutes sortes de distances (physique, entre l’artiste et son matériau ; juridique et morale, avec les règles de la vie en société ; culturelle, avec le bon goût ; ontologique, avec les critères de l’art), rien d’étonnant alors si la distance ironique par le “second degré” est une constante chez les artistes contemporains, que ce soit par l’ostentation d’insincérité, d’intéressement voire de cynisme, par le trucage assumé ou par la blague, la dérision, l’absence affichée de sérieux, régulièrement pratiqués depuis Rauschenberg ou Johns. »

dimanche 12 avril 2015

Le vol des hirondelles

dessin pornographique fellation
taille originale : 21 x 29,7 cm

« Étais-je, vieillissant, victime d’une sorte d’andropause ? Cela aurait pu se soutenir, et je décidai pour en avoir le cœur net de passer mes soirées sur Youporn, devenu au fil des ans un site porno de référence. Le résultat fut, d’entrée de jeu, extrêmement rassurant. Youporn répondait aux fantasmes des hommes normaux, répartis à la surface de la planète, et j’étais, cela se confirma dès les premières minutes, un homme d’une normalité absolue. Ce n’était après tout pas évident, j’avais consacré une grande partie de ma vie à l’étude d’un auteur souvent considéré comme une sorte de décadent, dont la sexualité n’était de ce fait pas un sujet très clair. Et bien, je sortis tout à fait rasséréné de l’épreuve. Ces vidéos tantôt magnifiques (tournées avec une équipe de Los Angeles, il y avait une équipe, un éclairagiste, des machinistes et des cadreurs), tantôt minables mais vintage (les amateurs allemands) reposaient sur quelques scénarios identiques et agréables. Dans l’un des plus répandus, un homme (jeune ? vieux ? les deux versions existaient) laissait sottement dormir son pénis au fond d’un caleçon ou d’un short. Deux jeunes femmes de race variable s’avisaient de cette incongruité, et n’avaient dès lors de cesse de libérer l’organe de son abri temporaire. Elles lui prodiguaient pour l’enivrer les plus affolantes agaceries, le tout étant perpétré dans un esprit d’amitié et de complicité féminines. Le pénis passait d’une bouche à l’autre, les langues se croisaient comme se croisent les vols des hirondelles, légèrement inquiètes, dans le ciel sombre du Sud de la Seine-et-Marne, alors qu’elles s’apprêtent à quitter l’Europe pour leur pèlerinage d’hiver. L’homme, anéanti, par cette assomption, ne prononçait que de faible paroles ; épouvantablement faibles chez les Français (“Oh putain !”, “Oh putain je jouis !”, voilà à peu près ce qu’on pouvait attendre d’un peuple régicide), plus belles et plus intenses chez les Américains (“Oh my God !”, “Oh Jesus-Christ !”, témoins exigeants, chez qui elles semblaient une injonction à ne pas négliger les dons de Dieu (les fellations, le poulet rôti), quoi qu’il en soit je bandais, moi aussi, derrière mon écran iMac 27 pouces, tout allait donc pour le mieux. »
dessin pornographique fellation
D'un autre point de vue…

 

En médaillon rococo…

lundi 6 avril 2015

Moderne/contemporain

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Taille originale : 29,7 x 21 cm


« Cet œil libéré, c'est celui qui s'affranchit non seulement des conventions de la figuration classique (on n'en est plus là), mais aussi de cette exigence constitutive de l'art moderne qu'est l'expression de l'intériorité de l'artiste, quelles qu'en soient les formes. Car qu'y a-t-il de commun entre les gestes de Rauschenberg, de Murakami ou de Klein, et entre les grandes cibles ou les drapeaux de Johns, les compositions géométriques de Stella et les assemblages bricolés de — encore lui — Rauschenberg, sinon qu'ils ne peuvent en aucune manière être perçus ou interprétés comme l'expression de leur intériorité ? Soit qu'il n'y ait plus rien à voir, soit qu'aucun contenu personnel, aucune psychologie n’y soient plus perceptibles, soit même que la continuité avec le corps de l'artiste se trouve rompue par la monumentalité des œuvres ou le recours à des matériaux qu'il n'a pas même fabriqués : en tout cas, l'œuvre ne donne plus aucune prise à l'attente d’expression de l’intériorité. Or cette attente est précisément ce qui fait la spécificité de l'art moderne : et en amont, contre les conventions collectives de l'art académique à partir de l'impressionnisme; et en aval, contre la logique du jeu distancié avec les limites, qui va focaliser l'énergie des praticiens de l'art contemporain. C'est pourquoi celui-ci doit se comprendre avant tout comme une rupture avec l'art moderne qui, à partir des années 1950, s'était imposé comme le nouveau sens commun de l'art.
Mais c'est aussi un monde éclaté : contrairement au XIXe siècle, où il n'y avait qu'un seul “monde de l'art” focalisé sur quelques institutions emblématiques (dont le fameux Salon de peinture), la seconde moitié du XXe siècle voit coexister plusieurs mondes : celui, traditionnel et en perte de vitesse, de l’art académique, qui n'existe plus que dans quelques institutions ou dans des segments reculés du marché ; celui, advenu récemment à une position dominante, de l'art moderne, qui a conquis le marché et est en train de pénétrer les institutions; et celui, émergent, de l'art contemporain, qui n'existe encore qu'à la marge mais est en passe de concurrencer sérieusement l'art moderne, voire de le supplanter. Comme y insiste, Pomian, l'art du XXe siècle, loin de se réduire à “l'avant-garde radicale” qu'aiment privilégier maints historiens d'art, est un art pluriel, où deux conceptions hétérogènes de l'avant-garde coexistent avec la tradition des beaux-arts.
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Taille originale : 29,7 x 21 cm

En dépit de tous les indices, la radicalité de cette rupture semble pourtant, étrangement, avoir échappé à maints analystes, qui s'accrochent encore à une définition purement chronologique de l'art contemporain, refusant de considérer l'adjectif “contemporain”, au-delà de son sens littéral de découpage temporel, comme une catégorisation générique (alors qu'il ne vient à l'esprit de personne de considérer que l'expression consacrée de “musique contemporaine” engloberait toutes les formes musicales produites au temps présent).
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Pourquoi une telle réticence des spécialistes face à l'évidence de la nature générique et même paradigmatique de l'art contemporain ? Les raisons en tiennent avant tout au statut problématique de la notion même de “genre” dans les milieux lettrés, de multiples façons. Premièrement en effet, la tradition esthète préfère les propriétés internes des œuvres aux propriétés externes ou contextuelles (dont font partie les catégories cognitives, comme le genre). Deuxièmement, le genre constitue une médiation entre le regard et l'œuvre : à l'opposé de la valorisation idéaliste de la transparence, de la relation immédiate entre l’œuvre et son spectateur, la catégorisation générique présuppose l'existence de cadres perceptifs partagés, de traditions classificatoires, de préconditions axiologiques. Troisièmement, l'approche générique est foncièrement structuraliste puisqu'elle implique l'existence de catégories sous-jacentes à l'expérience, plus ou moins conscientes, échappant pour l'essentiel au libre jeu des initiatives individuelles, ce qui contrevient à la valorisation idéaliste de la liberté des individus, de l'indétermination des conduites, du surgissement de l'événement (conception très en vogue dans le monde de l'art contemporain). Quatrièmement enfin, admettre que l'art contemporain est une catégorie esthétique et non pas chronologique impliquerait de reconnaître que les pouvoirs publics soutiennent non pas le meilleur de la création actuelle, mais le meilleur à condition qu'il obéisse à une certaine grammaire artistique ; ce principe de sélection non dit étant antinomique de la vocation pluraliste des aides de l'État, il nécessiterait, s'il était reconnu comme tel, des justifications publiques adéquates.
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Rien n'illustre mieux cette rupture que les changements de terminologie amenés par les acteurs, qu'ils soient peintres ou critiques d'art. À nouvelles pratiques, nouvelles dénominations : ainsi, en 1956, lors d'une exposition Yves Klein chez Colette Allendy, le jeune critique Pierre Restany décide qu'il est temps de se débarrasser des termes éculés de “peinture” et de “sculpture” au profit de celui de “propositions monochromes”. Vingt-cinq ans plus tard, c'est au niveau officiel du ministère de la Culture, que l'expression “arts plastiques” supplantera désormais celle révolue de “beaux-arts”, engageant irréversiblement l'État français “dans une défense de pratiques artistiques autres que strictement picturales ou sculpturales”. »



mercredi 25 mars 2015

Différentes possibilités de configuration érotique

dessin pornograhique sodomie cunnilingus threesome
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Taille originale : 29,7 x 29,7 cm
“This greater erotic plasticity appears to manifest in women's more holistic responses to sexual imagery and thoughts. In 2006, psychologist Meredith Chivers set up an experiment where she sowed a variety of sexual videos to men and women, both straight and gay. The videos included a wide range of possible erotic configurations: man/woman, man/man, woman/woman, lone man masturbating, lone woman masturbating, a muscular guy walking naked on a beach, and a fit woman working out in the nude. To top it all off, she also included a short film clip of bonobos mating.
While her subjects were being subjected by this onslaught of varied eroticism, the had a keypad where they could indicate how turned on they felt. In addition, their genitals were wired up to plethysmographs. Isn't that illegal? Non, a plethysmograph isn't a torture device (or a dinosaur, for that matter). It measures blood flow to the genitals, a surefire indicator that the body is getting ready for love. Think of it as an erotic lie detector.
What did Chivers find? Gay or straight, the men were predictable. The things that turned them on were what you'd expect. The straight guys responded to anything involving naked woman, but were left cold when only men were on display. The gay guys were similarly consistent, though at 180 degrees. And both straight and gay men indicated with the keypad what their genital blood flow was saying. As it turns out, men can think with both heads at once, as long as both are thinking the same thing.
The female subjects, on the other hand, were the very picture of inscrutability. Regardless of sexual orientation, most of them had the plethysmograph's needle twitching over just about everything the saw. Whether the were watching men with men, women with women, the guy on the beach, the woman in the gym, or bonobos in zoo, their genital blood was pumping. But unlike men, many of the women reported (via the keypad) that they weren't turned on. As Daniel Bergner reported on the study in The New York Times, "With the woman... mind and genitals seemed scarcely to belong to the same person". Watching both the lesbians and the gay male couple, the straight women's vaginal blood flow indicated more arousal than they confessed on the keypad. Watching good old-fashioned vanilla heterosexual couplings, everything flipped and they claimed more arousal than their bodies indicated. Straight or gay, the women reported almost no response to the hot bonobo-on-bonobo action, though again, their bodily fonctions suggested they kinda liked it.”
dessin pornograhique sodomie cunnilingus threesome
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Mise à jour…
Recouvrement inattendu…
dessin pornograhique sodomie cunnilingus threesome
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Et nouvelle mise à jour…

dimanche 15 mars 2015

Derrière les murs… ou devant

dessin pornographique analinctus asslicker
Taille originale : 21 x 29,7 cm

« Les vices des hommes
Sont mon domaine
Leurs plaies mes doux gâteaux
J'aime mâcher leurs viles pensées
Car leur laideur fait ma beauté »