dimanche 26 mars 2023

Si décontractée et si amicale


Taille originale : 29,7 x 21 cm
Avant la déconstruction
« Un mois ou deux après notre week-end de clochards, F. m’emmena dans un bordel de New York (un de ses amis avait préparé cette visite) et ce fut là que nous perdîmes notre pucelage. Je me souviens d’un petit appartement ancien dans l’Upper West Side, près du fleuve — une minuscule cuisine qu’un rideau d’une extrême minceur séparait d’une chambre sombre. Il y avait là deux Noires, l’une vieille et grosse, l’autre jeune et jolie. Comme aucun de nous ne voulait la vieille, il nous fallut décider qui passerait le premier. Si je peux me fier à ma mémoire, nous sommes en fait sortis dans le couloir où nous avons joué à pile ou face. Bien entendu, ce fut F. qui gagna, et deux minutes plus tard je me retrouvai dans la petite cuisine avec la grosse tenancière. Elle m’appelait son petit chou, me rappelant régulièrement qu’elle était disponible au cas où je changerais d’inclination. J’étais trop agité pour faire autre chose que secouer la tête, et puis je suis resté assis à écouter la respiration rapide et haletante de F. de l’autre côté du rideau. Je n’avais plus qu’une seule pensée : que ma queue allait entrer à l’endroit où celle de F. était à présent. Puis ce fut mon tour et jusqu’à ce jour je n’ai pas la moindre idée du prénom que pouvait porter cette fille. C’était la première femme nue que j’aie vue en chair et en os, et elle était si décontractée et si amicale vis-à-vis de sa nudité que les choses auraient pu bien marcher pour moi si je n’avais pas été dérangé par les chaussures de F. — je les voyais entre le rideau et le plancher, brillant dans la lumière de la cuisine comme si elles étaient détachées de son corps. La fille était gentille et faisait de son mieux pour m’aider, mais ce fut une longue lutte et même à la fin je ne ressentis aucun plaisir véritable. Plus tard, lorsque je ressortis avec F. dans le crépuscule, je n’avais, pour ma part, pas grand-chose à dire. F., en revanche, semblait plutôt satisfait, comme si cette expérience avait d’une certaine façon corroboré sa théorie sur l’importance de goûter la vie. Je me rendis compte que F. était beaucoup plus affamé que je ne pourrais jamais l’être. »
Ras le bol de ces scénarios !
Reprogrammer nos fantasmes sexuels

mardi 14 mars 2023

Jouir ensemble

Poussières d’étoiles
Taille originale : 4 fois 21 x 29,7 cm
« Il se retourna pour la regarder. Elle vit ses yeux, intenses, brillants, sauvages, sans tendresse. Mais elle avait perdu toute liberté. Un poids étrange pesait sur ses membres. Elle cédait, elle s’abandonnait.
Il la conduisit, à travers le mur d’arbres piquants, malaisés à traverser, jusqu’à un endroit où il y avait un peu d’espace et un tas de buissons morts. Il en coucha un ou deux par terre, mit sa veste par-dessus et l’obligea à s’étendre là, sous les buissons, comme une bête, tandis qu’il attendait, en chemise et en culotte, la regardant d’un regard hanté. Mais, toujours prévoyant, il la fit s’étendre commodément, avec soin. Pourtant il brisa la ceinture de ses dessous, car elle ne l’aidait pas, demeurait inerte.
Lui aussi avait dénudé le devant de son corps, et elle sentit le contact de sa peau nue quand il entra en elle. Pendant un moment il demeura immobile en elle, turgide et palpitant. Alors, comme il commençait à bouger dans l’orgasme soudain où elle s’abandonnait, de nouveaux frissons s’éveillèrent en elle, qui couraient en elle en frémissant. En frémissant, frémissant, frémissant, comme le battement léger de douces flammes, douces comme des plumes, s’élevant parfois à des points éclatants, fines, subtiles, et qui la fondaient et la laissaient toute fondante au-dedans.
Mise à jour
C’était comme un son de cloche montant de vague en vague jusqu’à un point suprême. Elle restait là, inconsciente des petits cris sauvages qu’elle poussait, qu’elle poussa jusqu’à la fin. Mais la fin vint trop vite ; et elle ne pouvait plus, par ses propres forces, s’obliger elle-même à conclure. Cette fois, c’était différent, différent. Elle ne pouvait rien faire. Elle ne pouvait plus se durcir et s’accrocher à lui pour obtenir sa propre jouissance. Elle ne pouvait qu’attendre, attendre et gémir en pensée, tandis qu’elle le sentait se retirer, s’éloigner, se contracter, tout près du moment terrible où il glisserait hors d’elle pour toujours. Et son corps restait doucement ouvert, se plaignant doucement, comme une anémone de mer sous le flux, le rappelant, lui demandant de revenir en elle et de la satisfaire. Elle s’attachait à lui, perdue dans une passion inconsciente, et il ne glissa pas tout à fait hors d’elle, et elle sentit le mâle bourgeon de chair frémir doucement en elle, et d’étranges rythmes monter en un étrange mouvement rythmique, s’étendre et se gonfler jusqu’à remplir tout le vide béant de sa conscience et alors recommença l’ineffable mouvement qui n’était pas vraiment un mouvement, mais de purs, de profonds tourbillons de sensations, qui tournoyaient et s’enfonçaient toujours plus avant à travers sa chair et sa conscience, jusqu’à ce qu’elle ne fût plus qu’un flot concentrique de sensations, étendue là, poussant des cris inarticulés et inconscients. Cette voix sortie des plus profondes ténèbres de la nuit : la vie ! L’homme l’entendit sous lui avec une sorte de terreur. Tandis que sa semence jaillissait en elle. Et, comme la voix s’apaisait, lui aussi s’apaisa et demeura étendu, parfaitement immobile, sans rien savoir, tandis qu’elle relâchait aussi son emprise sur lui et gisait inerte. Et ils restaient là, et ne savaient plus rien, même rien l’un de l’autre, perdus tous les deux. Jusqu’à ce qu’enfin il se ranimât et s’aperçût de sa nudité sans défense, et qu’elle aussi sentit qu’il relâchait son étreinte. Il s’écartait ; mais, dans son cœur, elle sentait qu’elle ne pourrait supporter qu’il la laissât découverte. Il devrait désormais la couvrir pour toujours.
Mais il s’éloigna d’elle enfin, l’embrassa, la recouvrit et commença à se recouvrir lui-même. Elle restait étendue, regardant l’arbre, incapable de bouger. Il était debout fixant sa culotte, regardant autour de lui. Tout était silencieux et mort excepté la chienne effrayée qui restait étendue le nez entre les pattes. Il se rassit sur les broussailles et prit en silence la main de Constance.
Moriēmur inultae, sed moriāmur
— Nous avons joui ensemble cette fois, dit-il.
Elle ne répondit pas.
— C’est bon, quand c’est comme ça. La plupart des gens passent toute leur vie sans le savoir, dit-il en parlant un peu comme dans un rêve.
Elle regarda son visage rêveur.
— Vraiment, dit-elle. Êtes-vous heureux ?
Il tourna les yeux vers elle.
— Heureux, dit-il, oui. Mais tais-toi.
Il ne voulait pas parler. Il se pencha sur elle et l’embrassa ; et elle sentait qu’il devait l’embrasser ainsi pour toujours.
Elle se leva enfin.
— Est-ce rare qu’on jouisse ensemble ? demanda-t-elle avec une curiosité naïve.
— Assez rare. Ça se voit à l’air dur et sec des gens. » (1928)
Exposition ?

samedi 11 mars 2023

Expressions faciales

Jeu de garçon ?
« Je suis toujours étonné de voir l’énergie inépuisable des jeunes grands singes mâles qui s’ébattent, sautent sur des objets, s’attaquent et se roulent par terre, le visage rieur, tout en se déchiquetant mutuellement. Ils se défoulent, puisqu’il s’agit de simulacres d’agressions, de bagarres, de poussées, de bousculades, de gifles et de morsures, juste pour s’amuser. Les grands singes ont le visage radieux, la bouche ouverte, et produisent des sons rauques qui ressemblent à des rires et révèlent clairement leurs intentions. Le signal est essentiel pour éviter toute confusion, car leur interaction a souvent des allures de combat. Si un jeune chimpanzé saute sur un congénère et plante ses dents dans son cou en riant, l’autre sait que c’est un jeu. Imaginons la même scène qui se déroulerait dans le silence : cela pourrait être une attaque, appelant une réaction différente. Le rire des chimpanzés est tellement sonore et contagieux que, à la station de terrain du centre Yerkes, quand je l’entends depuis mon bureau qui domine l’enclos herbeux où ils sont environ vingt-cinq à vivre, je m’esclaffe en les voyant s’amuser.
Jeu de fille ?
Ces jeux musclés sont beaucoup moins fréquents chez les femelles. Les chimpanzés femelles pratiquent la lutte, mais avec une forme de nonchalance, rarement comme si c’était une épreuve de force. Elles penchent vers des jeux différents, parfois très inventifs. Je me souviens de deux femelles prépubères qui essayaient d’atteindre mon bureau. Pendant une période, elles tentaient leur chance tous les jours. Elles commençaient par déposer un grand tambour en plastique sous ma fenêtre. Puis elles montaient dessus et grimpaient l’une sur l’autre. Celle qui était en dessous fléchissait les jambes avant de les étirer comme un ressort. L’autre, juchée sur ses épaules, s’efforçait d’atteindre ma fenêtre avec les mains, mais n’y arrivait jamais. Leur duo était loin des vraies-fausses bagarres entre mâles.
Ouvertures
Taille originale : deux fois 29,7 x 21 cm
L’exubérance de ces derniers, ainsi que leurs démonstrations de force, font que les jeunes femelles gardent leurs distances. Ce n’est pas leur tasse de thé. D’où, sans doute, la ségrégation sexuée des jeux de tous les primates. Les mâles jouent entre eux et les femelles entre elles. Leurs styles d’interaction sont plus compatibles. Les femelles ont tendance à se retirer des jeux de mâles auxquelles elles pourraient s’initier. Elles le font d’elles-mêmes indépendamment de tout critère de genre comme il en existe dans nos sociétés. Chez les humains, la ségrégation sexuée est aussi la règle. Dans le monde entier, les enfants créent des aires de jeu séparées : une pour les garçons, une pour les filles.
Art moderne ?
Carol Martin et Richard Fabes ont suivi pendant six mois 61 enfants américains de 4 ans tandis qu’ils jouaient librement. Voici leur conclusion : “Plus les garçons jouaient avec des garçons, plus on observait cher eux avec le temps l’expression d’émotions positives. Leur jeu a beau être brutal et axé sur la domination, ils semblent le juger de plus en plus intéressant et prenant. [...] D’autres recherches laissent penser qu’ils réagissent avec un vif intérêt et une vigueur équivalente quand un nouveau venu propose un jeu brutal, alors que ce n’est pas le cas chez les filles.”
Les enseignants n’apprécient pas toujours la sauvagerie de ces jeux. C’est pourquoi sans doute les garçons sont sanctionnés et renvoyés de façon disproportionnée par rapport aux filles. La plupart de ces divertissements n’ont pourtant rien à voir avec l’agressivité. Cela se voit à leurs expressions faciales, à leurs rires, à la réversibilité des rôles (ce n’est pas toujours le même qui est au-dessus), et surtout à la façon dont ils se séparent. Ils se quittent en amis, ravis. »
Art ancien ?

mercredi 8 mars 2023

En forme de cloche…

Querelle
Taille originale : 29,7 x 21 cm
« Curieusement, la plupart des étudiants qui travaillent sur le comportement des primates parlent rarement de la variabilité des genres. Il y a toujours des mâles moins machistes que les autres et des femelles qui sont des garçons manqués — appréciant plus que d'autres la lutte pure et dure et initiant des jeux plus audacieux. La “personnalité” des animaux a beau être un sujet d'étude très prisé, la science ignore la variabilité des rôles sexués. C'est peut-être comme pour notre espèce : on a longtemps négligé les exceptions à la règle binaire. Or la distinction entre sexe et genre s'avère utile. J'aime bien la formulation de Robert Martin, un anthropologue biologique britannique qui travaille au Field Museum de Chicago : la plupart des différences entre les sexes sont bimodales, écrit-il, alors que les différences entre les genres varient suivant un spectre beaucoup plus large.
Dans la mesure où il est largement défini par les chromosomes et les organes génitaux, le sexe est binaire chez la grande majorité des humains. Je rappelle que le terme “binaire” appartient au lexique de l'électronique numérique et fait référence à un système fondé sur deux chiffres, 1 et 0. Appliqué au sexe, il signifie que les individus naissent soit mâles, soit femelles. Mais puisqu'il existe des exceptions concernant les chromosomes et les organes génitaux, la binarité sexuelle est, au mieux, une approximation. Les différences entre les sexes sont rarement complètement noires ou blanches. Elles obéissent à une distribution bimodale (les fameuses courbes en forme de cloche), ce qui veut dire qu'elles représentent des moyennes et qu'il existe des zones de chevauchement. Ainsi, les hommes sont plus grands que les femmes, mais uniquement du point de vue statistique. Nous connaissons tous des femmes plus grandes que l'homme moyen et des hommes plus petits que la femme moyenne. On retrouve le même chevauchement pour les traits comportementaux, par exemple quand on dit que les hommes et les femmes divergent en ce qui concerne l'affirmation de soi ou la tendresse.
La question du genre ne se pose pas dans les mêmes termes. Elle concerne les rôles de chaque sexe tels que la culture et la société les encouragent et le degré auquel chaque individu s'y conforme et y correspond. Elle implique non pas la femelle et le mâle, mais le “féminin” et le “ masculin”, deux termes qui font référence à des tendances et des attitudes d'ordre social et difficiles à circonscrire. Le “féminin” et le “masculin” sont très souvent mêlés et se manifestent sous différents aspects dans une même personnalité. Un homme peut être viril et avoir un côté féminin ; une femme peut être féminine et s'exprimer de manière franchement masculine. Le genre résiste à la division en deux catégories claires et nettes ; il désigne plutôt un spectre qui glisse du féminin au masculin et comprend toutes sortes de combinaisons. »
Raccourci
Taille originale : 21 x 29,7 cm

dimanche 5 mars 2023

Huit bras, huit jambes…

Taille originale :
29,7 x 21 & 21 x 29,7 cm
« Les voix s’arrêtèrent enfin, bien que maintenant seul le bouddha [surnom d’un des personnages] (avec sa bonne oreille) pût les entendre ; quand les quatre vagabonds étaient au bord de la panique, la jungle leur fit traverser un rideau d’arbres moussus et leur fit voir un spectacle si charmant qu’ils en eurent la gorge serrée. Même le bouddha sembla étreindre plus fort son crachoir. Avec une seule bonne oreille pour quatre, ils s’avancèrent dans une clairière qu’emplissaient les douces mélodies des chants des oiseaux, et au centre de laquelle se dressait un temple hindou monumental, sculpté il y a des siècles dans un seul rocher escarpé ; les murs dansaient de frises d’hommes et de femmes, représentés accouplés dans des positions acrobatiques imbattables, et parfois d’une absurdité hautement comique. Le quartet s’avança vers ce miracle d’un pas incrédule. À l’intérieur, ils trouvèrent enfin quelque répit à la mousson infinie, et aussi l’immense statue d’une déesse noire en train de danser et dont les enfants-soldats du Pakistan ne connaissaient pas le nom ; mais le bouddha savait que c’était Kali, horrible et féconde, avec des restes d’or sur les dents. Les quatre voyageurs s’allongèrent à ses pieds et sombrèrent dans un sommeil sans pluie qui s’acheva à ce qui aurait pu être minuit, quand ils se réveillèrent en même temps pour découvrir les sourires de quatre jeunes filles d’une beauté dépassant toute description. Shaheed, qui se souvint des quatre houris qui l’attendaient dans le jardin des camphriers, pensa tout d’abord qu’il était mort pendant la nuit; mais les houris semblaient tout à fait vraies, et leur sari, sous lequel elles ne portaient absolument rien, était déchiré et taché par la jungle. Et, tandis que huit yeux en regardaient huit, on déroula les saris, on les plia soigneusement et on les posa sur le sol ; ensuite, les quatre filles de la forêt, nues et identiques, s’approchèrent d’eux, huit bras s’enroulèrent à huit bras, huit jambes à huit jambes; aux pieds de la statue aux nombreux membres de Kali, les voyageurs s’abandonnèrent aux caresses qui semblaient tout à fait vraies, aux baisers et aux morsures d’amour doux et douloureux, aux griffures qui laissaient des marques, et ils comprirent que cela cela cela était ce dont ils avaient besoin, ce qu’ils avaient désiré sans le savoir, qu’ayant traversé les régressions infantiles et les douleurs enfantines de leurs premiers jours dans la jungle, ayant survécu à l’assaut de la mémoire et de la responsabilité et aux souffrances plus grandes encore des accusations renouvelées, ils laissaient à jamais l’enfance derrière eux et, oubliant les raisons, les conséquences et la surdité, oubliant tout, ils se donnèrent aux quatre beautés identiques sans une arrière-pensée.

Titre au choix :

  • De quoi avons-nous peur ?
  • Une extrême sensibilité
  • Deux générations irréconciliables ?
  • Un douloureux plaisir
  • Une sale histoire
Après cette nuit, ils furent incapables de quitter le temple, sauf pour aller chercher de quoi manger, et chaque nuit les douces jeunes filles de leurs rêves les plus réfrénés revinrent en silence, sans jamais parler, avec des saris toujours propres et nets, et conduisirent invariablement le quartet perdu vers un sommet incroyablement uni de délices. Aucun d’eux ne sut combien de temps dura cette période, parce que dans la jungle des Sundarbans le temps suivait des lois inconnues, mais le dernier jour vint quand en se regardant ils s’aperçurent qu’ils devenaient transparents, qu’on pouvait voir à travers leur corps, pas encore très nettement, mais de façon indistincte, comme à travers du jus de mangue. Dans leur inquiétude, ils comprirent que c’était le dernier et le pire des tours de la jungle, que leur donnant ce que désiraient leurs cœurs, elle les trompait en épuisant leurs rêves et, tandis que leur vie rêvée sortait d’eux, ils devenaient creux et aussi transparents que du verre. Le bouddha se rendit compte que l’absence de couleur des insectes, des sangsues et des serpents était sans doute plus responsable des déprédations exercées sur leur imagination insectifiée, sangsuifiée et serpentifiée, que l’absence de soleil… éveillés, comme si c’était la première fois, par le choc de la translucidité, ils regardèrent le temple d’un œil neuf et virent des fissures béantes dans le rocher. Ils comprirent alors que d’énormes morceaux pouvaient se détacher et s’écraser sur eux à n’importe quel moment ; et, dans un coin sombre du lieu saint abandonné, ils virent les restes de ce qui avait pu être quatre petits feux — de vieilles cendres, des traces de brûlé sur la pierre — ou peut-être quatre bûchers funéraires; et, au centre de chacun d’eux, un petit tas d’os noircis et rongés par la flamme. »