tag:blogger.com,1999:blog-67444298551564353512024-03-19T00:08:54.250+01:00Cahier caché : dessins érotiques et/ou pornographiquesLes travaux reproduits ici sont parfois anciens, parfois récents et ne sont pas présentés dans leur ordre chronologique.
Le but de ce blog n'est pas seulement de les présenter (ou de les exhiber) mais aussi de les modifier en fonction de cet objet médiatique qu'est le blog. L'exposition modifie l'objet artistique lui-même, en particulier par le processus de la numérisation qui permet de transformer à volonté les caractéristiques de l'image.delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.comBlogger530125truetag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-14550298524682737202024-02-22T18:31:00.010+01:002024-02-25T15:43:31.578+01:00Le désir éperdu de voir briller le soleil<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRc9e4mZcpzD4bAz3JC3FGgLcEykuhI_ZnQhQ1fU09oY2Rp-4pYqjvfZkWmvoZb-IJWzIUz0CmQhv3qelSVjouB0pgDO2wh_aRGRYzu4DE69QNo_FZVKm9FRmH82RcQvzSun58NEUDy3pZFl7WHJPwKhYJTJjqPzQzpoL7Iq0eXc9EsrdSzA-fwPS5KmE/s1800/Dessin56570-001.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRc9e4mZcpzD4bAz3JC3FGgLcEykuhI_ZnQhQ1fU09oY2Rp-4pYqjvfZkWmvoZb-IJWzIUz0CmQhv3qelSVjouB0pgDO2wh_aRGRYzu4DE69QNo_FZVKm9FRmH82RcQvzSun58NEUDy3pZFl7WHJPwKhYJTJjqPzQzpoL7Iq0eXc9EsrdSzA-fwPS5KmE/s400/Dessin56570-001.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Contre-plongée</td></tr></tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both;"></div>
<blockquote>« Il nous révèle quelque chose d’essentiel sur le soldat, non pas seulement celui de cette guerre mais celui de toujours, quelque chose que personne n’a jamais exprimé plus complètement, plus éloquemment que lui. L’appréhension du lendemain, la hantise de la mort, le désir éperdu de voir briller le soleil du jour suivant, du mois suivant, de l’année suivante, de l’époque glorieuse du retour. Cette aspiration à la vie fut vraiment le plus profond et le plus constant de nos sentiments, celui qui vraisemblablement nous assimilait le mieux aux soldats de toutes les guerres et celui qui était le moins concevable aux civils et aux soldats abrités. La raison en est que la vie est un privilège dont nous jouissons sans nous en rendre compte jusqu’au jour où, à la guerre, nous tombons sous la menace de la mort, menace répétée, de plus en plus redoutable à mesure que nos chances semblent s’user et se réduire. La vie se révèle alors au soldat comme le don suprême, celui sans lequel plus rien ne compte ; elle se parait à nos yeux de beautés inconnues, elle était infiniment désirable et nous en venions à concevoir le bonheur absolu dans la condition de l’homme tout simplement vivant et assuré de rester en vie par la même assurance que nous avions en temps de paix. Tous les poilus écrivains ont plus ou moins bien exprimé ce sentiment du soldat mais [Paul] Lintier l’a interprété de la façon la plus suggestive, il en a donné la sensation la plus rapprochée de la réalité, il l’a répété d’un bout à l’autre de chacun de ses livres comme ces aspirations se répétaient sans cesse dans le fond de nos cœurs. Et quand on sait que l’échéance qu’il redoutait a enfin surpris Lintier le 15 mars 1916, dans le secteur le plus paisible, on trouve un accent encore plus poignant à ses tragiques appréhensions. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv0JgJ847qPCdptWLWukLkTdIsZu1JZRZfdZ3wFRkd81P0iBv6noVeNSfINlUYHDRInkZuJfIosIqe55yrbN7y_o4o6l5sehi4SNZUyQgtKJ7caZCzFlILp-6qXUNIrR1thWsum6wDJjsEjpBLgQRBi0_-KykBAlxIh0CAbM8-8s89twcHXd3xluCql8A/s1800/Dessin56571-002.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv0JgJ847qPCdptWLWukLkTdIsZu1JZRZfdZ3wFRkd81P0iBv6noVeNSfINlUYHDRInkZuJfIosIqe55yrbN7y_o4o6l5sehi4SNZUyQgtKJ7caZCzFlILp-6qXUNIrR1thWsum6wDJjsEjpBLgQRBi0_-KykBAlxIh0CAbM8-8s89twcHXd3xluCql8A/s400/Dessin56571-002.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 400px;">Lever les yeux au ciel<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 2 fois 21 x 29,7 cm</span></td></tr><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZx0CEA_hkXrpZfBuTBcgAChBqvqPWzhy7ELJ_obDW2CAd1Ahu9R_yqgQTZ-04PFFZE7B2Il4XDPuW0XClEPC6dW_NTqpwnPB6-KZgC-EHydJBfk4u25rnERvNo8_8MGJdnAdUBGtUCaHd55dgVmreduNa01biKH1YVAOYNyjKTN4yoSQwzYlh3K4Ll2Y/s1800/Dessin56571-001.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZx0CEA_hkXrpZfBuTBcgAChBqvqPWzhy7ELJ_obDW2CAd1Ahu9R_yqgQTZ-04PFFZE7B2Il4XDPuW0XClEPC6dW_NTqpwnPB6-KZgC-EHydJBfk4u25rnERvNo8_8MGJdnAdUBGtUCaHd55dgVmreduNa01biKH1YVAOYNyjKTN4yoSQwzYlh3K4Ll2Y/s400/Dessin56571-001.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 400px;">« <i>L’amour peut transformer les objets les plus vils, le néant même, et leur donner de la grâce et du prix. L’amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l’âme ; et voilà pourquoi l’ailé Cupidon est peint aveugle ; l’âme de l’amour n’a aucune idée de jugement : des ailes, et point d’yeux, voilà l’emblème d’une précipitation inconsidérée ; et c’est parce qu’il est si souvent trompé dans son choix, qu’on dit que l’Amour est un enfant. Comme les folâtres enfants se parjurent dans leurs jeux, l’enfant amour se parjure en tous lieux.</i> »</td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-77699173050215774272024-02-09T17:41:00.001+01:002024-02-09T17:41:01.849+01:00Sous le règne des femelles<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-YDAoJaYMJgFbZ5yZ09KTRN7JkZy_zjT3XR-U2rVffnk7FYOv6cJ5xWnRbTn2ZTrgRNSny5mAF9VLybi1mfxrPI2PnV5hi8ZwjDqGoC1t4p5BnS7YljbhQKwgYp3999Q_zRThlBVApOM1-8LgmNnAyxSZaabg5R0WAcTZGiT-ZiUdkzMAAiVb_M9_EMU/s1800/Dessin56567-001.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1358" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-YDAoJaYMJgFbZ5yZ09KTRN7JkZy_zjT3XR-U2rVffnk7FYOv6cJ5xWnRbTn2ZTrgRNSny5mAF9VLybi1mfxrPI2PnV5hi8ZwjDqGoC1t4p5BnS7YljbhQKwgYp3999Q_zRThlBVApOM1-8LgmNnAyxSZaabg5R0WAcTZGiT-ZiUdkzMAAiVb_M9_EMU/s400/Dessin56567-001.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width:302px;">C’est l'homme vautré dans l'amour que les vautours de la jalousie déchirent, que dévore une angoisse anxieuse ou dont le coeur se fend dans les peines de quelque autre passion.<br /><i>ou</i><br />C'est un malade d'amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.</td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Toutefois, si chez les chimpanzés la domination des mâles est nette, chez les bonobos la domination semble inversée. Frans de Waal remarque le caractère rare d'une telle situation car “la domination masculine reste la norme chez la plupart des mammifères” : “Comparée à la société chimpanzé articulée autour du mâle, la société bonobo, érotique et pacifique, centrée sur la femelle, nous offre de nouveaux axes de réflexion sur notre ascendance humaine.” Le primatologue n'a pas d'explication particulière sur ce fait, mais fait remarquer qu'“un long passé d'attachement entre femelles, qui s'exprime par beaucoup d'épouillages et d'activités sexuelles, a fait plus qu'entamer la suprématie des mâles : il a retourné la situation et fait naître une organisation foncièrement différente”. La compétition pour la nourriture, par exemple, montre que les femelles bonobos s'allient pour chasser les mâles (parfois avec beaucoup d'agressivité) et se partager les fruits, alors que les chimpanzés mâles, plus agressifs, parviennent à s'imposer dans le même genre de situation. Et “même quand il n'y a pas de vivres dans les parages, des mâles pleinement adultes réagissent avec crainte et soumission à la simple présence d'une femelle de rang supérieur”. De même, si “les meutes de chasse formées par les chimpanzés sont exclusivement composées de mâles”, les mêmes chasses sont observées chez les bonobos “mais les deux sexes participent à l'action”.<br />
On ne dispose, à ce jour, d'aucune explication stabilisée, ni de l'activité sexuelle très fréquente, ni de la grande solidarité inter-femelles (malgré une philopatrie mâle, comme chez les chimpanzés), ni de la moindre agressivité des mâles ou de la moindre recherche de statut, ni de la participation des femelles à l'activité de chasse, ni de la domination des femelles sur les mâles dans nombre de situations. La seule chose dont on soit sûr, c'est du fait que les premières sociétés humaines de chasseurs-cueilleurs ont des structures plus proches de celles des chimpanzés que de celles des bonobos, avec une domination masculine très nette et une division du travail qui réserve chasse et la protection du groupe aux hommes, et qui en exclut les femmes. »</blockquote>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-24790201868154013272024-01-22T21:01:00.000+01:002024-01-22T21:01:04.411+01:00Un formidable appareil de contrôle<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz6V9-Hu9PssY_iIV6Oj4aIfpodu5_TrZXmwXxpu5IWvoQTxxkCIJmyrZj2LS2-I2J-V4ICc5mKAkMbJnWwJpsLLTKM9cJx3OVaad_X6WOlOaY_2nGtwzw0HltASgjA6Ifg9Ol5wolIVZZodj-4bvX8HVDa26LAv6qpYgG9q5z1vbszDJ9uDu6r5JZ8Qw/s1800/Dessin56565-001.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz6V9-Hu9PssY_iIV6Oj4aIfpodu5_TrZXmwXxpu5IWvoQTxxkCIJmyrZj2LS2-I2J-V4ICc5mKAkMbJnWwJpsLLTKM9cJx3OVaad_X6WOlOaY_2nGtwzw0HltASgjA6Ifg9Ol5wolIVZZodj-4bvX8HVDa26LAv6qpYgG9q5z1vbszDJ9uDu6r5JZ8Qw/s400/Dessin56565-001.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ce n'est pas l'âne de Buridan</td></tr></tbody></table>
<blockquote><p> </p>« Cet intérêt très marqué de l’Église pour les questions familiales a reçu nombre d’explications. Le lier à des préoccupations supérieures d’ordre éthique ou moral semble largement une explication post factum (même si leurs conséquences ont été importantes), et ne rend pas compte de contradictions patentes (tel le fait que le Nouveau Testament révèle une hostilité aux liens familiaux). En fait, l’explication de cet intérêt est à chercher moins loin : on a pu soutenir qu’“il n’avait rien à voir avec les questions de succession et que son seul but était d’imposer le contrôle ecclésiastique sur une étape capitale de la vie du croyant”. Nul doute que cette volonté de contrôle ait joué : placer dans les mains du clergé les événements que sont la naissance, le mariage et la mort donnait à l’Église un immense pouvoir, incarné par le prêtre officiant dans chaque paroisse, et lui-même soumis à l’autorité d’un évêque. Il semble qu’aucune autre religion se soit jamais dotée d’un appareil de contrôle local aussi formidable, lié aux succès de son activité missionnaire.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI_vzFsZoh_VQD2rqrOmG4HZ1VhdEIEUhG0GEZRQn0aJQZm5LtjiyujaiNWZPXHoAeBuBqn4gCATNDUHnRapW7bfVJ-TPCDepx9fjhIneolkmUBR0oRC5l2RoHvlTwJh_IuvLNC5jaZw-ZHpjT0lGzwhKoKiNrcfxg-D1G7FtBUQqde1zjvyhTKm05gno/s1800/Dessin56566-001.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI_vzFsZoh_VQD2rqrOmG4HZ1VhdEIEUhG0GEZRQn0aJQZm5LtjiyujaiNWZPXHoAeBuBqn4gCATNDUHnRapW7bfVJ-TPCDepx9fjhIneolkmUBR0oRC5l2RoHvlTwJh_IuvLNC5jaZw-ZHpjT0lGzwhKoKiNrcfxg-D1G7FtBUQqde1zjvyhTKm05gno/s400/Dessin56566-001.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pas de jalousie <i>ou</i> Par-devant et par-derrière</td></tr></tbody></table>
<blockquote>Il faut faire également la part des bénéfices considérables, spirituels et matériels, que ce contrôle procurait à l’Église, lequel, à son tour, libérait les couples (et d’abord les femmes) de l’autorité parentale. L’histoire de Roméo et Juliette (où les deux amants bénéficient de l’appui d’un prêtre face à l’hostilité de leurs familles respectives) illustre bien le conflit entre les objectifs du groupe de parenté et ceux de l’Église : en reconnaissant la liberté de choix, elle “favorisait objectivement les femmes”, et celles-ci ont su en profiter. Toute activité religieuse inclut nécessairement des dons de l’homme à la divinité (à travers ses représentants sur cette terre), sous forme d’offrandes, de sacrifices, de prières, d’art et de rituels. Les dons à la divinité requièrent une aliénation (un “sacrifice”) de la part de l’individu ou de la famille, comme c’est aussi le cas dans la charité, quel qu’en soit le destinataire. Bien entendu, cela s’accompagne de récompenses et de dons en retour, mais, globalement, tout acte de charité implique un don de biens matériels en échange d’un bénéfice spirituel. L’Église dépendait de ces dons pour devenir une “grande organisation”, pour l’édification et la maintenance de ses lieux de culte, pour l’entretien de son personnel et le financement de ses multiples activités, éducatives, charitables, sacerdotales.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQvgoFDHI9mI9Nn_La0MPh3_Dx8YGN15P9OlZBUGMTvonJA69Kt5COG1A1DURdTgtUTEKCy7BYeWJxbtrE26DwwUGieCFqtwKJUouXnGstmiFznxjJe5W9VeKPW5RhJesIkjlUObhFWU8BzSx7LV3xPB_YwxNAcQRN3fkjrD_ZUfeTp9ZxOJdnfQ9VoSg/s1800/Dessin56565-002.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQvgoFDHI9mI9Nn_La0MPh3_Dx8YGN15P9OlZBUGMTvonJA69Kt5COG1A1DURdTgtUTEKCy7BYeWJxbtrE26DwwUGieCFqtwKJUouXnGstmiFznxjJe5W9VeKPW5RhJesIkjlUObhFWU8BzSx7LV3xPB_YwxNAcQRN3fkjrD_ZUfeTp9ZxOJdnfQ9VoSg/s400/Dessin56565-002.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Taille originale : 2 fois 21 x 29,7 cm</td></tr></tbody></table>
<blockquote>Au départ, l’Église chrétienne ne possédait rien, elle était même vouée à la pauvreté. Peu à peu, elle a acquis des responsabilités (à l’égard de ses veuves, par exemple), un personnel, des lieux d’assemblée, toutes choses qui demandaient une capacité de soutien matériel, notamment après la conversion de l’empereur Constantin (en 312) qui lui assignait un rôle officiel. Le cas des veuves est intéressant. La pratique antérieure, qui voulait qu’elles fussent prises aussitôt en mariage (léviratique) ou en quasi-mariage par un frère de leur défunt époux, était désormais interdite, bien qu’elle eût été largement répandue dans le monde méditerranéen. Une des raisons possibles de cette interdiction était que l’Église entendait veiller sur ses ouailles alors que le lévirat impliquait un risque, pour la veuve et ses enfants, de passer sous la coupe d’un nouvel époux qui ne serait pas chrétien, et qu’il la privait de l’exercice de sa libre volonté dans le choix du conjoint. Qui plus est, on pouvait espérer que des veuves non remariées apporteraient à l’Église une contribution plus efficace (en legs et en participation à des activités religieuses) que des veuves remariées. Simultanément, les veuves pauvres (moins susceptibles de se trouver un nouvel époux) devaient être aidées par l’Église, ce qui lui donnait une raison toute particulière de solliciter des legs. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijD_t71g8h1mrpnut0mRaRhmTkfFGBSG7mNPubdpZzy98S8eCSDPWxyaVHAMPATdZQllhphHqc8ZmRG52wveWzmsiXzed9GEHhwV45XZ7pGOSv8jEbYrt7B9O1ZB72X4M5Ef5oIBw3t0X_zv9IYpVr3OP36c5YAFWdmyOiEwm_Eg6__4PFvvXEsGJA37c/s1800/Dessin56565-003.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijD_t71g8h1mrpnut0mRaRhmTkfFGBSG7mNPubdpZzy98S8eCSDPWxyaVHAMPATdZQllhphHqc8ZmRG52wveWzmsiXzed9GEHhwV45XZ7pGOSv8jEbYrt7B9O1ZB72X4M5Ef5oIBw3t0X_zv9IYpVr3OP36c5YAFWdmyOiEwm_Eg6__4PFvvXEsGJA37c/s400/Dessin56565-003.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Casser les stéréotypes ?<br /></td></tr></tbody></table>
delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-42078651411664832742024-01-15T17:41:00.002+01:002024-01-17T11:36:51.972+01:00Le troisième œil<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieyHpBaUkpJ-uxsCsvxcaOjg0w6YdJNeEaOEa3OFz42ZKe68812358Vxc2SKI01QvvJRabsInr-w_44p8iwf_3CExxUP2HExZNfw9oAfrUpG2VuBrATXvwGwIdzxr_EFdCBgSgHmxVzLg_zRBvbK-ntkRrWAWs9mCi32p0GklmPUKmE-pjzhi3Hs54x2k/s1800/Dessin56563-002.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieyHpBaUkpJ-uxsCsvxcaOjg0w6YdJNeEaOEa3OFz42ZKe68812358Vxc2SKI01QvvJRabsInr-w_44p8iwf_3CExxUP2HExZNfw9oAfrUpG2VuBrATXvwGwIdzxr_EFdCBgSgHmxVzLg_zRBvbK-ntkRrWAWs9mCi32p0GklmPUKmE-pjzhi3Hs54x2k/s400/Dessin56563-002.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOG_uNjo1u9aOEt9zWPVSTEK3jUwAbV0srOqMyZz9oSz8ZT_u8leXPbzeZOYUDVtWvfxKOAspt96sPyPoug6_9-AymInr7JtbHA76SXC8fX3BL_6Q__AJNlnL-ph7mxr-vY69xxJ2Qnw2d9x5yBipxbAVTjSPhurBtDFuMv_0L5ZBny3SNCvGg7xK8QpQ/s1800/Dessin56563-001.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOG_uNjo1u9aOEt9zWPVSTEK3jUwAbV0srOqMyZz9oSz8ZT_u8leXPbzeZOYUDVtWvfxKOAspt96sPyPoug6_9-AymInr7JtbHA76SXC8fX3BL_6Q__AJNlnL-ph7mxr-vY69xxJ2Qnw2d9x5yBipxbAVTjSPhurBtDFuMv_0L5ZBny3SNCvGg7xK8QpQ/s400/Dessin56563-001.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Toilettes muséales<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« La contemporanéité de Michel-Ange et du maniérisme est fondamentale. Il me semble que la catégorie de maniérisme nous met très bien sur la voie de ce qu’est le fait pictural, au sens le plus grossier du mot : quelque chose de maniéré dans la figure du tableau telle qu’elle sort du diagramme. Elle en sort avec une sorte de maniérisme qu’on peut toujours interpréter d’une manière anecdotique. Prenez les figures de Michel-Ange, du Tintoret, de Vélasquez. Si on parle très anecdotique, la première impression qu’on a, c’est un mélange d’extraordinaire efféminement, de maniérisme dans l’attitude, dans la pose, presque d’exubérance musculaire, comme si c’était à la fois un corps trop fort et un corps singulièrement efféminé. Les personnages de Michel-Ange ne sont pas croyables. L’école qu’on appelle maniériste, et qui fait des chefs-d’œuvre intenses, la manière dont ils font du Christ une figure, ce n’est pas croyable, ce qu’on pourrait appeler le caractère artificiel des attitudes et des postures. C’est notre œil qui voit ça, à première vue.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt3VAf3Yk6pz3D4NSGc88mJIbXTMMTv8WKztIYJ4Xx47yueQOgzXP2nYeblnPX-QHlbXWcLiZausqDUeGauUeYABuB-Z8-x_CSfovkk9GzCJxSsBGzENFLrPNDOOst09k8HBZMlSQIUKHBHqz5Ws1MyR0noVlgB0YyZ7bx9nfo7eYZbHr7HZCh2bAXR4o/s1800/Dessin56563-003.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt3VAf3Yk6pz3D4NSGc88mJIbXTMMTv8WKztIYJ4Xx47yueQOgzXP2nYeblnPX-QHlbXWcLiZausqDUeGauUeYABuB-Z8-x_CSfovkk9GzCJxSsBGzENFLrPNDOOst09k8HBZMlSQIUKHBHqz5Ws1MyR0noVlgB0YyZ7bx9nfo7eYZbHr7HZCh2bAXR4o/s400/Dessin56563-003.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm</span><br />
<p style="text-align: left;">Rendez-vous plus cruels, beaux yeux qui me blessez,<br />
Ce traict doux et piteux m’empoisonne et me tue :<br />
Ah ! non, durez ainsi. Mon âme est combatue<br />
De trop de desespoirs vous voyant courroucez.</p>
<p style="text-align: left;">Temperez seulement ces rayons elancez<br />
Trop clairs et trop ardans qui m’offusquent la vue,<br />
Mais ne les baissez pas : car mon mal continue,<br />
Et mon espoir defaut quand vous les abaissez.</p>
<p style="text-align: left;">Doux, cruels, humbles, fiers, gais et trempez de larmes, <br />
Amour pour ma douleur trouve en vous assez d’armes, <br />
D’agreables langueurs, et de plaisans trespas </p>
<p style="text-align: left;">Bref, toutes vos façons, beaux yeux, m’ostent la vie.<br />
Hé donc pour mon salut cachez-vous je vous prie !<br />
Non, ne vous cachez point, mais ne me tuez pas.</p>
</td></tr></tbody></table>
<blockquote>Il est évident que, d’une certaine manière, l’affirmation du fait pictural, c’est le plus beau de la peinture. C’est bien forcé que, par rapport au donné visuel, le fait pictural présente la figure sous des formes qui paraissent à l’œil extraordinairement maniérées, extraordinairement artificielles. Là-dedans, il y a quelque chose — ce n’est pas le plus profond — comme une espèce de petite provocation du peintre. La manière précisément de dire : ce n’est pas ce que vous croyez. Si bien que lorsqu’on se précipite au niveau de l’anecdote sur des considérations sur l’homosexualité des peintres, ce n’est pas ça. C’est en tant que peintres qu’ils font du maniérisme, forcément. Tout ça, c’est très insignifiant. Vous voyez : défaire les données visuelles par le diagramme qui instaure une possibilité de fait. Mais le fait n’est pas une donnée, c’est quelque chose à produire. Ce qui est produit, c’est le fait pictural, c’est-à-dire l’ensemble des lignes et des couleurs, c’est-à-dire le nouvel œil. Il a fallu passer par une catastrophe manuelle du diagramme pour produire le fait pictural, c’est-à-dire pour produire le troisième œil. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqxbPwHN0qMrmjGJb4e6Yt8BC6q7buP-5XY6zQitNmdti5pPeK749-2903BTv8zliAdzk1D6uLf4sHmYkduY-3Oiw4XD-vF_VBKB_aL_YCQYnt5i-p5PsSdJcrl8mzMNuGrYj1M9PaN4Gie7S6aWBXpuQlMbztbWWyOHj1fKoSC4AKOIuEo2ylKeBLhKU/s1800/Dessin56563-007.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqxbPwHN0qMrmjGJb4e6Yt8BC6q7buP-5XY6zQitNmdti5pPeK749-2903BTv8zliAdzk1D6uLf4sHmYkduY-3Oiw4XD-vF_VBKB_aL_YCQYnt5i-p5PsSdJcrl8mzMNuGrYj1M9PaN4Gie7S6aWBXpuQlMbztbWWyOHj1fKoSC4AKOIuEo2ylKeBLhKU/s400/Dessin56563-007.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4iJIHzxqcBQECFPCDohIJjLnEA1GzWlyOWRlrfqQ7BBPMGgTuqrDvC062z-8Fj6GY8xzkbejEZAnYwXqmFvpmzjlCTNBQdpYSIi4hmd59EJlxbaFh5btGhIimSrd15c1qMlP5sTa7DGQxitJMfhm8oDqd8DSLdNRimEyoShyTwIAsQP2Jpfm9aW-Th4c/s1800/Dessin56563-005.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4iJIHzxqcBQECFPCDohIJjLnEA1GzWlyOWRlrfqQ7BBPMGgTuqrDvC062z-8Fj6GY8xzkbejEZAnYwXqmFvpmzjlCTNBQdpYSIi4hmd59EJlxbaFh5btGhIimSrd15c1qMlP5sTa7DGQxitJMfhm8oDqd8DSLdNRimEyoShyTwIAsQP2Jpfm9aW-Th4c/s400/Dessin56563-005.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEip1ziHBm8ByljFFqcqSQLnWR3LaOfuyv_86uODF-p0uJop3FgY4h7puhfippHNNIJbN-WYbT7d_gtNLNPdq5htrryZcqRSkL9ZS6JP5JWrsA9a8lDp5k6dRmQnhhWps8Z7XyloATGzi8pcOS5H8GjmI6MBzyoGme2ehWDgngJA8ABVPJC_EhgQM4jeDFw/s1800/Dessin56563-006.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEip1ziHBm8ByljFFqcqSQLnWR3LaOfuyv_86uODF-p0uJop3FgY4h7puhfippHNNIJbN-WYbT7d_gtNLNPdq5htrryZcqRSkL9ZS6JP5JWrsA9a8lDp5k6dRmQnhhWps8Z7XyloATGzi8pcOS5H8GjmI6MBzyoGme2ehWDgngJA8ABVPJC_EhgQM4jeDFw/s400/Dessin56563-006.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">De haut en bas</td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-27170784752914471882024-01-10T18:08:00.003+01:002024-01-10T18:08:50.203+01:00Une secousse faite de défaillance et d'attraction<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiKQrCTTqR1fmtzoAj2d-w7CgDs5wF2rqoyaSSj6Hqinh-zDAd3Fj2MkdrqC7YTp1TXroTNufmVoHH8hoR0_P4elgEPGtu-hXTIs-w0jfCPrsgOFIGKqozDmplJZ-KLOmJYlywCj5PkFrZIMln6PFhenqKl0j3imO8pZL0U1rn9Vlq0YaCjm1IOy0sLak/s1800/Dessin56561-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiKQrCTTqR1fmtzoAj2d-w7CgDs5wF2rqoyaSSj6Hqinh-zDAd3Fj2MkdrqC7YTp1TXroTNufmVoHH8hoR0_P4elgEPGtu-hXTIs-w0jfCPrsgOFIGKqozDmplJZ-KLOmJYlywCj5PkFrZIMln6PFhenqKl0j3imO8pZL0U1rn9Vlq0YaCjm1IOy0sLak/s400/Dessin56561-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La tête à l’envers<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote> « Préoccupé qu’il est par la définition du jugement de goût et le rapport, harmonieux ou conflictuel, qu’entretiennent entre elles les facultés, Kant n’est pas porté à faire l’hypothèse d’une autonomie du nu, ni non plus à reconnaître la force d’effraction qui le fait apparaître. Kant se méfie de l’ontologie ; il se défie par avance de tout ce qui, déchirant le voile, ferait surgir la chose même en la livrant à l’intuition. Sinon il n’aurait peut-être pas pu s’en tenir aussi sereinement à la distinction si courante en ce temps des Lumières, à laquelle il avait lui-même consacré un opuscule de jeunesse, et qui est au cœur de sa dernière <i>Critique</i> comme séparant les deux espèces d’un genre commun : le sublime et le beau. Mon hypothèse est que, sous son apparent conformisme, le nu dérangerait celles-ci ; et que, en dépit de son statut de pur sensible, il exige de faire retour à l’ontologie. </blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhujvasrH7vGqwyrMkwMqDkuUfGFt8IcOx7UGufOc65jUAOnHxAqU1a8NxCYPZMKG04aAvHt5wNxNbC2nJNTwX6QVhTmahA7P9YWiGSw01tpGv29uV-EwRgeF7bkPpC-_Xcyagzq8nzvPXJoG-AAC0YIyaxqajf3lw9ziMvqHvFE3-dJ7sbbmVsxbPTY8A/s1800/Dessin56562-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhujvasrH7vGqwyrMkwMqDkuUfGFt8IcOx7UGufOc65jUAOnHxAqU1a8NxCYPZMKG04aAvHt5wNxNbC2nJNTwX6QVhTmahA7P9YWiGSw01tpGv29uV-EwRgeF7bkPpC-_Xcyagzq8nzvPXJoG-AAC0YIyaxqajf3lw9ziMvqHvFE3-dJ7sbbmVsxbPTY8A/s400/Dessin56562-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Hommage (?) à Baselitz<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>Car on a beau tout faire pour faire oublier sa capacité de surgissement, le recouvrant sous tant d’académisme, au point même de ne plus le voir, de le voir toujours comme un déjà-vu, le nu nous rappelle impérativement à la question de l’“être” ; il la rouvre de but en blanc : la décapant de tant de surcharges accumulées par le passé de la philosophie, comme nous rattrapant nous-mêmes dans notre fuite — proprement moderne ? — de toute expérience radicale. Et c’est en quoi, en fin de compte, le nu m’intéresse. Car je crois, me retournant vers Kant, que si le nu des ateliers, en reproduisant inlassablement du canonique, fabrique du “beau” à répétition, li est des Nus qui sont “sublimes”, d’un sublime qui n’est pas à entendre comme un superlatif du beau, ou même comme un dépassement du beau, mais bien, selon son acception kantienne, comme faisant paraître quelque chose d’un “tout autre ordre” et servant à sa révélation. Par le fait du nu — je dirais plus brutalement : sous le coup du nu (quand ce nu est un grand Nu) — voici donc qu’une distinction aussi bien entérinée se brouillerait, des prédicats du sublime se désamarrant soudain pour venir errer de son côté. Est sublime, nous dit Kant, ce qui nous révèle une totalité absolue excédant le pouvoir compréhensif de notre faculté de représentation, et même de notre imagination ; or, cette totalité absolue est précisément celle que le Nu, non pas offre, c’est trop peu dire, mais impose, assène, sous couvert du normatif, par ce que j’évoquais en commençant comme le “tout est là” de sa présence. Du sublime, le Nu possède la violence, celle de la cataracte ou de l’océan déchaîné, et même d’autant plus intense qu’elle est contenue dans la limite de ce corps si parfaitement proportionné÷ Nous le vérifions à chaque fois en dépit de la lassitude du visiteur de musée devant ce déjà-vu : en faisant surgir le “tout est là” de sa présence, le nu fait imploser notre capacité d’intuition ; face au surgissement d’un grand Nu, l’œil soudain est débordé par ce “tout” qui s’entrouvre soudain devant lui, le regard, démuni, ne sachant plus où regarder. En même temps qu’il est comblé par l’harmonie des formes, ce regard, happé par ce tout, est bousculé dans son pouvoir perceptif et chavire, dépossédé de sa maîtrise — il fait l’épreuve d’un <i> renversant</i>. De même, le nu fait violence à l’espace dans lequel il était censé s’inscrire, auquel on prétendait le retenir, lui qui surgit incommensurable à tout ce qui l’entoure, et ce sensible alentour se reconnaissant d’emblée inadéquat à la révélation qu’il ouvre. </blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhPYtm3bKBp_7qWMIB6nyjoj3UIoW7fhyphenhyphen_HZBtbW9fDzI033uPyAWjV6z_7Ak6082ddy32tuU4lFNB-Wd6EwnPRc81qDNddAYoKdOQfDv8KA5qNqV7vVHVbBGJq9AZlnc4E-ZqEmoo5f0GtrTiL6njAFK1Wpm6zgC8Xm1DO_fRjW_xe6a32cTSEXjLeLE/s1800/Dessin56561-000.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhPYtm3bKBp_7qWMIB6nyjoj3UIoW7fhyphenhyphen_HZBtbW9fDzI033uPyAWjV6z_7Ak6082ddy32tuU4lFNB-Wd6EwnPRc81qDNddAYoKdOQfDv8KA5qNqV7vVHVbBGJq9AZlnc4E-ZqEmoo5f0GtrTiL6njAFK1Wpm6zgC8Xm1DO_fRjW_xe6a32cTSEXjLeLE/s400/Dessin56561-000.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 301px;">« …a toujours pris un malin plaisir à entretenir des ambiguïtés »<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm</span></td></tr></tbody></table>
<blockquote>“Ex-tase” du grand Nu, de part et d’autre, et que rien ne pourra banaliser (ni aucune mystique récupérer) : il continue de se détacher du fond tissé des formes et des choses, son pouvoir d’étonner ne s’amortissant pas ; et le regard qu’il arrête est désemparé, débordé par ce tout qui s’engouffre en lui. À quoi l’on reconnaît un grand Nu. Quand, d’une salle à l’autre du musée, ou en feuilletant les pages d’un livre d’art, nous passons devant un grand Nu, quelque chose soudain se passe qui rappelle le mouvement de <i> secousse</i>, fait de défaillance et d’attraction, que Kant attribuait au sublime — ce nu sublime produisant une surprise et même un trouble, chez qui le découvre, qui ne se laissent jamais complètement résorber par le sentiment de plaisir qu’on éprouve à jouir de son harmonie : tant il est vrai que, en lâchant soudain le “tout est là” de sa présence, et la laissant déferler, il réalise quelque chose — et cela au sein même su sensible, du plus proche et du plus sensible — auquel on ne se sent soudain plus en mesure d’accéder. Retour à l’“affolement” platonicien, à l’“effroi” plotinien… »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsmpTL46n7DcB8mKzWGyobX_eVn8w2YUm73fPkD6jRKF5WSC9D6Nz4-h5DvVMnrokvqJyvfY8BaUcpvTOxHFwgFQvmP4i7Qp3obHgIjkbz1uRumNvLtP2agq7MYQ_pH0MCg0ZiL_1K67N3IekOyeo1YI0a0g_BhLU0UfSJeAQrBKlAmmPcjq8bFRKsm2g/s1800/Dessin56562-000.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsmpTL46n7DcB8mKzWGyobX_eVn8w2YUm73fPkD6jRKF5WSC9D6Nz4-h5DvVMnrokvqJyvfY8BaUcpvTOxHFwgFQvmP4i7Qp3obHgIjkbz1uRumNvLtP2agq7MYQ_pH0MCg0ZiL_1K67N3IekOyeo1YI0a0g_BhLU0UfSJeAQrBKlAmmPcjq8bFRKsm2g/s400/Dessin56562-000.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 301px;">« En tant qu’artiste, je ne suis pas en mesure de travailler en termes de discours, de questions et de réponses »<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm</span></td></tr></tbody></table>
delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-73056131046518572742024-01-07T12:17:00.003+01:002024-01-12T11:49:48.035+01:00Le sentiment du beau selon Darwin<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnOOcteCDdRvQMDJp_oq_xEnjbOh_K66SdFRNepwJ8K2tCZLNHLIosDVjNNvgL2o1-VkXleInvvLbyWFK2Zncoz6nwoE3LzK8bhX0ro-nyPHW40twGyJA2UwVRug5yA7qdPqIoFHcZQZb21Znabqe0ChIEXPjsY6TqFr5lPMZj8K4qq0FKJi8bDpoCHvk/s1800/Dessin56559-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnOOcteCDdRvQMDJp_oq_xEnjbOh_K66SdFRNepwJ8K2tCZLNHLIosDVjNNvgL2o1-VkXleInvvLbyWFK2Zncoz6nwoE3LzK8bhX0ro-nyPHW40twGyJA2UwVRug5yA7qdPqIoFHcZQZb21Znabqe0ChIEXPjsY6TqFr5lPMZj8K4qq0FKJi8bDpoCHvk/s400/Dessin56559-01.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghFGgJL1_0sj_00Y25MREX9J5XvLrkWpnmH_OKoDbN3p9sF1J55GC0KViYsMCHebwRDj0gNs8unx5Y-n6AVImWwkcYJ9gQkTgzPswfwt1S5QeDEA7mOzgvXEm2gHwxftbhyeedXrVifAZcC4VfVwbsTvd7f45BguItvYsB90tLg7Tngp6fnjkg_kkJp44/s1800/Dessin56559-02.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghFGgJL1_0sj_00Y25MREX9J5XvLrkWpnmH_OKoDbN3p9sF1J55GC0KViYsMCHebwRDj0gNs8unx5Y-n6AVImWwkcYJ9gQkTgzPswfwt1S5QeDEA7mOzgvXEm2gHwxftbhyeedXrVifAZcC4VfVwbsTvd7f45BguItvYsB90tLg7Tngp6fnjkg_kkJp44/s400/Dessin56559-02.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mode, beauté, amour… et un peu d’astrologie<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« L’ensemble du monde vivant manifeste des capacités d’interaction entre membres de la même espèce en vue d’actions communes. Les espèces végétales entretiennent des réseaux d’échanges via leurs systèmes racinaires, les bactéries coopèrent entre elles à l’intérieur des organismes de toutes les espèces animales, les baleines à bosse chassent ensemble en produisant des bulles autour d’un banc de poissons afin de maintenir leurs proies dans un espace restreint, ce qui permet de les manger plus facilement, les meutes de loups comme les primates non humains peuvent aussi pratiquer la chasse collective (par exemple, les chimpanzés chassent collectivement les <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Colobe" rel="nofollow" target="_blank">singes colobes</a> avec des rabatteurs et des singes en embuscade, puis partagent le produit de leur chasse). Les grands singes comme les humains “peuvent lire et interpréter les mouvements du visage et des yeux de leurs congénères” ; ils “suivent presque toujours le regard et les mouvements des yeux afin de déterminer ce que les autres observent et pensent”. D’autres travaux néanmoins soulignent le fait que les singes observent davantage l’“orientation de la tête de leurs congénères” tandis que les enfants <b>suivent la direction de leurs yeux</b>, et que cette attention spécifique qui permet de savoir où regarde autrui est facilitée par la sclérotique, qui est le blanc de l’œil permettant de <b>mieux distinguer l’iris</b>. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDw4TR9Wx5POcWVSAXlzBZTdM8CIClQYdoCO62FCGCPIC_MTxazVmgx6Hk21g-gBRWED3mTTRjDUfcNtmmBCB6tQtwFLFwE3uOTxgObjhZAJcSu0HJaDeuPwP7B9Cpdm7SL7EnAaFe_zJ_qtPAf_uZQKICejlXA__n7hXGQ_ME7FXLH2zoMvKmeUg98po/s1800/Dessin56559-03.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDw4TR9Wx5POcWVSAXlzBZTdM8CIClQYdoCO62FCGCPIC_MTxazVmgx6Hk21g-gBRWED3mTTRjDUfcNtmmBCB6tQtwFLFwE3uOTxgObjhZAJcSu0HJaDeuPwP7B9Cpdm7SL7EnAaFe_zJ_qtPAf_uZQKICejlXA__n7hXGQ_ME7FXLH2zoMvKmeUg98po/s400/Dessin56559-03.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Darwin a émis une hypothèse séduisante à propos du <b>sentiment du beau</b> chez les animaux en lien avec la sélection sexuelle. Les mâles de nombreuses espèces sont dotés de propriétés phénotypiques, produits de <b>la sélection sexuelle</b>, leur permettant d’apparaître séduisants aux yeux des femelles. Patrick Tort a souligné le fait que ces moyens sont parfois permanents (e.g. faisans), parfois éphémères, le temps de la saison des amours (e.g. les bois du cerf se détachent, les plumes magnifiques de l’oiseau de paradis tombent), et parfois purement extérieurs et artefactuels (e.g. cas de la construction sophistiquée du berceau nuptial par le jardinier satiné, avec des décorations et des peintures). Dans les deux derniers cas, il y a comme une “autonomisation du symbolique” qui prendra chez l’homme un caractère strictement artéfactuel. (Cf. Darwin, <i>La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe</i>, 1871). »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixQcI1GGpQoNNpkwjOrZDy4DQg_yboYIFtQO5h4798WSKVfoE9hGoLqfgAv-F9-IL6FOOCIRIRMOPnj8fdQAOcqxdCmP3-YTO42ov4gyM6zFLqd_T4zOLv4RblafCL1lUg4Pi9_t6BXYjPRHghWlGlYLdXsPG1H_sluZ-y1FfGxxW4LhkBmmdtbPhm7ow/s1800/Dessin56559-10-2.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixQcI1GGpQoNNpkwjOrZDy4DQg_yboYIFtQO5h4798WSKVfoE9hGoLqfgAv-F9-IL6FOOCIRIRMOPnj8fdQAOcqxdCmP3-YTO42ov4gyM6zFLqd_T4zOLv4RblafCL1lUg4Pi9_t6BXYjPRHghWlGlYLdXsPG1H_sluZ-y1FfGxxW4LhkBmmdtbPhm7ow/s400/Dessin56559-10-2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2V-xzLWWFgDmRAqaiCIk1zhZh3bMu5X_SgahQaT9NXI3ELiCnnaNu7Ta5XnRQ8TBFoaYEAMZHVX1vhcbkJwrVrHqaW6P1jw3pDWZOOWzfAKCpb25QnfrJRdaE-R7e-LfmFNAEtpPpYtI0wi8xzIts1u_fab9x877gwgZGqUrjB8ITuOGZxlxcmX6L8Es/s1800/Dessin56560-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2V-xzLWWFgDmRAqaiCIk1zhZh3bMu5X_SgahQaT9NXI3ELiCnnaNu7Ta5XnRQ8TBFoaYEAMZHVX1vhcbkJwrVrHqaW6P1jw3pDWZOOWzfAKCpb25QnfrJRdaE-R7e-LfmFNAEtpPpYtI0wi8xzIts1u_fab9x877gwgZGqUrjB8ITuOGZxlxcmX6L8Es/s400/Dessin56560-01.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Slogan ancien, slogan moderne<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm</span></td></tr></tbody></table>
delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-34126039691008918462024-01-02T16:21:00.002+01:002024-01-08T21:24:34.240+01:00Une immense imposture<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1LIrLu3v0fO5H9PHjv-YZjgUsBEHrSdJ1b4ddiKRj7MS_Br-4yyoZ0MIkb-IvbfpnXbxeVWZF4B5zOdobTajqrsbn35aglUeDv6smRhl9kvAfa1hFXCY8p3Fzoio7gz95ciiX-h7wBW9Y5mEVTrwPKuuq_vnThQPH0f0jApy1W_dD9c6NV6D5bHqF3DA/s1800/Dessin56557-13.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1LIrLu3v0fO5H9PHjv-YZjgUsBEHrSdJ1b4ddiKRj7MS_Br-4yyoZ0MIkb-IvbfpnXbxeVWZF4B5zOdobTajqrsbn35aglUeDv6smRhl9kvAfa1hFXCY8p3Fzoio7gz95ciiX-h7wBW9Y5mEVTrwPKuuq_vnThQPH0f0jApy1W_dD9c6NV6D5bHqF3DA/s400/Dessin56557-13.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les yeux au ciel<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 50 x 29,7 cm et 29,7 x 21 cm</span></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Vous autres poètes avez fait de l’amour une immense imposture : ce qui nous échoit semble toujours moins beau que ces rimes accolées comme deux bouches l’une sur l’autre. Et pourtant, quel autre nom donner à cette flamme ressuscitant comme le Phénix de sa propre brûlure, à ce besoin de retrouver le soir le visage et le corps qu’on a quittés le matin ? Car certains corps, frère Henri, sont rafraîchissants comme l’eau, et il serait bon de se demander pourquoi les plus ardents sont ceux qui rafraîchissent le plus. » </blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd8HZnsRDy67Kdrqeb5HThE-CjXpOMcE17UBIPttU9u8B3qhUQ0HLTgdlrjR5W71GlUJnbvTIS2T7lXa5hjVmtR_HRzw_BFVfFQeQHHI7FArDBS4W8wa-uYKQVHOXr_zPx1dVOAfE0XiEWZ4irSdH8PtdnSOz9tva86QemvUEHC157PrsQfhKnGX7-sP4/s1800/Dessin56557-12.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhd8HZnsRDy67Kdrqeb5HThE-CjXpOMcE17UBIPttU9u8B3qhUQ0HLTgdlrjR5W71GlUJnbvTIS2T7lXa5hjVmtR_HRzw_BFVfFQeQHHI7FArDBS4W8wa-uYKQVHOXr_zPx1dVOAfE0XiEWZ4irSdH8PtdnSOz9tva86QemvUEHC157PrsQfhKnGX7-sP4/s400/Dessin56557-12.jpg" /></a></td></tr><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaAvitP2a8aGs6JRfPymafq0gzHihQL0CUIePaXKfziyJARPFYH2rQqnzD92CH6XmrKGp5UNM_Ke6oUn8tzeEmn9HP4WycAnlqA0ucCmSvOTzzGpgS4mVdRoJD9SteF1ne5BZnYDy2K-mN6mYtvuAP2ru7ilL7ldqXOr8A4v76JtwslC1z0bpS5L4U7lk/s1800/Dessin56557-11.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaAvitP2a8aGs6JRfPymafq0gzHihQL0CUIePaXKfziyJARPFYH2rQqnzD92CH6XmrKGp5UNM_Ke6oUn8tzeEmn9HP4WycAnlqA0ucCmSvOTzzGpgS4mVdRoJD9SteF1ne5BZnYDy2K-mN6mYtvuAP2ru7ilL7ldqXOr8A4v76JtwslC1z0bpS5L4U7lk/s400/Dessin56557-11.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Espaces hétérogènes<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Elle ne leva pas les yeux sur lui au cours de la journée mais le servait abondamment aux repas avec une sorte de sollicitude grossière. Il verrouilla sa porte la nuit venue, et entendit les lourds pas de la servante s’éloigner après qu’elle eut sans bruit essayé le loquet. Elle ne se comporta pas le lendemain envers lui différemment de la veille ; il semblait qu’elle l’eût une fois pour toutes installé parmi les objets qui peuplaient son existence, comme les meubles et les ustensiles de la maison du médecin. Par mégarde, plus d’une semaine plus tard, il oublia de verrouiller sa porte : elle entra avec un sourire niais, troussant haut ses jupons pour faire valoir ses pesants appas. Le grotesque de cette tentation eut raison de ses sens. Jamais n’avait éprouvé ainsi la puissance brute de la chair elle-même, indépendamment de la personne, du visage, des linéaments du corps, et mème de ses propres préférences charnelles. Cette femme qui haletait sur son oreiller était une Lémure, une Lamie, une de ces femelles de cauchemar qu’on voit sur les chapiteaux d’église, à peine apte, semblait-il, à se servir du langage humain. En plein plaisir, pourtant, une kyrielle de mots obscènes, qu’il n’avait plus eu l’occasion d’entendre ni d’employer en flamand depuis l’âge de l’école, s’échappaient comme des bulles d’air de cette bouche épaisse ; il la bâillonnait alors d’un revers de main. Le matin suivant, la répulsion prit le dessus ; il s’en voulait de s’être commis avec cette créature comme on s’en veut d’avoir consenti à coucher dans un douteux lit d’auberge. Il n’oublia plus de s’enfermer chaque soir. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8Qg_0Z0bV3-t0dszlj9-CkCQs4CPR761RuLQgeb22b_mOyEN84ZCQCVl4drcs1qBB09EGMCvoBDDvIOYQP9tfK-CXpWrPLwYFxJ3JfemTlsGI_5aNmGa7SDoBFp8gyEe0u7y1aKPB4yni8JfIPfigbAs7dc2nuNxPAVXT3APtbLZixquJzgzk9CTQGQk/s1800/Dessin56558-02.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8Qg_0Z0bV3-t0dszlj9-CkCQs4CPR761RuLQgeb22b_mOyEN84ZCQCVl4drcs1qBB09EGMCvoBDDvIOYQP9tfK-CXpWrPLwYFxJ3JfemTlsGI_5aNmGa7SDoBFp8gyEe0u7y1aKPB4yni8JfIPfigbAs7dc2nuNxPAVXT3APtbLZixquJzgzk9CTQGQk/s400/Dessin56558-02.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">« <i>Tanquam membrum putridum et fetidum</i> »</td></tr><tr><td style="text-align: center; width: 400px;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg247F0knje6ZFpQcTZ1iu2fB3AMRbOT5N6WTWntzCO2cot4a-iM0IcrM2uDvHPwG_18TzF6kFn3b7kvNl9-x8uzNNFQH9aMv08gawJ3GBxxlhQ_l7yXR5hczJXL9GD0nnjtxAxPpWatpcwDoYSsv5LakpwcohgpCCViYeEeWmtub4KLoT-sHJ5QLvg688/s1800/Dessin56558-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg247F0knje6ZFpQcTZ1iu2fB3AMRbOT5N6WTWntzCO2cot4a-iM0IcrM2uDvHPwG_18TzF6kFn3b7kvNl9-x8uzNNFQH9aMv08gawJ3GBxxlhQ_l7yXR5hczJXL9GD0nnjtxAxPpWatpcwDoYSsv5LakpwcohgpCCViYeEeWmtub4KLoT-sHJ5QLvg688/s400/Dessin56558-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 400px;">« <i>Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes.</i> »<br /></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-21504297892453636542023-12-24T15:07:00.003+01:002024-01-01T17:19:08.261+01:00Une loi brutale et sale
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqrracbb97m7U1zkJkFibIGIdkFmqev8i5xG8-Oie3OeN-e-zfBC0ahxqrUP3XccDHe-ddn2c36XjZrKro3_Phdn62aDmAx4PCcgu6MXe3V-_G2SSu2V76TR-3yEzG09tDNf_lLhDraJPu3DrnvSQ4IoAjIxJ-kIEvBUlmWD-F0OBnKgBYMQO6JPAzs84/s1800/Dessin56555-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqrracbb97m7U1zkJkFibIGIdkFmqev8i5xG8-Oie3OeN-e-zfBC0ahxqrUP3XccDHe-ddn2c36XjZrKro3_Phdn62aDmAx4PCcgu6MXe3V-_G2SSu2V76TR-3yEzG09tDNf_lLhDraJPu3DrnvSQ4IoAjIxJ-kIEvBUlmWD-F0OBnKgBYMQO6JPAzs84/s400/Dessin56555-01.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxvsXUHajGWQDM3ntuOH1Wp2XIQy7WxwesJKO1Bcy25_WKg6SqdoKmEtoMAZZltWvLLoUhLjdpzvfRj0Llqc5KpArKY1Uxd4WpRSMo89ztJ89A5iruupPsK-jPOJzchDndyXtlmcUMLbZaAKtjuim_piWK3h5Ky8IEjg7_MnvgcV5L7rVy0d09EAkl7QI/s1800/Dessin56555-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxvsXUHajGWQDM3ntuOH1Wp2XIQy7WxwesJKO1Bcy25_WKg6SqdoKmEtoMAZZltWvLLoUhLjdpzvfRj0Llqc5KpArKY1Uxd4WpRSMo89ztJ89A5iruupPsK-jPOJzchDndyXtlmcUMLbZaAKtjuim_piWK3h5Ky8IEjg7_MnvgcV5L7rVy0d09EAkl7QI/s400/Dessin56555-02.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Climat social<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Elle est incapable de lever les yeux sur lui, dans un affolement délicieux. Elle n’en revient pas de ce qui lui arrive. Il chuchote, on sort ? Elle dit oui, ils ne peuvent pas flirter devant les autres. Ils sont dehors, longent les murs de l’aérium enlacés. Il fait froid. Près du réfectoire, devant le parc obscur, il la plaque contre le mur, il se frotte contre elle, elle sent son sexe contre son ventre au travers du jean. Il va trop vite, elle n’est pas prête pour tant de rapidité, de fougue. Elle ne ressent rien. Elle est subjuguée par ce désir qu’il a d’elle, un désir d’homme sans retenue, sauvage, sans rapport avec celui de son flirt lent et précautionneux du printemps. Elle ne demande pas où ils vont. À quel moment a-t-elle compris qu’il l’emmenait dans une chambre, peut-être l’a-t-il dit ?<br />
Ils sont dans sa chambre à elle, dans le noir. Elle ne voit pas ce qu’il fait. À cette minute, elle croit toujours qu’ils vont continuer de s’embrasser et de se caresser au travers des vêtements sur le lit. Il dit “Déshabille-toi”.<br />
Depuis qu’il l’a invitée à danser, elle a fait tout ce qu’il lui a demandé. Entre ce qui lui arrive et ce qu’elle fait, il n’y a pas de différence. Elle se couche à côté de lui sur le lit étroit, nue. Elle n’a pas le temps de s’habituer à sa nudité entière, son corps d’homme nu, elle sent aussitôt l’énormité et la rigidité du membre qu’il pousse entre ses cuisses. Il force. Elle a mal. Elle dit qu’elle est vierge, comme une défense ou une explication. Elle crie. Il la houspille : “J’aimerais mieux que tu jouisses plutôt que tu gueules !” Elle voudrait être ailleurs mais elle ne part pas. Elle a froid. Elle pourrait se lever, rallumer, lui dire de se s’habiller et de s’en aller. Ou elle, se rhabiller, le planter là et retourner à la sur-pat. Elle aurait pu. Je sais que l’idée ne lui en est pas venue. C’est comme s’il était trop tard pour revenir en arrière, que les choses doivent suivre leur cours. Qu’elle n’ait pas le droit d’abandonner cet homme dans cet état qu’elle déclenche en lui. Avec ce désir furieux qu’il a d’elle. Elle ne peut pas imaginer qu’il ne l’ait pas choisie — élue — entre toutes les autres.<br />
La suite se déroule comme un film X où la partenaire de l’homme est à contretemps, ne sait pas quoi faire parce qu’elle ne connaît pas la suite. Lui seul en est le maître.<br />
Il a toujours un temps d’avance. Il la fait glisser au bas de son ventre, la bouche sur sa queue. Elle reçoit aussitôt la déflagration d’un flot gras de sperme qui l’éclabousse jusque dans les narines. Il n’y a pas plus de cinq minutes qu’ils sont entrés dans la chambre. »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMHAbmS7O-uypftey7DX0DulFhiNikpjJrXqpXUJNeV2YA8fBt3YXe5Z3dqLTioDgkCisFmOajcvCVFnDY7yKkh1tmYFdxfA2zazrfhIptcdLuKu8HdwXUbOmoQ_HXyRu8UwkVj5MU5FxVMMOr0huWGViwJSHfOtwa-Z8U5e2649huKhOxnwo3aiQu0iA/s1800/Dessin56555-04.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiMHAbmS7O-uypftey7DX0DulFhiNikpjJrXqpXUJNeV2YA8fBt3YXe5Z3dqLTioDgkCisFmOajcvCVFnDY7yKkh1tmYFdxfA2zazrfhIptcdLuKu8HdwXUbOmoQ_HXyRu8UwkVj5MU5FxVMMOr0huWGViwJSHfOtwa-Z8U5e2649huKhOxnwo3aiQu0iA/s400/Dessin56555-04.jpg"/></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1rPAJSloo1DtRybTM5uFTkl30UH6pSUei2gMsv-8jbF-LuZCK-eI07UV10iv_c7tMpAkKOz55NRSGCyvtWfIiUfnKpXnvubq8p9KF30SqQX50aMywdaswsOVRJ9DgddfIu0c0ApGwYoS8_XOZbvH-XZJins6PF2e3zrsVdIEqcgq8HJT9smlmkicxbZk/s1800/Dessin56555-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1rPAJSloo1DtRybTM5uFTkl30UH6pSUei2gMsv-8jbF-LuZCK-eI07UV10iv_c7tMpAkKOz55NRSGCyvtWfIiUfnKpXnvubq8p9KF30SqQX50aMywdaswsOVRJ9DgddfIu0c0ApGwYoS8_XOZbvH-XZJins6PF2e3zrsVdIEqcgq8HJT9smlmkicxbZk/s400/Dessin56555-03.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Loin de la foule déchaînée ?<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Ils se rhabillent. Elle le suit dans sa chambre à lui, qu’il occupe seul en tant que moniteur-chef. Elle a abdiqué toute volonté, elle est entièrement dans la sienne.<br />
Dans son expérience d’homme. (À aucun moment elle ne sera dans sa pensée à lui. Encore aujourd’hui celle-ci est pour moi une énigme.)<br />
Je ne sais pas à quel moment elle, non pas se résigne, mais consent à perdre sa virginité. Veut la perdre. Elle collabore. Je ne me rappelle pas le nombre de fois où il a essayé de la pénétrer et qu’elle l’a sucé parce qu’il n’y arrivait pas. Il a admis, pour l’excuser, elle : “Je suis large.”<br />
Il répète qu’il voudrait qu’elle jouisse. Elle ne peut pas, il lui manie le sexe trop fort. Elle pourrait peut-être s’il lui caressait le sexe avec la bouche. Elle ne le lui demande pas, c’est une chose honteuse à demander pour une fille. Elle ne fait que ce dont il a envie.<br />
Ce n’est pas à lui qu’elle se soumet, c’est à une loi indiscutable, universelle, celle d’une sauvagerie masculine qu’un jour ou l’autre il lui aurait bien fallu subir. Que cette loi soit brutale et sale, c’est ainsi.<br />
Il dit des mots qu’elle n’a jamais entendus, qui la font passer du monde des adolescentes rieuses sous cape d’obscénités chuchotées à celui des hommes, qui lui signifient son entrée dans le sexuel pur :<br />
Je me suis masturbé cet après-midi.<br />
Toutes des gouines dans la boîte où tu es, non ? »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYRVnVy_rVrXvfvmY2w6vhyaGGEIbTv1jO6FksPK_eJ_YBl2_i3IVLb1xbUOCVZXFD5SQJaIKqJBZbBV5vgqZ1R2gkMOh-G-A1bqFcPl8REcDScZKvF9ZYqpvK5bslo417RuIbND7h_ICO_awiTabqoiJNBm70_b0qrp6-6dU9ti6LzgHLdw4AjHOclO0/s1800/Dessin56556-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYRVnVy_rVrXvfvmY2w6vhyaGGEIbTv1jO6FksPK_eJ_YBl2_i3IVLb1xbUOCVZXFD5SQJaIKqJBZbBV5vgqZ1R2gkMOh-G-A1bqFcPl8REcDScZKvF9ZYqpvK5bslo417RuIbND7h_ICO_awiTabqoiJNBm70_b0qrp6-6dU9ti6LzgHLdw4AjHOclO0/s400/Dessin56556-01.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La touffe de Marie-Madeleine<br /></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK6MiGFG6pgKHUKJtr6Ch7wKAPOolfzqDJA2TJHJqskProHkO93Na_-CCD77hbAOoTcODDL2uMhKOx6KEWlrivCqfObNIS5MJ_crZPiaoAgRDYkgZDNXjCOrO-mLebo3vQTJeil96gAVTzxgzUWPVN2k4xANGo4s7zdGfzOUrjCay_-dsCB33p_zrjetY/s1800/Dessin56556-02-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1351" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK6MiGFG6pgKHUKJtr6Ch7wKAPOolfzqDJA2TJHJqskProHkO93Na_-CCD77hbAOoTcODDL2uMhKOx6KEWlrivCqfObNIS5MJ_crZPiaoAgRDYkgZDNXjCOrO-mLebo3vQTJeil96gAVTzxgzUWPVN2k4xANGo4s7zdGfzOUrjCay_-dsCB33p_zrjetY/s400/Dessin56556-02-03.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">« Protocole de nettoyage renforcé »<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 42 cm & 29,7 x 21 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-71653208127491338922023-12-16T15:04:00.003+01:002024-02-25T15:50:35.695+01:00Le mâle prouve ses capacités…<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1XjZpslxz-9_IecRlS4HS2m3RQsVd6pte2igJQNQXq4FpWBHppXLyqXtPJfKOVIJXhOcjcy0H_ttDvRTF8nmO-cXPENqiiYFg2-ukQYTfSlQ30KzrfpCLI11K5KfRQYgjA3_FULjwW8fHnQmIIa6ALEWOavara8EbPbal5h2jOWPkdjdIJ7-avKFIXaU/s1800/Dessin56553-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1XjZpslxz-9_IecRlS4HS2m3RQsVd6pte2igJQNQXq4FpWBHppXLyqXtPJfKOVIJXhOcjcy0H_ttDvRTF8nmO-cXPENqiiYFg2-ukQYTfSlQ30KzrfpCLI11K5KfRQYgjA3_FULjwW8fHnQmIIa6ALEWOavara8EbPbal5h2jOWPkdjdIJ7-avKFIXaU/s400/Dessin56553-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Les dilemmes de l’art contemporain<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Si les liens affectifs sont à l’origine du comportement d’assistance, ce sont sans doute les soins parentaux qui en sont la source ultime d’un point de vue évolutif. Comme l’a expliqué Irenäus Eibl-Eibesfeldt, les soins parentaux sont apparus de façon évolutive chez les oiseaux et les mammifères et ont d’abord consisté à nourrir les jeunes, à leur tenir chaud, à les nettoyer, à apaiser leur détresse, et à les toiletter. En retour, se sont développés les cris d’appel des nouveau-nés, destinés à provoquer les soins parentaux. À partir du moment où ces échanges affectueux entre parents et progéniture furent établis, ils ont été étendus à d’autres relations, y compris celles entre adultes non apparentés. C’est ainsi que, chez les oiseaux, la femelle demande la nourriture à son partenaire en observant la même attitude que les oisillons affamés — bec grand ouvert et battements d’ailes —, tandis que le mâle prouve ses capacités de fournir des soins en lui donnant une bonne becquée. </blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7XB5cW3YHikf9ZG8qjLpKuxt9USbSV2zb6gvASxW7GVteIV0-rMknm58-5vzAyrz9VxxMKejUTHah3cukIsmuO4PPZ6g3xFlUjwrahQ46UC6IDXgYmxO4JO_lVM2e0yQYKI4g8sjVph9rr18s2Yszs7JkKClB7MTJZcmj4Sj163aq7XIxDMZoC0VerLc/s1800/Dessin56554-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7XB5cW3YHikf9ZG8qjLpKuxt9USbSV2zb6gvASxW7GVteIV0-rMknm58-5vzAyrz9VxxMKejUTHah3cukIsmuO4PPZ6g3xFlUjwrahQ46UC6IDXgYmxO4JO_lVM2e0yQYKI4g8sjVph9rr18s2Yszs7JkKClB7MTJZcmj4Sj163aq7XIxDMZoC0VerLc/s400/Dessin56554-01.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Peux-tu repérer le trou de son cul ?</i><br />ou<br /><i>Quel est l'objet de son adoration ?</i></td></tr></tbody></table>
<blockquote>Bien sûr, les attitudes caractéristiques des soins parentaux s’expriment aussi chez les êtres humains. Par exemple, les amoureux se donnent des petits noms (tels que “bébé”), et les adultes prennent une voix aiguë pour s’adresser autant à de très jeunes enfants qu’à des partenaires intimes. Dans le même ordre d’idée, Eibl-Eibesfeldt suggère que le baiser dérive probablement du bouche-à-bouche utilisé par les parents pour donner des aliments mastiqués à leurs petits. Le baiser, sans transfert de nourriture, est le moyen presque universellement employé par les êtres humains pour exprimer l’amour et l’affection. Or, d’après Eibl-Eibesfeldt, pour s’embrasser, “l’un des partenaires joue le rôle de celui qui reçoit, en ouvrant la bouche à la façon d’un bébé, tandis que l’autre exécute des mouvements de langue, comme s’il poussait de la nourriture”. Il est intéressant de remarquer que les chimpanzés nourrissent leurs petits au bouche-à-bouche et pratiquent aussi le baiser entre adultes. Un proche parent du chimpanzé, le bonobo, pratique même des baisers avec la langue. On n’a sans doute pas encore déterminé tous les maillons de la chaîne menant du nourrissage parental à l’attachement et au comportement d’assistance ; cependant on peut difficilement contester son existence. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9mZ6DpdUIBsEJ5ANHDs5TOlf1Ix0zCZNoaLsapPfGEnUxV9nAbPcDw-6Uef6ckX97djfF6QHJZBuEnw_SJIO9iGoHZmua0L4Ct0CLTBLUUDxkZ2KogUbSRQzQz0YwtXW_9hq8O8O2kY6Aw1-ltBGCAPpy_wu8ONqLzelRcO74IRer5dNZ0B-HZ-Ha4Ds/s1800/Dessin56554-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9mZ6DpdUIBsEJ5ANHDs5TOlf1Ix0zCZNoaLsapPfGEnUxV9nAbPcDw-6Uef6ckX97djfF6QHJZBuEnw_SJIO9iGoHZmua0L4Ct0CLTBLUUDxkZ2KogUbSRQzQz0YwtXW_9hq8O8O2kY6Aw1-ltBGCAPpy_wu8ONqLzelRcO74IRer5dNZ0B-HZ-Ha4Ds/s400/Dessin56554-02.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Taille originale : 29,7 x 21 cm et 21 x 29,7 cm<br /></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-66443315732522031112023-12-11T17:18:00.000+01:002023-12-11T17:18:10.715+01:00Autre plaisir Ne sceüsse en ce monde choisir<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiapy5BIMg33G06dbV7lKzKAMmOJ67RE5ZF83PXGHtHky-Rt4jMwTKilj4nMQSdbC8oDmwaLG4lJ9_8FCMZQOt-TXoe_2iLA__zrCSQK5eSPLyy0NTSNNaC1Cb-AnheCeLAKQJH69rwGkI0d_2v8mFsMk4nPNa1CC5by2gogDX-gXNaOmk0z9OkmAiEbAs/s1800/Dessin56552-01-2.jpg.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiapy5BIMg33G06dbV7lKzKAMmOJ67RE5ZF83PXGHtHky-Rt4jMwTKilj4nMQSdbC8oDmwaLG4lJ9_8FCMZQOt-TXoe_2iLA__zrCSQK5eSPLyy0NTSNNaC1Cb-AnheCeLAKQJH69rwGkI0d_2v8mFsMk4nPNa1CC5by2gogDX-gXNaOmk0z9OkmAiEbAs/s400/Dessin56552-01-2.jpg.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCLHy39iryCT_zj-6n9VNBHUbt6T6iUbtBZsX-fkQko7R5_YpZbGDs6CHbMh-siBskHIqSqLp9H5Y8deTWyM2o9FNypUBCPQr9WTPexGSS7vHSY818z6OChGeZ-kW-NbjdOXZ2SExeE2qAtKwpuHMCim-h7d_PO_WGV7AOQtErpOmSbjYaspl55FKOVKg/s1800/Dessin56552-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCLHy39iryCT_zj-6n9VNBHUbt6T6iUbtBZsX-fkQko7R5_YpZbGDs6CHbMh-siBskHIqSqLp9H5Y8deTWyM2o9FNypUBCPQr9WTPexGSS7vHSY818z6OChGeZ-kW-NbjdOXZ2SExeE2qAtKwpuHMCim-h7d_PO_WGV7AOQtErpOmSbjYaspl55FKOVKg/s400/Dessin56552-01.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Encore un !?<br /><span style="font-size: x-small;">taille originale : 2 fois 29,7 x 21 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote style="margin-left: 20%;">Et ainsi me fut bel<br />
Par une espace<br />
De temps ainçois qu’eusse pensee lasse.<br />
Mais vraie amour qui les amans enlace<br />
Souffrir ne volt plus que me deportasse<br />
D'ardant desir<br />
D'elle estre amé. Cellui me vint saisir<br />
Parmy le cuer tellement que plaisir<br />
Ne poz avoir oncques puiz, ne choisir<br />
Autre soulaz<br />
Qu’elle veoir, dont oncques ne fu las.<br />
Mais ce veoir plus [estraignoit] le las<br />
De mon desir, dont souvent dire « Helas ! »,<br />
En regraittant,<br />
Me couvenoit, desirant s'amour tant <br />
Que n’estoye nulle part arrestant<br />
Qu’ou service de ma dame.<br />
</blockquote>
<blockquote style="margin-left: 20%;">Je fus heureux,<br />
Avant que l’angoisse ne me surprenne.<br />
Mais l’amour pur qui étreint les amants<br />
Ne permit plus que j’échappe encore au<br />
Désir ardent<br />
Qu'elle m’aime. Le désir m’en saisit<br />
Au creux du cœur tellement que depuis <br />
Je n’ai plus pu me réjouir ni connaître<br />
D’autre plaisir<br />
Que de la voir, sans jamais m’en lasser.<br />
Mais donc la voir resserrait le lacet <br />
De mon désir, et souvent j'en venais <br />
À dire « hélas ! », <br />
Me lamentant, désirant son amour<br />
Tellement que mon unique obsession<br />
Était de la servir.
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjO-yrgtObANiXjZkZm8Ky8EK9HpkXEuV9VL-zlO1-sDZbhNWjVa6YRaEuDki01sjTgtq1GmcaNBmkOmkGTk2tZmkQa8gzDoL7ZJaT9Xg51ZezGX5yckM5FLerk1pGXcPLB4rous1sjbs-EvzsK19Vk47evmYL1_R_awzE9GhkTwAaKwyenSvpVC2Q8v4/s1800/Dessin56552-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjO-yrgtObANiXjZkZm8Ky8EK9HpkXEuV9VL-zlO1-sDZbhNWjVa6YRaEuDki01sjTgtq1GmcaNBmkOmkGTk2tZmkQa8gzDoL7ZJaT9Xg51ZezGX5yckM5FLerk1pGXcPLB4rous1sjbs-EvzsK19Vk47evmYL1_R_awzE9GhkTwAaKwyenSvpVC2Q8v4/s400/Dessin56552-03.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7BhY_Vn9Wd0Fe5H9ZbX5IiltybZdESIsbWq-SWda7wdNrWLFf1SQiDUoHwaADjmlvwsIkKs-WJFdDtXnjBdepclgvGZemI4yid50dg1jPqx9dcj5l9wjChU3fr7XjpqMex1PJGHWHRUMFjiwY_Vv_3ixOjaA_S42r_RvAfBPzXgXqNhgPgGD_TrEMKBk/s1800/Dessin56552-02.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7BhY_Vn9Wd0Fe5H9ZbX5IiltybZdESIsbWq-SWda7wdNrWLFf1SQiDUoHwaADjmlvwsIkKs-WJFdDtXnjBdepclgvGZemI4yid50dg1jPqx9dcj5l9wjChU3fr7XjpqMex1PJGHWHRUMFjiwY_Vv_3ixOjaA_S42r_RvAfBPzXgXqNhgPgGD_TrEMKBk/s400/Dessin56552-02.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un nouvel âge ?<br /></td></tr>
</tbody></table>
<blockquote style="margin-left: 20%;">Ainsi souvent m’esbatoye et jouoye<br />
D'umble maniere<br />
Avec celle que tant aim et tien chiere,<br />
À toute heure, liement, senz enchiere.<br />
Et elle aussi me faisoit bonne chiere<br />
Et me mandoit<br />
Souventeffois et son vueil commandoit.<br />
Si faisoye, comme amant faire doit,<br />
Tout son command. Assez bien m’en rendoit,<br />
Ce m’yere advis,<br />
Le guerredon : quant de son tresdoulz vis<br />
Avoye un ris, tous estoie assouvis, <br />
Ou un plaisant regart quant vis à vis <br />
À long loisir<br />
La pouoye veoir. Autre plaisir<br />
Ne sceüsse en ce monde choisir.
</blockquote>
<blockquote style="margin-left: 20%;">Donc souvent je m’amusais et riais,<br />
Très poliment,<br />
Avec celle qui compte tant pour moi, <br />
À toute heure, joyeusement, sans plus.<br />
Et elle aussi m’accueillait plaisamment.<br />
Et bien souvent<br />
Elle me communiquait ses requêtes.<br />
Et je faisais, comme un bon amoureux, <br />
Tout son plaisir. Elle me payait bien,<br />
Je le croyais,<br />
Pour mes efforts : quand son très doux visage<br />
M’adressait un sourire ou un regard<br />
Aimable, quand je pouvais face à face<br />
La voir longtemps,<br />
J’étais au paradis ! Aucun plaisir<br />
Ne me semblait supérieur en ce monde.
</blockquote>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-16291980847959664922023-12-09T23:32:00.004+01:002023-12-30T15:32:30.053+01:00La divine Aphrodite<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBfDK10hfcQYfYe1IhvkFsibdGkG3LbOK6_5UFFKGmuhOgax4u9W_ed6uu5O3TbLL8sVkpP5P3ED-MZxBVivW3lX_fjsh5u94pBLRAoL0e2NCrIYyWBVGADhKh1P-dyIgDHsFRnn_bYVddVwKkeaPmd-d6o64zm0mpzi0DS0RmcyyzrUFLxEa0xiSpHrY/s1800/Dessin56549-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBfDK10hfcQYfYe1IhvkFsibdGkG3LbOK6_5UFFKGmuhOgax4u9W_ed6uu5O3TbLL8sVkpP5P3ED-MZxBVivW3lX_fjsh5u94pBLRAoL0e2NCrIYyWBVGADhKh1P-dyIgDHsFRnn_bYVddVwKkeaPmd-d6o64zm0mpzi0DS0RmcyyzrUFLxEa0xiSpHrY/s400/Dessin56549-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Qui tu touches, aussitôt délire</i><br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Il est bien des merveilles en ce monde, il n’en est pas de plus grande que l’homme.<br />
Il est l’être qui sait traverser la mer grise, à l’heure оù soufflent le vent du Sud et ses orages, et qui va son chemin au milieu des abîmes que lui ouvrent les flots soulevés. Il est l’être qui tourmente la déesse auguste entre toutes, la Terre, la Terre éternelle et infatigable, avec ses charrues qui vont chaque année la sillonnant sans répit, celui qui la fait labourer par les produits de ses cavales.<br />
Les oiseaux étourdis, il les enserre et il les prend, tout comme le gibier des champs et les poissons peuplant les mers, dans les mailles de ses filets, l’homme à l’esprit ingénieux. Par ses engins il se rend maître de l’animal sauvage qui va courant les monts, et, le moment venu, il mettra sous le joug et le cheval à l’épaisse crinière et l’infatigable taureau des montagnes.<br />
Parole, pensée vite comme le vent, aspirations d’où naissent les cités, tout cela, il se l’est enseigné à lui-même, aussi bien qu’il a su, en se faisant un gîte, se dérober aux traits du gel ou de la pluie, cruels à ceux qui n’ont d’autre toit que le ciel.<br />
Bien armé contre tout, il ne se voit désarmé contre rien de ce que lui peut offrir l’avenir. Contre la mort seule, il n’aura jamais de charme permettant de lui échapper, bien qu’il ait déjà su contre les maladies les plus opiniâtres imaginer plus d’un remède.<br />
Mais, ainsi maître d’un savoir dont les ingénieuses ressources dépassent toute espérance, il peut prendre ensuite la route du mal tout comme du bien. <br />
Qu’il fasse donc dans ce savoir une part aux lois de sa ville et à la justice des dieux, à laquelle il a juré foi !<br />
Il montera alors très haut dans sa cité, tandis qu’il s’exclut de cette cité le jour où il laisse le crime le contaminer par bravade.<br />
Ah ! qu’il n’ait plus de part alors à mon foyer ni parmi mes amis, si c’est là comme il se comporte ! »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyhZN5x8p4ab0ZlJjn-7QvnA0l8JhMcvyDjwI4drenmopGBSHEjKH12UUgOgrvO2_qcWdYNjPiGKIT3mQvPFgWGDsWTfm5-gn5yHu1Coa_z_x0Hy5pCTuYURzNSnV32JoPumPOODFgA2UfkKoOHttbwBwHMKBtTy-AJIr5nwpFTBP7CGT6iHU5JCsVdzI/s1800/Dessin56549-50-g.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyhZN5x8p4ab0ZlJjn-7QvnA0l8JhMcvyDjwI4drenmopGBSHEjKH12UUgOgrvO2_qcWdYNjPiGKIT3mQvPFgWGDsWTfm5-gn5yHu1Coa_z_x0Hy5pCTuYURzNSnV32JoPumPOODFgA2UfkKoOHttbwBwHMKBtTy-AJIr5nwpFTBP7CGT6iHU5JCsVdzI/s400/Dessin56549-50-g.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9MzZY1LsO90ijDPWQ8RyOHc-oleBrn-Oz5mNO9QUxT4pxKtdCrfL-ahcTxGvjBIett0V9vVMMEo252TpG7ElXKdCzSAI41eWTE0fyiqMvK6S-haf9i6a-hbeXLPRqwBn3g3WSmMT5KNLdHvuzBKXRsb30TWLTeS-jc0D7mIY7LARRtMeOFnYYcJgcAKY/s1800/Dessin56549-50-c.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9MzZY1LsO90ijDPWQ8RyOHc-oleBrn-Oz5mNO9QUxT4pxKtdCrfL-ahcTxGvjBIett0V9vVMMEo252TpG7ElXKdCzSAI41eWTE0fyiqMvK6S-haf9i6a-hbeXLPRqwBn3g3WSmMT5KNLdHvuzBKXRsb30TWLTeS-jc0D7mIY7LARRtMeOFnYYcJgcAKY/s400/Dessin56549-50-c.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2IA32McA0Dx9CBN47oqTD9PAq7I0slOq5pBBmwtifEFaLcRVqkCD7Dn02nDaddL8bucGfBXz44sXjIb6Pab0deJqj3ZabHuoc_nWmMLpsEO-4CrS3NpybR-YerAlkc8cEa3sRCmRl5AMVifeDldJMsrlf39kJ_CE6Hj479agfhg3cYAOQSAHo3jaCpdE/s1800/Dessin56549-50-d.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2IA32McA0Dx9CBN47oqTD9PAq7I0slOq5pBBmwtifEFaLcRVqkCD7Dn02nDaddL8bucGfBXz44sXjIb6Pab0deJqj3ZabHuoc_nWmMLpsEO-4CrS3NpybR-YerAlkc8cEa3sRCmRl5AMVifeDldJMsrlf39kJ_CE6Hj479agfhg3cYAOQSAHo3jaCpdE/s400/Dessin56549-50-d.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdcWRfawL5s_32fXVicRE7sVGuDpBOKDcR47RyZBI8yNHXznpw1YkbxW8E1U_lEqTycLH6olXt-HQ56fJW0P1j3BIDn-DgjUMbDAVmsC8_wS5Nf3FIuQrTyP772k-A1yXzKv5z5ud0-nSuoG4Zv5nQacQ8T6mmVRDyKW2hT2vIZ_MHZ8IC3sd0_WUjkPY/s1800/Dessin56549-50.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdcWRfawL5s_32fXVicRE7sVGuDpBOKDcR47RyZBI8yNHXznpw1YkbxW8E1U_lEqTycLH6olXt-HQ56fJW0P1j3BIDn-DgjUMbDAVmsC8_wS5Nf3FIuQrTyP772k-A1yXzKv5z5ud0-nSuoG4Zv5nQacQ8T6mmVRDyKW2hT2vIZ_MHZ8IC3sd0_WUjkPY/s400/Dessin56549-50.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Par quoi le retient-elle ?<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 3 fois 29,7 x 21 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Amour, invincible Amour, tu es tout ensemble celui qui s’abat sur nos bêtes et celui qui veille, toujours à l’affût, sur le frais visage de nos jeunes filles.<br />
Tu vogues au-dessus des flots, aussi bien que par les campagnes où gîtent les bêtes sauvages.<br />
Et, parmi les dieux eux-mêmes ou les hommes éphémères, pas un être ne se montre capable de t’échapper. Qui tu touches aussitôt délire.<br />
Tu entraînes les bons sur les routes du mal, pour leur ruine.<br />
<br />
Qui triomphe donc ici ? Clairement, c’est le Désir, le Désir né des regards de la vierge promise au lit de son époux, le Désir, dont la place est aux côtés des grandes lois, pami les maîtres de ce monde. La divine Aphrodite, invincible, se joue de tous. »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfo2OIXFQYmRwuauRgjfpF8I3zbYYSMIYjDAj5HY4Cil-o-fxBPJlufVgQOmfNBW6IU9R5wNyrtmbPS_PmWmAzNwIcrP9bUrqxir1zdutb_xSHYPECpMmFJcZ0EN90WL5DnjoPyxKr-rYn9zu18KxwkLQhDf3XCZtbzFlOVV_xzuRKuhm8fjeJLGVPKOc/s1800/Dessin56550-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1352" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfo2OIXFQYmRwuauRgjfpF8I3zbYYSMIYjDAj5HY4Cil-o-fxBPJlufVgQOmfNBW6IU9R5wNyrtmbPS_PmWmAzNwIcrP9bUrqxir1zdutb_xSHYPECpMmFJcZ0EN90WL5DnjoPyxKr-rYn9zu18KxwkLQhDf3XCZtbzFlOVV_xzuRKuhm8fjeJLGVPKOc/s400/Dessin56550-01.jpg"/></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhw2cNgMgm9UQUn28HN2Nn_1qtDL1xpsNsuCI_UO1Pr3K1hw_s7ZJdEX-GRUPzdBqMiEZ4kBQZkJG7Rg3uK2wcUztAD6Uu9FRmASt9Izx6KfOyKyXM8QcQ07TrfH-oYD-GQ2rdf8XCW1yCuqVAAa_lsj7YgCF3hKzKSsulQMsLA0r6uRLbcRhdrFAH10eo/s1800/Dessin56550-03.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1352" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhw2cNgMgm9UQUn28HN2Nn_1qtDL1xpsNsuCI_UO1Pr3K1hw_s7ZJdEX-GRUPzdBqMiEZ4kBQZkJG7Rg3uK2wcUztAD6Uu9FRmASt9Izx6KfOyKyXM8QcQ07TrfH-oYD-GQ2rdf8XCW1yCuqVAAa_lsj7YgCF3hKzKSsulQMsLA0r6uRLbcRhdrFAH10eo/s400/Dessin56550-03.jpg"/></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Traduction au choix :<br />
<i>Ah fi, quelle bassesse ! Se mettre aux ordres d’une femme !</i><br />
<i>Créature dégoûtante, aux ordres d'une femme.</i><br />
<i>Ô cœur impie et dompté par une femme !</i></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigadeKxpeqSopGZ1yEjhwaPih0CDgpfaY5UfIX66rjuhx-lKTK3FlDdWyq5zrCxd5EPw6cgHAIdK_7vWBwz8btwLS4-R_5SDrOTkl5e9VSL7z2wqFpXb6toHvILMvGchqGHE1WYPJg6TdtHXnpcYREoesVnUu5OccbHkKmyJdtXWb_3SJME-H-T2n7TDk/s1800/Dessin56550-02.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1352" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigadeKxpeqSopGZ1yEjhwaPih0CDgpfaY5UfIX66rjuhx-lKTK3FlDdWyq5zrCxd5EPw6cgHAIdK_7vWBwz8btwLS4-R_5SDrOTkl5e9VSL7z2wqFpXb6toHvILMvGchqGHE1WYPJg6TdtHXnpcYREoesVnUu5OccbHkKmyJdtXWb_3SJME-H-T2n7TDk/s400/Dessin56550-02.jpg"/></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Traduction au choix :<br />
<i>Je suis de ceux qui aiment, non qui haïssent</i><br />
<i>Je suis née non pour une haine mutuelle, mais pour un mutuel amour.</i><br />
<i>Je ne suis pas faite pour haïr, mais pour aimer.</i> </td></tr>
</tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-3273282053714612772023-11-27T21:42:00.003+01:002023-11-28T14:57:40.191+01:00L'eau vive<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_vg-WOOr9HuUVz-DZtHGhtNGoE0midpuOK74SPJSNJuaWOikbfBaUKxJGrEH-4zM3qbrnyhz9BCjIXt6xfayvVYG0ZRP7AAYjECLw4ds7FRSf71um8-iXxr7oNmCgPDsjdtt4cQ5_Tqjgv5JfBnuWsBkHO6KJ1ZGHXJtGSmeg5YPmIdBdX2VPMY6dRCk/s1800/Dessin56547-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_vg-WOOr9HuUVz-DZtHGhtNGoE0midpuOK74SPJSNJuaWOikbfBaUKxJGrEH-4zM3qbrnyhz9BCjIXt6xfayvVYG0ZRP7AAYjECLw4ds7FRSf71um8-iXxr7oNmCgPDsjdtt4cQ5_Tqjgv5JfBnuWsBkHO6KJ1ZGHXJtGSmeg5YPmIdBdX2VPMY6dRCk/s400/Dessin56547-01.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tourner le dos<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote style="margin-left: auto; margin-right: auto; width: 300px;">« J’ai tant aimé ton corps<br />
Qu’il sera comme un fleuve<br />
Bruissant dans mes artères<br />
J’ai tant aimé la source<br />
Envoûtée de caresses<br />
Brûlée de mes baisers<br />
Faisant jaillir l’eau vive<br />
De ton sexe<br />
Dans ma bouche amoureuse<br />
Que je n’aurai plus soif<br />
D’un autre océan<br />
Que ton sang<br />
Et faim d’une autre chair<br />
Que la tienne<br />
Je ne serai brûlée <br />
Par d’autre feu que tes mains<br />
Qui m’ont laissée en cendres<br />
Dans le désert <br />
Des nuits inhabitées »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxuGS0UXR5AZnWDC2LThAs0Tyf_t2Sgs0M2oZ11bDWGfzMCwNR5VVDtP5cdoY08tFZzJOuJF3HljIrdQMaNoF_A46X7FZ4Pqn2cG73X3sNBEtcudVfvSH5CZo1n-8lQRhMe42L2w_sxsci3vUUd-v5ovPCWcbNUVZFqmCH2wHO1iZYFT1XalVxwbTkn-o/s1800/Dessin56547-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxuGS0UXR5AZnWDC2LThAs0Tyf_t2Sgs0M2oZ11bDWGfzMCwNR5VVDtP5cdoY08tFZzJOuJF3HljIrdQMaNoF_A46X7FZ4Pqn2cG73X3sNBEtcudVfvSH5CZo1n-8lQRhMe42L2w_sxsci3vUUd-v5ovPCWcbNUVZFqmCH2wHO1iZYFT1XalVxwbTkn-o/s400/Dessin56547-02.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Taille originale : 21 x 29,7 cm<br />& 29,7 x 21 cm<br /></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-90003191070274654302023-11-22T18:15:00.009+01:002023-11-22T19:15:57.398+01:00La condition humaine<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNxutSLZmAq_fQEWwfV3qtxvyOcxggECtunmqChJwakqbVyTFhILPsUVzsy-5F6j35y_91ekRBtGvAc1LijR34PDhb7ZVEXPqt4h46GvDG2C4LotUCGhzsVmDAW3Do9yHaGG0ocPC-bfckIAYOK79GQUL41DC7lq_BUx9Zuaq0doFNwJwm2wYsoDVc9UM/s1800/Dessin56545-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNxutSLZmAq_fQEWwfV3qtxvyOcxggECtunmqChJwakqbVyTFhILPsUVzsy-5F6j35y_91ekRBtGvAc1LijR34PDhb7ZVEXPqt4h46GvDG2C4LotUCGhzsVmDAW3Do9yHaGG0ocPC-bfckIAYOK79GQUL41DC7lq_BUx9Zuaq0doFNwJwm2wYsoDVc9UM/s400/Dessin56545-02.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">« <i>Favoriser une ambiance romantique</i> »<br />(pour la pénétration anale…)</td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Nous sommes d’emblée contraints, <i>en tant qu’espèce</i>, par des <i>faits anthropologiques</i> (biologiques et sociaux), par des <i>lignes de force</i> déterminées, qui sont en partie communes et en partie distinctes de celles des autres espèces, et par des <i>lois générales</i> de fonctionnement des sociétés qui structurent en permanence ces lignes de force.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj05Ztng8_98Edl6ExUkhthuZFRmLcHLP-6FCUXwgUUdyRBFAa-kunJGCTXf79bRTs86r8UifgJjz1_Ig_zxRfcJRFZJFmNu0p2uHy4gI_foFXf1L9Qgyb0yYHR7Zjdzl7HW2_mXEzUhc0lb-2X-dlUHEzCPPuI5O5F3vI_v5pcOjy0LNSGyanX_S3dwFo/s1800/Dessin56546-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj05Ztng8_98Edl6ExUkhthuZFRmLcHLP-6FCUXwgUUdyRBFAa-kunJGCTXf79bRTs86r8UifgJjz1_Ig_zxRfcJRFZJFmNu0p2uHy4gI_foFXf1L9Qgyb0yYHR7Zjdzl7HW2_mXEzUhc0lb-2X-dlUHEzCPPuI5O5F3vI_v5pcOjy0LNSGyanX_S3dwFo/s400/Dessin56546-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L’invitation à la sodomie<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>Nous sommes caractérisés par une <a href="https://www.cairn.info/les-structures-fondamentales-des-societes-humaines--9782348077616-page-547.htm" rel="nofollow" target="_blank">altricialité secondaire</a> qui impose la dépendance comme expérience cruciale dès les premières années de l’existence et le soin apporté à l’autre du côté des adultes exerçant une fonction parentale; des rapports de domination, et notamment entre les hommes et les femmes, impriment leur marque dans toutes les sociétés; aucune société humaine connue n’existe sans fabrication ni utilisation d’artefacts et sans histoire cumulée; nous bénéficions d’une assez grande longévité, ce qui nous permet d’accumuler au cours d’une longue vie un grand volume de capital culturel et de le transmettre; nous possédons des capacités symboliques et langagières et développons des langues qui, malgré leur diversité, comportent toutes un lexique et une grammaire, etc. Ces quelques faits anthropologiques et ces quelques lignes de force de la condition humaine forment, avec quelques autres, les <i>conditions élémentaires de la vie sociale humaine</i></blockquote>.
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBQBMh46Yw948B4MzltMdqCWjT0f7UdWXZeIdEd2xjluZN-czr6ndNgyUGJKdikmW90njToSDvJjYb4hd8ky411xeV7-uVT7Q50j0RoCwUCezWjNtnLpqXj7gUiWPekKTb2y_AleAEej4YEb1QshKF8V_uFKzFLXB4AMb-f6qDV16CEjxk4Vio6Tud_6s/s1800/Dessin56545-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBQBMh46Yw948B4MzltMdqCWjT0f7UdWXZeIdEd2xjluZN-czr6ndNgyUGJKdikmW90njToSDvJjYb4hd8ky411xeV7-uVT7Q50j0RoCwUCezWjNtnLpqXj7gUiWPekKTb2y_AleAEej4YEb1QshKF8V_uFKzFLXB4AMb-f6qDV16CEjxk4Vio6Tud_6s/s400/Dessin56545-03.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La stigmatisation du voyeurisme<br />(avec un effet de grand-angle)</td></tr></tbody></table>
<blockquote>À ne pas vouloir en tenir compte, en faisant comme si les êtres humains étaient infiniment malléables, comme des cires molles sur lesquelles l’arbitraire de la culture et de l’histoire - lui-même marqué par le libre-arbitre ou l’incertitude - viendrait imprimer sa marque, on se montre aussi spiritualistes ou antimatérialistes que ceux qui rejetaient l’idée darwinienne de transformation des espèces. Nous sommes bien des pâtes malléables <i>mais structurées par des contraintes générales du vivant et par des contraintes propres à notre espèce</i>. Apprendre à connaître ces contraintes fondamentales n’empêche pas, bien au contraire, de mener l’étude des formes culturelles qu’elles prennent en fonction des contextes, et notamment de l’état de développement historique atteint. Savoir les reconnaître, c’est savoir mieux structurer nos investigations sur la réalité sociale. Dans le cas contraire, les sciences sociales se laissent happer, sans même s’en rendre compte, par les multiples demandes sociales locales et présentistes qui s’imposent à elles, et travaillent de manière désordonnée. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghti9NrFG-74BKWGfbkjs5-hjIOHStFrYGOFgl7OxEMJqaHlZxwQ-8HLZ6j3cerVkEJQtYVggrE6TcKODOrVstQ6vPD9Vsdux0Wg-SdLUHxjqJoEhUC1PjW5Kj1yhGwJHf5PcGAfWKQhTEXKv-HCxbe8wj-F3IF1jPP__bcu-kkZ8_AJU4Vc564jq5b1E/s1800/Dessin56545-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghti9NrFG-74BKWGfbkjs5-hjIOHStFrYGOFgl7OxEMJqaHlZxwQ-8HLZ6j3cerVkEJQtYVggrE6TcKODOrVstQ6vPD9Vsdux0Wg-SdLUHxjqJoEhUC1PjW5Kj1yhGwJHf5PcGAfWKQhTEXKv-HCxbe8wj-F3IF1jPP__bcu-kkZ8_AJU4Vc564jq5b1E/s400/Dessin56545-01.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Lumière muséale<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm:</span><br /></td></tr></tbody></table>
delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-90468867872026280162023-11-19T14:41:00.000+01:002023-11-19T14:41:53.983+01:00Le sang dans son jaillissement<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdjH_z_5vKYtkfusMA08lOyBFnOhC4lVXgeyg3R9Wex6kR_BXnpOaPKDYdzY7f4uT2NgWhipgNj0hXgEw2c6xa9FxvnBUVXZAGRDXvd6kSGPU_Tsw9fScNeoOXrPXPAcXhlWWfN6XyzhCCIZ9oDdUZx3d-0PuGWVBtqgJ_5D4GUpB3CSWST6WOgaePGH0/s1800/Dessin56543-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdjH_z_5vKYtkfusMA08lOyBFnOhC4lVXgeyg3R9Wex6kR_BXnpOaPKDYdzY7f4uT2NgWhipgNj0hXgEw2c6xa9FxvnBUVXZAGRDXvd6kSGPU_Tsw9fScNeoOXrPXPAcXhlWWfN6XyzhCCIZ9oDdUZx3d-0PuGWVBtqgJ_5D4GUpB3CSWST6WOgaePGH0/s400/Dessin56543-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Installation vidéo ?<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Par exemple, les Aborigènes australiens, les Inuit (Esquimaux) et beaucoup d’Amérindiens en dehors des régions tropicales, les Aïnous et maints autres peuples moins connus de l’Extrême-Orient russe ou du Japon, les Pygmées d’Afrique. Et, chez tous, on observe une même allure générale de la division du travail qui fait que l’homme s’adonne à la chasse, la femme à la cueillette.<br />
[…]</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoSJ5cV6JxmvGpREMeXfQEuErdcd1eHlJge33qdS-2NCCeRjQTbavkKXz5t5HsI-drfYVgsWsu1jBHDU20GAtlfQ1Ctp8anvT-oVqXsJijjbJvJvC2IS-OYshAFnMf9Xtj4B6Egz7LOnol91IF3GWhj6OamwD46oWOFY7ZkOX3By8nTw9sVhupYgWcjCM/s1800/Dessin56543-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoSJ5cV6JxmvGpREMeXfQEuErdcd1eHlJge33qdS-2NCCeRjQTbavkKXz5t5HsI-drfYVgsWsu1jBHDU20GAtlfQ1Ctp8anvT-oVqXsJijjbJvJvC2IS-OYshAFnMf9Xtj4B6Egz7LOnol91IF3GWhj6OamwD46oWOFY7ZkOX3By8nTw9sVhupYgWcjCM/s400/Dessin56543-02.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Regards caméra<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale 29,7 x 21 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>Si l’homme s’occupait entièrement du monde animal, et la femme du monde végétal, elle n’aurait pas grand-chose à faire. Or il est habituel que les femmes travaillent dur, tant dans des régions polaires que sous les tropiques. Aussi, faute d’une grande masse de végétaux à traiter, à moudre ou à broyer, elles vont jusqu’aux lieux de chasse, souvent elles s’occupent du transport jusqu’au camp, faisant occasionnellement le dépeçage, et régulièrement la préparation des peaux indispensables pour le vêtement d’hiver comme pour les tentes d’été ; elles s’occupent aussi de l’extraction et de la conservation de l’huile, si indispensable dans ces régions septentrionales. Elles se trouvent ainsi en contact direct avec le sang animal. Mais, pas plus qu’ailleurs, elles ne le font jaillir au cours de la chasse, car ce sont toujours les hommes qui tuent les bêtes. C’est un premier point sur lequel nous aurons à revenir : ce n’est pas le sang en lui-même qui fait problème, ce n’est pas tant le contact avec le sang animal que les us et coutumes des peuples du monde entier cherchent à éviter, c’est le sang dans son jaillissement. L’éclatement de la veine jugulaire, la mise à mort par égorgement, la saignée, autant d’événements auxquels la femme assiste à l’occasion, mais qu’elle ne met pas en œuvre elle-même, directement. Passé ce moment clef, elle peut intervenir. Et elle intervient à des étapes différentes de la chaîne opératoire qui va de l’abattage au plat cuisiné ou au vêtement à porter. Elle intervient en fonction du poids relatif des deux secteurs économiques de ces sociétés : pas du tout dans les régions (comme celles des San) où les végétaux sont importants, tant pour l’alimentation que pour la fabrication des récipients, et équilibrent les animaux qui font l’objet de chasse ; mais de façon significative là (comme chez les Inuit) où le domaine végétal est d’importance réduite, en débordant sur le domaine animal.<br />
[…]</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGQdBfMOFYqe_FzfwYFZvbwFp4NkAWrNZo1aQ9g2T24EBZ4EPZKDFGylZKlX2XH6sMUN7qB5uHvXxZtdsp1EI_tincQFc7SXaKsQvBmad5i6MIl4YQQVw90Qdi9M6433kPMP_Ihwv7IPUTZ7m6GkgRiyAux7biYBhxjUshPa2EGr7NjE-qmG1Ns0G82To/s1800/Dessin56544-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGQdBfMOFYqe_FzfwYFZvbwFp4NkAWrNZo1aQ9g2T24EBZ4EPZKDFGylZKlX2XH6sMUN7qB5uHvXxZtdsp1EI_tincQFc7SXaKsQvBmad5i6MIl4YQQVw90Qdi9M6433kPMP_Ihwv7IPUTZ7m6GkgRiyAux7biYBhxjUshPa2EGr7NjE-qmG1Ns0G82To/s400/Dessin56544-01.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ce que l’on ne veut pas voir ?<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>Le lecteur n’aura pas de mal à voir que les habitudes, coutumes et interdictions des Pygmées, des Inuit ou des Aborigènes australiens se trouvent étonnamment proches de celles de l’ancienne Europe. À la campagne, c’était l’homme qui égorgeait le cochon. La fête du cochon, une fête dont l’importance était à mettre en rapport avec la saison de sa réalisation, toujours en hiver, alors que les vendanges étaient terminées et qu’il n’y avait plus rien à faire aux champs, mobilisait toute la petite communauté rurale. Les femmes étaient présentes lors de l’égorgement du cochon et se tenaient là pour recueillir dans des poêles le sang encore chaud qui coulait de l’animal. Ce n’était jamais elles qui tuaient la bête mais, juste après le jaillissement du sang sous le couteau tenu par les hommes, elles manipulaient ce même sang pour faire le boudin. Il y a là une répartition des tâches qui est, dans son principe, semblable à celle que nous avons mise en évidence à propos des chasseurs-cueilleurs de l’Arctique et du Subarctique : la femme se trouve exclue, non pas du sang en lui-même, mais du geste qui le fait jaillir. Selon une logique que le lecteur va bientôt apprendre à reconnaître, ce n’est pas à proprement parler la conjonction du sang avec le sang que les us et coutumes tendent à éviter : c’est, plus précisément, la superposition de deux images. Deux images qui, <i>en la femme</i>, en raison de ses indispositions périodiques, et, <i>dans le porc</i>, en raison de son égorgement, font jouer pareillement un écoulement, <i>un rapport troublé et changeant entre intérieur et extérieur</i>. Et c’est toujours ce rapport, bien plutôt que la substance elle-même, que nous allons retrouver au cœur des croyances, des habitudes et des évitements.
La femme ne tuait pas le cochon ni, bien entendu, ne participait à la chasse. Il en va d’ailleurs encore ainsi aujourd’hui de la chasse qui, après des décennies de féminisme, reste largement masculine. Plusieurs enquêtes d’ethnographie française ont bien montré en effet la répugnance des chasseurs (enquêtes des années 1980 ou 1990) à admettre une femme parmi eux. Aller à la chasse après avoir eu un rapport avec une femme, c’est se condamner à rentrer bredouille. Quant aux trois gestes, quasiment rituels, qui suivent la mise à mort, la castration, la saignée, le vidage, ils paraissent incompatibles avec la féminité. Une femme qui voulait s’intégrer à un groupe de chasseurs eut beau faire remarquer qu’à la cuisine, c’était bien elle qui vidait les lapins et les poulets, on lui répondit : “Ce n’est pas la même chose”. » </blockquote>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-23200799165807385522023-11-10T16:12:00.004+01:002023-11-13T11:43:53.106+01:00Sale et cochon !<div class="separator" style="clear: both;"></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7sb_PdLM47ysMAtPr4nqR73w3bvAXS2a7uZdOUhqKhUYlY9Gys5_9_5zXrCF_Sv0RglwL8I0SBcTYZI86PN01-hPZS9DNZuIh_kO1JWqgW9LW9L29rTICyMDmcuIGIlZWV3MpD97mfiBAs37pJwhJsLnIJyqPGWKm-NW4gIQoFfKm6kS8yD3kxMrZT04/s1800/Dessin56539-03.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7sb_PdLM47ysMAtPr4nqR73w3bvAXS2a7uZdOUhqKhUYlY9Gys5_9_5zXrCF_Sv0RglwL8I0SBcTYZI86PN01-hPZS9DNZuIh_kO1JWqgW9LW9L29rTICyMDmcuIGIlZWV3MpD97mfiBAs37pJwhJsLnIJyqPGWKm-NW4gIQoFfKm6kS8yD3kxMrZT04/s400/Dessin56539-03.jpg"/></a></td></tr><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA-jFbZFyr0sp3JVuh4NW8BKqckDVDDABGRT4cvKP3rK0xj7u0neeJDScUYvY0V3BSwMmAEuxaP-mJr-ZrwCELdSfrCNns4O3VYnVljKkO9P0eXJCMjgHDvFJnAxF75Lvipe5yUrQymf_Cqov4uGT8V1kGJJvT7Y7plJL31O0ULYlAIn3hDDrs_nF6kcU/s1800/Dessin56539-02.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" height="400" data-original-height="1800" data-original-width="1350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA-jFbZFyr0sp3JVuh4NW8BKqckDVDDABGRT4cvKP3rK0xj7u0neeJDScUYvY0V3BSwMmAEuxaP-mJr-ZrwCELdSfrCNns4O3VYnVljKkO9P0eXJCMjgHDvFJnAxF75Lvipe5yUrQymf_Cqov4uGT8V1kGJJvT7Y7plJL31O0ULYlAIn3hDDrs_nF6kcU/s400/Dessin56539-02.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le mot interdit<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm</span></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Il rejoignait le prince, lorsque, en passant devant le foyer, il entendit Satin crier :<br />
– En voilà un vieux sale ! Fichez-moi la paix !<br />
C’était le marquis de Chouard, qui se rabattait sur Satin. Celle-ci avait décidément assez de tout ce monde chic. »</blockquote>
<blockquote>« C’étaient des bavardages, des confidences sans fin, pendant que Satin, en chemise, vautrée et les pieds plus hauts que la tête, l’écoutait en fumant des cigarettes. Parfois, elles se payaient de l’absinthe, les après-midi où elles avaient des chagrins, pour oublier, disaient-elles; sans descendre, sans même passer un jupon, Satin allait se pencher au-dessus de la rampe et criait la commande à la petite de la concierge, une gamine de dix ans qui, en apportant l’absinthe dans un verre, coulait des regards sur les jambes nues de la dame. Toutes les conversations aboutissaient à la saleté des hommes. »</blockquote>
<blockquote>« Mais, à la première saleté, je te le planterais là, avec un : “Monsieur, pour qui me prenez- vous ?” tu sais, de ton grand air, qui lui couperait bras et jambes. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheWET7sDC8fd3m5nbjsoA6L_x07KN0M-dvR00jSQOtd6V4zwvowOfI5CesjSXHc7fDAQk1B97Jcvmb0M8v3biUvxvPG_c2-E0feMOhswzuD3Z98AZ9N_bNTei7mDxNy24JoZ2lX6_rVhyTzhwjpALb0HSxv3BYF9Xt2l2owRtl5mUzWUYOadwCLgcn96c/s1800/Dessin56540-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheWET7sDC8fd3m5nbjsoA6L_x07KN0M-dvR00jSQOtd6V4zwvowOfI5CesjSXHc7fDAQk1B97Jcvmb0M8v3biUvxvPG_c2-E0feMOhswzuD3Z98AZ9N_bNTei7mDxNy24JoZ2lX6_rVhyTzhwjpALb0HSxv3BYF9Xt2l2owRtl5mUzWUYOadwCLgcn96c/s400/Dessin56540-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">« Il est d'un cochon ! »<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« C’était comme un coup de folie charnelle passant sur la ville. Elle avait bien un peu peur, car les plus comme il faut étaient les plus sales. Tout le vernis craquait, la bête se montrait, exigeante dans ses goûts monstrueux, raffinant sa perversion. »</blockquote>
<blockquote>« Satin l’écoutait avec complaisance, la consolait, s’indignait plus fort qu’elle, tapant sur les hommes.<br />
– Oh ! les cochons, oh ! les cochons !... Vois- tu, n’en faut plus de ces cochons-là ! »</blockquote>
<blockquote>« Alors, elle continua, en montrant les tribunes d’un geste dédaigneux :<br />
– Puis, vous savez, ces gens ne m’épatent plus, moi !... Je les connais trop. Faut voir ça au déballage !... Plus de respect ! fini le respect ! Saleté en bas, saleté en haut, c’est toujours saleté et compagnie… »</blockquote>
<blockquote>« Hein ? comment ? toi aussi ! cria-t-elle, c’est donc un mal de famille ?... Mais, jamais ! en voilà un goût ! est-ce que je vous ai demandé une saleté pareille ? »</blockquote>
<blockquote>« Eh ! non, je ne veux pas !... Est-ce que je suis faite pour cette machine ? Regarde-moi un peu, je ne serais plus Nana, si je me collais un homme sur le dos... Et, d’ailleurs, c’est trop sale... »</blockquote>
<div class="separator" style="clear: both;"></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirfwlkADDhlOdyGm51-Vr3XDX-JcOFTOwiswoijqFud6wUIRIO62qmSszwtT8P7F_VMIlcAH4V9c-kdM7OLl7ggDqBQ05ZIso-bPpiQt8JRwjZGTzj618a6nPZDg1b2dqXs_ypFp31jbAsSmpZv9_vUEiCItuCUBErQTa420zJNfCDI8PqVXNRWOQBa9A/s1800/Dessin56540-02.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirfwlkADDhlOdyGm51-Vr3XDX-JcOFTOwiswoijqFud6wUIRIO62qmSszwtT8P7F_VMIlcAH4V9c-kdM7OLl7ggDqBQ05ZIso-bPpiQt8JRwjZGTzj618a6nPZDg1b2dqXs_ypFp31jbAsSmpZv9_vUEiCItuCUBErQTa420zJNfCDI8PqVXNRWOQBa9A/s400/Dessin56540-02.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSdpxRjFWI5kLm1XxiwDwqEKOZP-uLX5CCkcynhm5gq6f419hbI6e5WrrNi958R74uA7bHx0GvMYe23KrP_7gr2lP6Cf1MI6sDwpOq8r5xacMHZnaA2aJTMKdAxgVR-3ZFrttlcGyHdhcxqGlNNOqPEqO5xxIAvN2BnIusVue9bnlB-0h-maYhtPQwqXQ/s1800/Dessin56541-01.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSdpxRjFWI5kLm1XxiwDwqEKOZP-uLX5CCkcynhm5gq6f419hbI6e5WrrNi958R74uA7bHx0GvMYe23KrP_7gr2lP6Cf1MI6sDwpOq8r5xacMHZnaA2aJTMKdAxgVR-3ZFrttlcGyHdhcxqGlNNOqPEqO5xxIAvN2BnIusVue9bnlB-0h-maYhtPQwqXQ/s400/Dessin56541-01.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Choc des civilisations ou jeu d’adultes ?<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm</span></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Dans son mépris de ces cochons, comme elle les nommait, elle ne pouvait pourtant rester le cœur libre, ayant toujours quelque amant de cœur sous ses jupes, roulant aux béguins inexplicables, aux goûts pervers des lassitudes de son corps. » </blockquote>
<blockquote>« Voyons, tu étais là, dis la vérité... Est-ce moi qui les poussais ? n’étaient-ils pas toujours une douzaine à se battre pour inventer la plus grosse saleté ? Ils me dégoûtaient, moi ! Je me cramponnais pour ne pas les suivre, j’avais peur... » </blockquote>
<blockquote>« Hier, je le rencontre, il tourne la tête. Eh ! va donc, cochon ! Je suis moins sale que toi ! » </blockquote>
<blockquote>« – Nom de Dieu ! ce n’est pas juste ! La société est mal faite. On tombe sur les femmes, quand ce sont les hommes qui exigent des choses... Tiens ! je puis te dire ça, maintenant : lorsque j’allais avec eux, n’est-ce pas ? eh bien ! ça ne me faisait pas plaisir, mais pas plaisir du tout. Ça m’embêtait, parole d’honneur ! »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1oNANiHks3RbIJ7M6XeObFKRH_soOHw24RsNobWS7Wd03VhV7gsA-w-IVZ7uzlb6BYynXjGhMi22sB7uvy0Vs7sGdaA0kE-pVgqyOiXRtKddpro4-BT9b2VovRfHo2VHB630KGXbAZy_mdOkzwiYDyN9whvIYThyh_oUJ645NjtKgFzd835DMjrXqYO0/s1800/Dessin56541-05.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1oNANiHks3RbIJ7M6XeObFKRH_soOHw24RsNobWS7Wd03VhV7gsA-w-IVZ7uzlb6BYynXjGhMi22sB7uvy0Vs7sGdaA0kE-pVgqyOiXRtKddpro4-BT9b2VovRfHo2VHB630KGXbAZy_mdOkzwiYDyN9whvIYThyh_oUJ645NjtKgFzd835DMjrXqYO0/s400/Dessin56541-05.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 400px;">« Nous voilà avertis : ce n’est pas le souci historique, ni le souci topographique, ni le souci documentaire, encore moins celui d’organiser une scène vraisemblable qui animent l’artiste. L’essentiel de son génie est ailleurs, au point que — il n’est pas inutile de le remarquer — c’est tout naturellement que nous lui passons ce que, chez d’autres, nous dénoncerions comme des bizarreries. Tel est l’effet de l’art : dès qu’une œuvre est valable, elle nous fait oublier nos revendications habituelles pour concentrer notre attention sur le seul apport qui lui appartienne en propre. Négligeons d’achopper à la vraisemblance du lieu, du décor, de l’action, pour nous interroger sur le charme de cette toile, dont la présence est à la fois si impérieuse et si subtile.<br />
Pour l’essentiel, ce charme tient à la poésie voluptueuse discrètement relevée de sensualité qui émane du tableau. Malgré l’audace de la mise en page, nulle lascivité pourtant : Vénus n’est pas déshabillée ; elle est nue, et la compagnie du musicien en habit de fête, la direction apparemment si hardie de son regard, loin d’introduire le trouble, évoquent une atmosphère dont tout licencieux est banni.
Tel un morceau d’ambre, la Vénus que l’artiste a peinte ici s’offre dans toute la splendeur de sa maturité.
»<p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm</span></p></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-14618458778348026382023-11-01T18:07:00.004+01:002023-11-26T14:30:27.204+01:00Érotisme polyvalent<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoPmwK-d5BKPLng8EwvSRilbkOGREMHaP4VWruXP5lf6TzKGxoqivYA5kcgLf0tmq_6oXADCMtlbxPWx_AELgDFnoVbniyk04hQlDQh1So5aKnZyYX-0HudcWrpLHsnKB-gWlqSbIAUZTuSS5AETse6MMu6_f3922k9v4O6O-cr9J-f39iYDE6sc-yIBI/s1800/Dessin56536-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoPmwK-d5BKPLng8EwvSRilbkOGREMHaP4VWruXP5lf6TzKGxoqivYA5kcgLf0tmq_6oXADCMtlbxPWx_AELgDFnoVbniyk04hQlDQh1So5aKnZyYX-0HudcWrpLHsnKB-gWlqSbIAUZTuSS5AETse6MMu6_f3922k9v4O6O-cr9J-f39iYDE6sc-yIBI/s400/Dessin56536-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Taille originale : 29,7 x 42 cm & 29,7 x 21 cm<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« En ce qui concerne l’appendice, justement, l’approche a un peu changé. Cette extension particulière du <i>caecum</i> qui a évolué plus de trente fois dans différentes familles d’animaux n’est sûrement pas inutile. Elle contribue sans doute à préserver la flore intestinale, qui permet au tube digestif de redémarrer en cas de dysenterie sévère. Aujourd’hui, l’appendice est considéré comme une partie fonctionnelle du corps.<br />
Je dirais la même chose pour le clitoris. D’abord parce qu’on le trouve chez tous les mammifères, de la souris à l’éléphant. Ensuite parce que c’est un organe “précieux ”. Le clitoris est infiniment plus impliqué et plus sensible que le mamelon masculin. C’est une merveille d’ingénierie évolutive. Le clitoris n’a rien à envier au pénis avec ses milliers de terminaisons nerveuses qui captent des signaux. Il est alimenté par des nerfs remarquablement épais, ce qui prouve son importance pour le corps et l’esprit. Il présente même une densité de cellules sensorielles plus élevée que le pénis, si bien qu’il y a peu de chances qu’il soit accidentel.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSosNxvaK5DVVFzltYkaSq3YcAp_fKB8o7n8OoaruUZKQYi3pBC8Ih4OYq5_zqtFJxcxojFj7sNsyQq9is4V0kYgMsA8Yeg9AkvkbSvzmlXt6zBuCADvg5O76N3d_A49n7dDFfc2fzi3XUIBA9schg2K4cgShukZtcAmr0CZ3oL3NbWLSb2wDBMnb9eeg/s1800/Dessin56537-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSosNxvaK5DVVFzltYkaSq3YcAp_fKB8o7n8OoaruUZKQYi3pBC8Ih4OYq5_zqtFJxcxojFj7sNsyQq9is4V0kYgMsA8Yeg9AkvkbSvzmlXt6zBuCADvg5O76N3d_A49n7dDFfc2fzi3XUIBA9schg2K4cgShukZtcAmr0CZ3oL3NbWLSb2wDBMnb9eeg/s400/Dessin56537-02.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>« Tu m’as banni loin de la paix,<br />
je ne sais plus quel goût a le bonheur.<br />
Alors j’ai dit : C’en est fini de tout mon avenir :<br />
je n’espère plus rien de l’Éternel. »</i>
</td></tr></tbody></table>
<blockquote>Le clitoris a sans doute évolué pour que les rapports sexuels soient agréables et addictifs. L’hypothèse sous-jacente est celle d’une sexualité féminine entreprenante, qui cherche jusqu’à trouver ce qu’elle aime. Cette prémisse expliquerait aussi pourquoi les espèces à l’érotisme polyvalent ont un clitoris plus important. Cela vaut aussi bien pour nous que pour les dauphins ou les bonobos, deux espèces qui se livrent à des stimulations génitales, des caresses sexuelles ou des rapports sexuels permettant de créer des liens et de vivre en paix. Ce n’est pas un hasard si le clitoris du dauphin est le plus gros que nous connaissions, ni si les bonobos ont un clitoris aussi proéminent. Chez les jeunes femelles, il dépasse frontalement et ressemble à un petit doigt. Plus tard, il se fond dans le tissu gonflant environnant et devient plus difficile à repérer, mais il double de volume en cas d’excitation. Il n’est alors plus mou et souple, mais rigide et raide. Le clitoris du bonobo répond aux stimulations comme le pénis en érection: son gland et sa tige durcissent. Souvent, au cours d’un rapport sexuel avec un mâle, les femelles tendent la main vers le bas pour stimuler les testicules de leur partenaire ou se stimuler elles-mêmes.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXomOLzg_CR9nACfRtFuBaLbiEqV08rOLiZ3wCCyWhCyZ_1KUKjXqBGVu4dBGgCl7xOoS8-I3YRZ57RTdRZcGflboLNyy_5oT7zhj5ReGjdipHPrEWbp5RYJd9se5hjb0Wn27xrEzj5-wtZLyXNBf6LRIrHOCBd49UbCHBQQRDqjDe2PvE_qP0-abak24/s1800/Dessin56537-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXomOLzg_CR9nACfRtFuBaLbiEqV08rOLiZ3wCCyWhCyZ_1KUKjXqBGVu4dBGgCl7xOoS8-I3YRZ57RTdRZcGflboLNyy_5oT7zhj5ReGjdipHPrEWbp5RYJd9se5hjb0Wn27xrEzj5-wtZLyXNBf6LRIrHOCBd49UbCHBQQRDqjDe2PvE_qP0-abak24/s400/Dessin56537-03.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>« Prends-moi et fais de moi tout ce que tu veux,<br />
Devant, derrière, je me soucie peu<br />
Du lieu où tu feras ton affaire,<br />
Car pour moi, devant, derrière, j’ai le feu,<br />
Et tous les vits qu’ont mulets, ânes et bœufs<br />
N'éteindraient pas de mon ardeur seulement un peu. »</i></td></tr></tbody></table>
<blockquote>Les expériences menées sur des singes montrent que nous ne sommes pas la seule espèce dans laquelle le cœur des femelles bat plus vite quand le rapport sexuel est à son apogée. Les singes aussi ont des contractions utérines et répondent aux critères définissant l’orgasme selon William Masters et Virginia Johnson. Personne n’a tenté de telles expériences avec des bonobos ou des dauphins, mais je doute qu’ils fassent exception.<br />
Il suffit de voir deux femelles bonobos en train de se livrer à des frottements GG [génito-génital]. Elles arborent un sourire béat et poussent des cris perçants tandis qu’elles frottent frénétiquement leurs clitoris l’un contre l’autre tout en se regardant dans les yeux. Des analyses vidéo minutieuses réalisées par Sue Savage-Rumbaugh au Centre national de recherche sur les primates Yerkes montrent que ces échanges sont essentiels. Ce sont des contacts initiés mutuellement, une véritable association à deux. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzPhZ-oB7Dc17A55zDmzzqsDtsMl-3ChdzzRmwZWgBV23bUXkbpzUcREOyhoycmwIG5FtzNQOXNXLhlq2IL6zGyQPogAZ_aEaVYsHr0wqWFN7EFhupG6413VziAOi1CYn-AiWqgTeNaWgOi776V0gTONn91PTdwsiLRhG9shATWhLwY2GbtkY9pLadnj0/s1800/Dessin56537-04.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzPhZ-oB7Dc17A55zDmzzqsDtsMl-3ChdzzRmwZWgBV23bUXkbpzUcREOyhoycmwIG5FtzNQOXNXLhlq2IL6zGyQPogAZ_aEaVYsHr0wqWFN7EFhupG6413VziAOi1CYn-AiWqgTeNaWgOi776V0gTONn91PTdwsiLRhG9shATWhLwY2GbtkY9pLadnj0/s400/Dessin56537-04.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqmnhSBRXQCj9ScPFcZnjC56_gd8Mz6eYhySmjDTqP_UKZsTIIbiu2LhHD0uFthyphenhyphennzaQlF0GQCFi5Diva1WdQcRjW0kKbECd78JxH7bLfz7nKPt3Sk95Iefe5nktyjeWh0rSCrDJUNQHV5PsFz011Cd04z9c6aXj-RheesFfGjglbgk2grhGCHYOIH4Dw/s1800/Dessin56537-05.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqmnhSBRXQCj9ScPFcZnjC56_gd8Mz6eYhySmjDTqP_UKZsTIIbiu2LhHD0uFthyphenhyphennzaQlF0GQCFi5Diva1WdQcRjW0kKbECd78JxH7bLfz7nKPt3Sk95Iefe5nktyjeWh0rSCrDJUNQHV5PsFz011Cd04z9c6aXj-RheesFfGjglbgk2grhGCHYOIH4Dw/s400/Dessin56537-05.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8wHEoR_gWKRGdqN5Ac6IrBx061m-zHpymM93YsYAfSqKNttafEVS06K0lkXA_rwKy01YgjsRVMasD_upaw2V2i0PrcNba6Rvj5FlGY4ym0-XIa8ded2ym9TTzlZpfaZzaGXKCRTage21VNGoUJtVxqVoF5Evf7NSdctfntJXBN-91GRnKLAj6kGdZaMQ/s1800/Dessin56536-03.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8wHEoR_gWKRGdqN5Ac6IrBx061m-zHpymM93YsYAfSqKNttafEVS06K0lkXA_rwKy01YgjsRVMasD_upaw2V2i0PrcNba6Rvj5FlGY4ym0-XIa8ded2ym9TTzlZpfaZzaGXKCRTage21VNGoUJtVxqVoF5Evf7NSdctfntJXBN-91GRnKLAj6kGdZaMQ/s400/Dessin56536-03.jpg"/></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L’inaccessible étoile ?<br /></td></tr></tbody></table>
delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-50490121708191018962023-10-25T16:07:00.001+02:002023-11-05T11:12:23.398+01:00Le silence du guetteur<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiy8tgwZ4FbIXA1itkdJbY7oJcNaYUtVhkswIZNw5kKMtKMG50_m53WctwpNoB9oIKZnmOqeofToNxzp9_MzBah3m20mr3AuLgF2OojluG0fxCNV6cmCRAsg5BRTpd9VxmmAPD_IHueBtRQYsZeXbkVuMwiN0Y08YC5Kw6woy_6eMv8H8Jvc9n1PHwwQtM/s1800/Dessin56534-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiy8tgwZ4FbIXA1itkdJbY7oJcNaYUtVhkswIZNw5kKMtKMG50_m53WctwpNoB9oIKZnmOqeofToNxzp9_MzBah3m20mr3AuLgF2OojluG0fxCNV6cmCRAsg5BRTpd9VxmmAPD_IHueBtRQYsZeXbkVuMwiN0Y08YC5Kw6woy_6eMv8H8Jvc9n1PHwwQtM/s400/Dessin56534-02.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>White Face</i> ?<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale 29,7 x 42 cm</span></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Mais l’appartement ? Le voulait-elle, l’appartement ?<br />
[…]<br />
— Oui, dit-elle fermement, je veux visiter cet appartement.<br />
— Je vais chercher une lampe de poche, dit-il.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN9K54ovEAneKbUV0bPdlrha8HdV-JFE1PgSvHFvPDQ1zbCj1aVPBSP9XAKrlIAYs3W1YnULPlqG9SG7JOTSCTDWJRXcFAvszDl-ZJV-bIS9cXCJp8AJIx9UnPWCXIgwmi0M8B_AjIHNsjqKhDG2Ef7wKTxBe0luBnqmUdlfZWSgWEza7L1H20Te_oIds/s1800/Dessin56534-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1346" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN9K54ovEAneKbUV0bPdlrha8HdV-JFE1PgSvHFvPDQ1zbCj1aVPBSP9XAKrlIAYs3W1YnULPlqG9SG7JOTSCTDWJRXcFAvszDl-ZJV-bIS9cXCJp8AJIx9UnPWCXIgwmi0M8B_AjIHNsjqKhDG2Ef7wKTxBe0luBnqmUdlfZWSgWEza7L1H20Te_oIds/s400/Dessin56534-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 400px;"><p>Musique au choix :</p>
<ul><li>The Ronettes, <i>Be my Baby</i></li>
<li>Nina Simone, <i>You Don't Know What Love Is</i></li>
<li>Grace Bumbry interprète l’arioso « Che puro ciel, che chiaro sol » dans <i>Orfeo ed Euridice</i>, de Christoph Willibald Gluck</li>
<li>Ella Fitzgerald, <i>Blue Moon</i></li>
<li>Joséphine Baker, <i>J’ai deux amours</i></li>
<li>Angel Blue interprète l’aria « Vissi d’Arte » de <i>la Tosca</i> de Giacomo Puccini ou bien « Mi chiamano Mimi » dans <i>la Bohème</i> de Puccini</li>
<li>Samuel Coleridge-Taylor, <i>Deep River</i>, Op. 59, N° 10</li>
<li>Art Barkley & The Jazz Messengers, <i>So Tired</i></li>
<li>Nicki Minaj, <i>Anaconda</i></li>
<li>Florence B. Price, <i>Quintette avec piano en La mineur</i></li>
</ul>
</td></tr></tbody></table>
<blockquote>Et il rentra chez lui en tirant la porte, qui se referma avec un léger bruit de ventouse. Lutie l’entendit parler, mais sans pouvoir comprendre ce qu’il disait. La voix chuchotante à l’intérieur se tut et le chien se calma brusquement.
Déjà il était revenu et poussait la porte, qui se referma avec le même bruit étouffé. Il portait une grosse lampe noire. Et Lutie se mit à monter l’escalier devant lui, en pensant que la lampe était presque aussi noire que ses mains, mais d’un noir uni et luisant. Tandis que la main qui la tenait était de la chair - de la chair couturée, calleuse, sans douceur aucune. Une main aux articulations noueuses qui pointaient sous la peau, une main habituée à manier les chaudières et le charbon, mais certainement pas la pelle et le balai. Au fur et à mesure de sa montée, l’escalier apparaissait de plus en plus sordide, plein de vieux papiers, de mégots, de tickets périmés, de papiers d’emballage. Sur chaque palier, des bouteilles vides de gin et de whisky.<br />
Elle renonça à examiner en détail les étages et leurs recoins, pour se réchauffer en montant plus vite, car le froid la gagnait. Il semblait augmenter sans cesse. Plus ils montaient, plus il faisait froid. En été, sans doute, il ferait de plus en plus chaud jusqu’à ce qu’arrivé au sommet on ne puisse plus du tout respirer. Les couloirs étaient si étroits qu’on pouvait en toucher les murs sans presque écarter les bras. Au quatrième étage, il lui sembla que ce n’était plus elle qui essayait de toucher les murs, mais les murs eux-mêmes qui se rapprochaient d’elle, s’avançaient et se penchaient pour tenter de l’écraser. Le pas du concierge derrière elle était lent, régulier, implacable. Elle monta un peu plus vite, et, sans hâte apparente, sans même presser le pas, il maintint exactement sa distance. En fait, il semblait un peu plus près qu’avant.<br />
Elle commençait à se demander pourquoi elle montait la première, pourquoi c’était elle qui montrait le chemin. C’était une erreur. C’était lui qui connaissait la maison, lui qui y vivait. Il aurait dû passer le premier. Comment s’y était-il pris pour la faire monter devant lui ? Elle voulut se retourner et lire dans ses yeux, mais elle savait que, si elle le faisait, leurs visages seraient à la même hauteur, et elle ne le voulait pas - à aucun prix.<br />
D’ailleurs, elle n’avait pas besoin de se retourner. Il regardait son dos, ses jambes, ses cuisses. Elle sentait ses yeux rôder sur elle, la peser, l’estimer, chercher à deviner. En montant le dernier étage, elle se rendit compte qu’elle frissonnait de peur. Peur de quoi ? Voilà le problème. Peur de l’homme, peur de l’ombre, des odeurs du couloir, des escaliers trop raides ? Peur d’elle-même ? Elle ne savait pas, mais elle sentait la sueur couler de ses aisselles, mouiller son front et les ailes de son nez.<br />
L’appartement donnait sur la cour. Le concierge tira une seconde lampe de sa poche et la lui tendit avant d’ouvrir la porte - très, très doucement. Et elle pensa qu’il faisait toujours tout très, très doucement.<br />
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLx_P5wxVLWXkxxauDJcuTclmmFeuZkcYCSS0vSULV43m7WMTIMMJf-YwdRsE_QvRd7JoCuxjy0XcxkCqDGEdzK0cXwIZfiuTsp6SaFZL5bxH-XPqxqDh1NA0bjN2FOI3ofxRtcyqGjIb8FyJ3yKwJ197qo1Ezk5wrpTqi4eAsahSD6QvLxfYzxpHFg_g/s1800/Dessin56534-05.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLx_P5wxVLWXkxxauDJcuTclmmFeuZkcYCSS0vSULV43m7WMTIMMJf-YwdRsE_QvRd7JoCuxjy0XcxkCqDGEdzK0cXwIZfiuTsp6SaFZL5bxH-XPqxqDh1NA0bjN2FOI3ofxRtcyqGjIb8FyJ3yKwJ197qo1Ezk5wrpTqi4eAsahSD6QvLxfYzxpHFg_g/s400/Dessin56534-05.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 300px;">« <i>Qu’est-ce que Dieu fait donc de ce flot d’anathèmes<br />
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?<br />
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,<br />
Il s’endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.</i> »</td></tr></tbody></table>
<blockquote>[…]<br />
Le concierge restait debout au milieu du salon. Il la guettait. Ce n’était pas un rêve ni une idée. Ce n’était pas un simple produit de son imagination. C’était la constatation d’un fait. Il la guettait. Elle le savait aussi sûrement qu’elle se savait là, dans cette petite pièce. Il tenait sa lampe de façon à éclairer ses pieds. Cela le faisait paraître immense. Et ce silence de guetteur et cette taille incroyable de géant la terrorisaient.
Sa tête semblait atteindre le plafond et se perdre quelque part dans le noir. Et il brûlait d’un tel désir pour elle qu’elle en avait la sensation physique. Elle se disait qu’elle était folle, idiote, ivre de peur et rongée d’épuisement. Mais rien n'y faisait, l’oppressante horreur de son désir la clouait au sol et l’empêchait de bouger. C’était une faim harcelante qui remplissait la pièce, se heurtait aux murs et lui arrachait ses forces. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglymlDsrdq7ohn0A61WuBN49Bi6EVdXA6KzhV6153JjQSa3lrXgFp-DriPnfOcfg400wDOkA8H63WnfpiPfz3tMiudBKQPwSxUOj_e6gKLfCjV-erf-UC10ECPyQpwccB6oFUVMm4fkGrLXeyJ_Nu-HjvpMUgWBcAHriTZKYHANKEwBZQW3m2qBX9H6gM/s1800/Dessin56534-06.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglymlDsrdq7ohn0A61WuBN49Bi6EVdXA6KzhV6153JjQSa3lrXgFp-DriPnfOcfg400wDOkA8H63WnfpiPfz3tMiudBKQPwSxUOj_e6gKLfCjV-erf-UC10ECPyQpwccB6oFUVMm4fkGrLXeyJ_Nu-HjvpMUgWBcAHriTZKYHANKEwBZQW3m2qBX9H6gM/s400/Dessin56534-06.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 300px;">« <i>Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire. <br />Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, lui dirent : Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.</i> »<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale 29,7 x 21 cm</span></td></tr></tbody></table>
delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-11515015651439948892023-10-18T14:58:00.002+02:002023-11-30T14:27:17.636+01:00Un coup de folie charnelle passant sur la ville<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgANCtTEkFwUM-Xp8q-U-J64RZKpcu6x6KWp2X69INPn5XI83bQ53z5Ytj2qYSUtd1XAbtnSM0BVnLNZg_YGR-GhtjF0Yi5vMtxSL9KGYYo_oTqUjdU7pRK_Ok3mf0DtUnCRDGHHguxfxLS4bLfmC_8PVgVzRzPfZZUTVHD0MspxuRmW8weRcpCqq5GTUc/s1800/dessin56304-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgANCtTEkFwUM-Xp8q-U-J64RZKpcu6x6KWp2X69INPn5XI83bQ53z5Ytj2qYSUtd1XAbtnSM0BVnLNZg_YGR-GhtjF0Yi5vMtxSL9KGYYo_oTqUjdU7pRK_Ok3mf0DtUnCRDGHHguxfxLS4bLfmC_8PVgVzRzPfZZUTVHD0MspxuRmW8weRcpCqq5GTUc/s400/dessin56304-02.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Galerie</td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Cependant, il y avait de bonnes aubaines, des louis attrapés avec des messieurs bien, qui montaient en mettant leur décoration dans la poche. Satin surtout avait le nez. Les soirs humides, lorsque Paris mouillé exhalait une odeur fade de grande alcôve mal tenue, elle savait que ce temps mou, cette fétidité des coins louches enrageaient les hommes. Et elle guettait les mieux mis, elle voyait ça à leurs yeux pâles. C’était comme un coup de folie charnelle passant sur la ville. Elle avait bien un peu peur, car les plus comme il faut étaient les plus sales. Tout le vernis craquait, la bête se montrait, exigeante dans ses goûts monstrueux, raffinant sa perversion. Aussi cette roulure de Satin manquait-elle de respect, s’éclatant devant la dignité des gens en voiture, disant que leurs cochers étaient plus gentils, parce qu’ils respectaient les femmes et qu’ils ne les tuaient pas avec des idées de l’autre monde. La culbute des gens chics dans la crapule du vice surprenait encore Nana, qui gardait des préjugés, dont Satin la débarrassait. Alors, comme elle le disait, lorsqu’elle causait gravement, il n’y avait donc plus de vertu ? Du haut en bas, on se roulait. Eh bien ! ça devait être du propre, dans Paris, de neuf heures du soir à trois heures du matin ; et elle rigolait, elle criait que, si l’on avait pu voir dans toutes les chambres, on aurait assisté à quelque chose de drôle, le petit monde s’en donnant par-dessus les oreilles, et pas mal de grands personnages, çà et là, le nez enfoncé dans la cochonnerie plus profondément que les autres.<br />
Ça complétait son éducation. »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbkK7V3wjiJ6EebEryUtFr1U5dK9Vgrf1mSGcCyHNniN4kBvrzfRes0CCf-4iByBLiXthDAysdehPIWF99I9GCL6l-XbwnzSsbIm7nPMCxQu2MZODP7X-MKGWGOLvo1WiReXJbMcosLfTtn9PijZrs-PwGxYKkqcvqBtVAuKXUt45fR3jaATx4kNgesQU/s1800/dessin56304-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1355" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbkK7V3wjiJ6EebEryUtFr1U5dK9Vgrf1mSGcCyHNniN4kBvrzfRes0CCf-4iByBLiXthDAysdehPIWF99I9GCL6l-XbwnzSsbIm7nPMCxQu2MZODP7X-MKGWGOLvo1WiReXJbMcosLfTtn9PijZrs-PwGxYKkqcvqBtVAuKXUt45fR3jaATx4kNgesQU/s400/dessin56304-01.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 301px;">« <i>Je ne veux pas que tu cries chez moi… Mets bien dans ta caboche que j’entends être libre. Quand un homme me plaît, je couche avec. Parfaitement, c'est comme ça… Et il faut te décider tout de suite : oui ou non, tu peux sortir.</i> »<p><a href="https://cahier-cache.blogspot.com/2022/03/la-selection-museale-des-uvres-dart.html">Une autre mise en scène…</p></a></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-7573174700219241842023-10-15T16:42:00.001+02:002023-10-21T11:22:59.050+02:00La saleté des hommes<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJk5cXKCHO_6VzXn12Xs4a9z7dlS_oNay6fnzQtQhKz7BIaX5XEd6atvgDDi3FnjjpEIYuLtPaWC7A8jbsLn5FHdj0Uca6-62P-Neg-gvgYohQXV9MRivnZWgm29uF2_2sM4-08umc85LTh9ENzheLz42zNjFn3yJvW-dQg0L35z9itiph0ri4_zy436g/s1800/Dessin56530-01.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJk5cXKCHO_6VzXn12Xs4a9z7dlS_oNay6fnzQtQhKz7BIaX5XEd6atvgDDi3FnjjpEIYuLtPaWC7A8jbsLn5FHdj0Uca6-62P-Neg-gvgYohQXV9MRivnZWgm29uF2_2sM4-08umc85LTh9ENzheLz42zNjFn3yJvW-dQg0L35z9itiph0ri4_zy436g/w300-h400/Dessin56530-01.jpg" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 300px;">
<p>Titre au choix :</p>
<ul style="text-align: left;">
<li>Qui aime bien châtie bien !</li>
<li>Féminité toxique ?</li>
<li>Elle ne lui donne pas le sein</li>
<li>Il l’a bien cherché !</li>
</ul><br /></td></tr></tbody></table>
<p>Une époque que l’on aimerait révolue :</p>
<blockquote>« Et Nana se sentait très bien chez elle, assise à ne rien faire, au milieu du lit défait, des cuvettes qui traînaient par terre, des jupons crottés de la veille, tachant de boue les fauteuils. C’étaient des bavardages, des confidences sans fin, pendant que Satin, en chemise, vautrée et les pieds plus hauts que la tête, l’écoutait en fumant des cigarettes. Parfois, elles se payaient de l’absinthe, les après-midi où elles avaient des chagrins, pour oublier, disaient-elles ; sans descendre, sans même passer un jupon, Satin allait se pencher au-dessus de la rampe et criait la commande à la petite de la concierge, une gamine de dix ans qui, en apportant l’absinthe dans un verre, coulait des regards sur les jambes nues de la dame. Toutes les conversations aboutissaient à la saleté des hommes. Nana était assommante avec son Fontan ; elle ne pouvait placer dix paroles sans retomber dans des rabâchages sur ce qu’il disait, sur ce qu’il faisait. Mais Satin, bonne fille, écoutait sans ennui ces éternelles histoires d’attentes à la fenêtre, de querelles pour un ragoût brûlé, de raccommodements au lit, après des heures de bouderie muette. Par un besoin de parler de ça, Nana en était arrivée à lui conter toutes les claques qu’elle recevait ; la semaine passée, il lui avait fait enfler l’œil ; la veille encore, à propos de ses pantoufles qu’il ne trouvait pas, il l’avait jetée d’une calotte dans la table de nuit ; et l’autre ne s’étonnait point, soufflant la fumée de sa cigarette, s’interrompant seulement pour dire que, elle, toujours se baissait, ce qui envoyait promener le monsieur avec sa gifle.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT-N-TxHHNPJt3jlXyL5PGDaQdA8InvS5NnigVbUGaS3fkGeXOOkLfnrmDq0vUUCZiCMH5Y_8pFwONNQILQi3LyMoOXJG-4F9tVFaLhK7H1Gc-jBSTOGWIDAex52y3pjRC3xmi90I92nuFvGs1Y64VBG2kzxBwIr2QqvvuG-JWUdBIOeBj-i0laXcKf6U/s1800/Dessin56530-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT-N-TxHHNPJt3jlXyL5PGDaQdA8InvS5NnigVbUGaS3fkGeXOOkLfnrmDq0vUUCZiCMH5Y_8pFwONNQILQi3LyMoOXJG-4F9tVFaLhK7H1Gc-jBSTOGWIDAex52y3pjRC3xmi90I92nuFvGs1Y64VBG2kzxBwIr2QqvvuG-JWUdBIOeBj-i0laXcKf6U/s400/Dessin56530-03.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Écoféminisme ?<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>Toutes deux se tassaient dans ces histoires de coups, heureuses, étourdies des mêmes faits imbéciles cent fois répétés, cédant à la moue et chaude lassitude des roulées indignes dont elles parlaient. C’était cette joie de remâcher les claques de Fontan, d’expliquer Fontan jusque dans sa façon d’ôter ses bottes, qui ramenait chaque jour Nana, d’autant plus que Satin finissait par sympathiser : elle citait des faits plus forts, un pâtissier qui la laissait par terre, morte, et qu’elle aimait quand même. Puis, venaient les jours où Nana pleurait, en déclarant que ça ne pouvait pas continuer. Satin l’accompagnait jusqu’à sa porte, restait une heure dans la rue, pour voir s’il ne l’assassinait pas. Et, le lendemain, les deux femmes jouissaient toute l’après-midi de la réconciliation, préférant pourtant, sans le dire, les jours où il y avait des raclées dans l’air, parce que ça les passionnait davantage. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjah_AL_Ra3_ZcZD5x-82uCqrQMK8OP21IFtSFKM6O7giDfBrDWzunKGVBaqcsBEcGXuD7xJs86orb_Wu-AdNxGPLXMItsKTwAhY0tzs6rzQZyoP9apa4LooYM9xeZNDvA2HliRqfjH5crOTC1Ox016VIlYZFc2CJNA0-yi0Sw7vipgThNk59cP3cds5MY/s1800/Dessin56530-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjah_AL_Ra3_ZcZD5x-82uCqrQMK8OP21IFtSFKM6O7giDfBrDWzunKGVBaqcsBEcGXuD7xJs86orb_Wu-AdNxGPLXMItsKTwAhY0tzs6rzQZyoP9apa4LooYM9xeZNDvA2HliRqfjH5crOTC1Ox016VIlYZFc2CJNA0-yi0Sw7vipgThNk59cP3cds5MY/s400/Dessin56530-02.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Si vous n’avez pas encore compris !
<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale 2 fois 29,7 x 42 cm<br />& 2 fois 29,7 x 21 cm</span></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-5950468504253606982023-10-04T17:07:00.000+02:002023-10-04T17:07:41.452+02:00L'excitation des désirs vénériens<p>Des « sexologues » pas si anciens que ça…</p>
<blockquote>« Je pense que, médicalement, le coït anal est un acte contre-nature, et qu’il n’a jamais été encouragé par le Créateur <b>aussi large d’esprit</b> qu’on puisse l’imaginer. » (Docteur A.)</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgytm2_IV5ADxO5U1KRWYqevtT8ZiQ0n6iBvHNtrgwiRs9O7CxWg6n4mAFNIpqXuTa6pUz2skNRkOIgwwjwljNAjAuV_E8DYJ7S_buR6qcceyhbazIX8XFtaQBoDWNB2wSWtXb97H3hdZGI_hmmJ8e7lmsAqatxtag6DVwH8miELkLfM7htxnRBghi0d7k/s1600/Dessin56527-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1201" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgytm2_IV5ADxO5U1KRWYqevtT8ZiQ0n6iBvHNtrgwiRs9O7CxWg6n4mAFNIpqXuTa6pUz2skNRkOIgwwjwljNAjAuV_E8DYJ7S_buR6qcceyhbazIX8XFtaQBoDWNB2wSWtXb97H3hdZGI_hmmJ8e7lmsAqatxtag6DVwH8miELkLfM7htxnRBghi0d7k/s400/Dessin56527-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Reprise d'un dessin ancien<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« De ce fait, le terme pathologique se justifie. Et nul doute que les assassins sadiques, les transsexuels ne soient de vigoureux psychopathes. Néanmoins, on ne dira pas que les frigides sont folles, ni que les pédérastes sont tous des pervers. On dira qu’ils se privent des plus savoureux plats érotiques, qu’ils n’ont pas atteint <b>le terme assouvissant</b> de l’évolution érotique individuelle, condition de la normalité. Sortent de la normalité ceux que leur sexe rend malheureux ; par extension ceux dont le sexe ne procure pas toutes les joies possibles. […] Et puisqu’il s’agit de troubles, de soin, de cure, de guérison, force est bien de poser une norme de santé, référence qui demeure jusqu’à plus ample informé, l’assouvissement érotique par l’orgasme réciproque dans le <b>coït hétérosexuel</b>, entre personnes adultes unies par un minimum de connivence affective. » (Docteur Z.)</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZKQdafngMM4gOzWPIousiDYacvbcgT3sXJHqJcXkLWS2J3WZJDeXN3Rp4Q4GGlCEba9D0OCH3Tk5U5fbhwT8DB-m2UbEfRUPWus05u1iCqEP9lDO_5vJX8cibw8npKjJIOdaMvhkH89jQrTmlqPHsJdRO91ohGpvB1X6DHITyzmlFCb6qzUHMkjZLoP8/s1600/Dessin56529-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1201" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZKQdafngMM4gOzWPIousiDYacvbcgT3sXJHqJcXkLWS2J3WZJDeXN3Rp4Q4GGlCEba9D0OCH3Tk5U5fbhwT8DB-m2UbEfRUPWus05u1iCqEP9lDO_5vJX8cibw8npKjJIOdaMvhkH89jQrTmlqPHsJdRO91ohGpvB1X6DHITyzmlFCb6qzUHMkjZLoP8/s400/Dessin56529-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tourner le dos<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm</span></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Comme la femme éprouve le besoin sexuel moins que l’homme, une prédominance de ce besoin chez elle doit éveiller le soupçon d’un état <b>pathologique</b>. » (Docteur K-E.)</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoMD4eTpnuVlWfx4zIiYTGOJds5me5P7gexKTkkT08X16oY8iwcdfbFXupZxnWKWI2jWdAXfkeSlnNhr-6_Rf7sjTysr30-wfJAozpblez_alJtcC5sZPlFGT9rpwpwQLBxuSRpUPbVzdOTtyi5ETJ1lnG9TtKvu2BQqqWfuNaj3M7nzix4-0D_mMPx7Q/s1600/Dessin56528-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1201" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoMD4eTpnuVlWfx4zIiYTGOJds5me5P7gexKTkkT08X16oY8iwcdfbFXupZxnWKWI2jWdAXfkeSlnNhr-6_Rf7sjTysr30-wfJAozpblez_alJtcC5sZPlFGT9rpwpwQLBxuSRpUPbVzdOTtyi5ETJ1lnG9TtKvu2BQqqWfuNaj3M7nzix4-0D_mMPx7Q/s400/Dessin56528-03.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">D’où je viens ? Qui je suis ? Où vais-je ?<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm</span></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Parce que la femme, à des degrés divers évidemment, présente une structure masochiste qui lui fait rechercher certaines sensations fortes, la personnalité d’un dictateur latin ou anglo-saxon est plus mordante. Le pseudo-panache militaire intervient également et une telle s’accrochera au baudrier de celui-ci, ne touchera pas le premier bouton de cet autre civilement vêtu. Le <b>pouvoir fascinant du képi</b>, de la fourragère, <b>de la cravache</b> est certain ! » (Docteur A.)</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiiiF2oeavZ7DUN2MoT3NT4vy63EbxMlZym3QTluHhsrgO-TDNI4r6c5A7NxOcChWY4mIQpKq3he1N56j6FOtukEd_atSz4kBuhuQkDAnxzpT6y2jCr7arBQ73Pf1Fa4OLk5XCR2y7lkdeGcawukDClYrsHCHR_j7pytjqiAtZu2TPgLXbtoxbPFniDQ8/s1600/Dessin56528-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1201" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiiiF2oeavZ7DUN2MoT3NT4vy63EbxMlZym3QTluHhsrgO-TDNI4r6c5A7NxOcChWY4mIQpKq3he1N56j6FOtukEd_atSz4kBuhuQkDAnxzpT6y2jCr7arBQ73Pf1Fa4OLk5XCR2y7lkdeGcawukDClYrsHCHR_j7pytjqiAtZu2TPgLXbtoxbPFniDQ8/s400/Dessin56528-01.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Répétition</td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Laissons aux débauchés de toutes les classes de la société le soin jaloux de se créer des sexes buccaux pour embellir leurs hideuses nuits, après avoir conseillé dans l’intérêt de la santé d’abord et de la race ensuite, à l’amante de <b>ne pas pratiquer l’hyménée avec la bouche</b>, à l’amant de ne pas adorer buccalement son idole, à tous enfin de faire l’amour naturel sans plus. » (Docteur H. P.)</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhJr-FIzNRQqqQE8gkFWqMl78hX3E6VwcFfKqM-GGPP1PQunHaSE_Iv0vYFX9vz4ciUrQSAWS5_ARA0dI0A7ZcyIaZXgQax84BiG3zrxm6FC-ereTDLKcUobzfFLxbF8eY5z4IAqHjfFuv5NYwgMbn91ONkAHl7nt83N9g7JNo35Jusqk3JaZYtCaxq9I/s1800/Dessin56528-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhJr-FIzNRQqqQE8gkFWqMl78hX3E6VwcFfKqM-GGPP1PQunHaSE_Iv0vYFX9vz4ciUrQSAWS5_ARA0dI0A7ZcyIaZXgQax84BiG3zrxm6FC-ereTDLKcUobzfFLxbF8eY5z4IAqHjfFuv5NYwgMbn91ONkAHl7nt83N9g7JNo35Jusqk3JaZYtCaxq9I/s400/Dessin56528-02.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Travelling latéral<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Partageant l’erreur commune et vulgaire que le clitoris a une action toute-puissante sur l’excitation des désirs vénériens de la femme, ils le touchent, le chatouillent en le titillant avant leur approche. En développant <b>le volume</b> et l’excitabilité de cet organe, par leurs frottements habituels, ils prédisposent leurs compagnes à la nymphomanie ou délire érotique qui les entraîne à la manuellisation solitaire, soir en leur absence, soit <b>après leur mort</b>. » (P. G.)</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMlrhMJ1M2E9Ad8cKYGF1N-0JdYvIg6p0fomOd5ck43Ujtx1YKwQRzli-Jy9cYSaYtiwfG9LXo0zFg-zCmConhpdGrNb3OWoNQSXo-N4Xo4eJjz63mSsxmDYMP2G8GhnpLT_Mrxzdy2S657wGEKDBPWbXbF4Y39BDf8EvjVOk6MJbQ2vGm4sUVURNShzE/s1800/Dessin56527-10.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMlrhMJ1M2E9Ad8cKYGF1N-0JdYvIg6p0fomOd5ck43Ujtx1YKwQRzli-Jy9cYSaYtiwfG9LXo0zFg-zCmConhpdGrNb3OWoNQSXo-N4Xo4eJjz63mSsxmDYMP2G8GhnpLT_Mrxzdy2S657wGEKDBPWbXbF4Y39BDf8EvjVOk6MJbQ2vGm4sUVURNShzE/s400/Dessin56527-10.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Travelling vertical<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Parce qu’il nie la complémentarité du masculin et du féminin, l’homosexuel vit une sexualité en miroir, teintée de narcissisme. Dans ses chasses incessantes, il n’est jamais à la recherche que de lui-même et du <b>pénis perdu</b>, désespérément convoité, mais jamais retrouvé. » (Docteur T.)</blockquote>
<p>Humour involontaire ?</p>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-19895439116486304732023-10-02T15:46:00.002+02:002023-10-02T15:46:59.108+02:00Un frisson de curiosité<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhosyT6nyR7x4Sb33V9fw9x3SyjK-Mis-pqZzqpncOVOrdeoh-XEzjP-_aNcJiZZlm_SMc2J_wxdFB9dSAu67sVAuSlIkK1tWEN-5lWhrQIt3iyUKM2DoBi9NjsvJvZyblPR5EX7eCoO28GysTYwjGNy2mQkdHquEgKHQud1rtsAZFe5Oqo4HUwhyphenhyphennBAio/s1800/Dessin56525-01.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhosyT6nyR7x4Sb33V9fw9x3SyjK-Mis-pqZzqpncOVOrdeoh-XEzjP-_aNcJiZZlm_SMc2J_wxdFB9dSAu67sVAuSlIkK1tWEN-5lWhrQIt3iyUKM2DoBi9NjsvJvZyblPR5EX7eCoO28GysTYwjGNy2mQkdHquEgKHQud1rtsAZFe5Oqo4HUwhyphenhyphennBAio/w300-h400/Dessin56525-01.jpg" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L’accusation…</td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Les autres soirs, “j’allais” avec d’autres hommes que je trouvais dans la rue ou que Gisella me présentait Il y en avait de jeunes, de moins jeunes et de vieux : certains sympathiques, qui me traitaient avec gentillesse, d’autres désagréables, qui me considéraient comme un objet acheté et vendu ; mais, au fond, comme j’avais décidé de ne m’attacher à personne, c’était toujours la même musique. Nous nous rencontrions dans la rue ou au café, nous allions parfois diner ensemble, puis nous courions chez moi. Là, nous nous enfermions dans ma chambre, nous faisions l’amour, nous parlions un peu, puis l’homme payait et s’en allait, et je passais dans la grande salle où je trouvais maman qui m’attendait. Si j’avais faim, je mangeais, et ensuite je me couchais. Quelquefois, mais assez rarement, s’il était encore tôt, je sortais à nouveau et retournais en ville chercher un autre homme. Mais il y avait aussi de longs jours où je ne voyais personne et restais à la maison sans rien faire. J’étais devenue très paresseuse, d’une indolence triste et voluptueuse où semblait s’assouvir une soif de repos et de tranquillité qui n’était pas seulement la mienne, mais celle de maman et de toute ma race d’êtres toujours fatigués et toujours pauvres. Souvent, la vue du tiroir aux économies vide suffisait à me débusquer de la maison et à me faire battre les rues du centre en quête d’un compagnon ; mais souvent aussi ma paresse l’emportait, et j’aimais mieux emprunter de l’argent à Gisella ou envoyer maman acheter à crédit dans les boutiques. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiczYL8TOKs1KVdiXqklkDcOhSob6s37fun22sjY9VNxikNLpIfsn17PXEE0fACx1Uit3O07vI7Pj6o06vc5YrIK53X09hCZlqP_jWgErEt3-RqmroUHUkpQocNOn541UJ_eqMpo8s1hz_oGdQelatfciCeaOrimkUK5o7prMoO9CUKNduDmDS2OFir3CU/s1800/Dessin56525-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiczYL8TOKs1KVdiXqklkDcOhSob6s37fun22sjY9VNxikNLpIfsn17PXEE0fACx1Uit3O07vI7Pj6o06vc5YrIK53X09hCZlqP_jWgErEt3-RqmroUHUkpQocNOn541UJ_eqMpo8s1hz_oGdQelatfciCeaOrimkUK5o7prMoO9CUKNduDmDS2OFir3CU/s400/Dessin56525-03.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La défense…<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Et, pourtant, je ne saurais dire que, réellement, cette vie me déplût. Je m’aperçus vite que mon inclination pour Gino n’avait rien de particulier ni d’unique, et qu’au fond presque tous les hommes, pour une raison ou pour une autre, me plaisaient. Je ne sais pas si cela arrive à toutes les femmes qui font mon métier ou bien si cela indique la présence d’une vocation particulière ; ce que je sais, c’est que, chaque fois, je sentais un frisson de curiosité et d’attente qui n’était que rarement déçu. Des jeunes gens, j’aimais les corps longs, maigres, encore adolescents, les gestes maladroits, la timidité, les yeux caressants, les lèvres et les cheveux pleins de fraîcheur. Des hommes mûrs, j’aimais les bras musclés, les larges poitrines pleines, ce je ne sais quoi de massif et de puissant que la virilité met dans les épaules, dans le ventre, dans les jambes de l’homme ; enfin les vieux même me plaisaient parce que l’homme n’est pas, comme la femme, esclave de l’âge ; jusque dans la vieillesse, il conserve son charme ou en gagne un d’un genre particulier. Le fait de changer tous les jours d’amant me permettait de distinguer à première vue des qualités et des défauts avec cette précision, cette pénétration dans l’observation que, seule, l’expérience permet d’acquérir. Et puis le corps humain était pour moi la source inépuisable d’un plaisir mystérieux et jamais assouvi ; et, plus d’une fois, je me surpris à caresser des yeux ou à toucher du bout des doigts les membres de mes compagnons d’une nuit comme si j’eusse voulu, au-delà du rapport superficiel qui nous unissait, pénétrer le sens de leur prestance et m’expliquer à moi-même pourquoi je me sentais à ce point attirée par eux. Mais je tâchais de dissimuler cette attirance le plus qu’il m’était possible, parce que ces hommes, dans leur vanité toujours en éveil, auraient pu la prendre pour de l’amour et s’imaginer que j’étais éprise d’eux, alors qu’en réalité l’amour — tout au moins tel qu’ils l’entendaient — n’avait rien à faire avec mon sentiment, lequel ressemblait plutôt au respect et à la trépidation que j’avais éprouvés, jadis, quand je fréquentais l’église en accomplissant certains actes religieux. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOtR_yVMoXRHAkeDm8jQNWanSgnydAt7JrloDRRetUdjEWb0hOenUtmXk2EzbphC5MTwfYSrFVuwQKUOzJu68Ojsck4Cyf1qSkI2tcWCx2pNBLK6oxas2J4Z_UOYe1VTU4WdmEYBJn-IXEkva60JbifMK1dp1nckZZ6_wV7atXrnc2pmHcetqjP37hUNY/s1800/Dessin56525-04.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOtR_yVMoXRHAkeDm8jQNWanSgnydAt7JrloDRRetUdjEWb0hOenUtmXk2EzbphC5MTwfYSrFVuwQKUOzJu68Ojsck4Cyf1qSkI2tcWCx2pNBLK6oxas2J4Z_UOYe1VTU4WdmEYBJn-IXEkva60JbifMK1dp1nckZZ6_wV7atXrnc2pmHcetqjP37hUNY/s400/Dessin56525-04.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le pays de Cocagne<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 42 x 29,7 & 21 x 29,7 cm</span></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-60940250337777106282023-09-29T12:42:00.000+02:002023-09-29T12:42:41.257+02:00Qu'il fasse comme d'habitude avec les femmes…<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie2PUrkF0DWxqQaWFwp1ftNP9EoPhLL9J6wus8hKGJGqsqyZaOcsyHviLUod48ilwKUi0Jk2_4BPxnYn-Q7Hm5NbjzAcyWbrbm-GphqCH8URnIs2J1NtGVj6XGX4NxUyvxkhKsCYouJocZmhovFmhrgthONLCjroixRsl__TZafKvPiRTvcZLnUCh0d3k/s1800/Dessin56523-03.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie2PUrkF0DWxqQaWFwp1ftNP9EoPhLL9J6wus8hKGJGqsqyZaOcsyHviLUod48ilwKUi0Jk2_4BPxnYn-Q7Hm5NbjzAcyWbrbm-GphqCH8URnIs2J1NtGVj6XGX4NxUyvxkhKsCYouJocZmhovFmhrgthONLCjroixRsl__TZafKvPiRTvcZLnUCh0d3k/s400/Dessin56523-03.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le songe du criminel<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« L’endroit est moderne, meublé à la va-vite dirait-on, avec des meubles de principe modern style. Il dit : je n’ai pas choisi les meubles. Il fait sombre dans le studio, elle ne demande pas qu’il ouvre les persiennes. Elle est sans sentiment très défini, sans haine, sans répugnance non plus, alors est-ce sans doute là déjà du désir. Elle en est ignorante. Elle a consenti à venir dès qu’il le lui a demandé la veille au soir. Elle est là où il faut qu’elle soit, déplacée là. Elle éprouve une légère peur. Il semblerait en effet que cela doive correspondre non seulement à ce qu’elle attend, mais à ce qui devrait arriver précisément dans son cas à elle. Elle est très attentive à l’extérieur des choses, à la lumière, au vacarme de la ville dans laquelle la chambre est immergée. Lui, il tremble. Il la regarde tout d’abord comme s’il attendait qu’elle parle, mais elle ne parle pas. Alors il ne bouge pas non plus, il ne la déshabille pas, il dit qu’il l’aime comme un fou, il le dit tout bas. Puis il se tait. Elle ne lui répond pas. Elle pourrait répondre qu’elle ne l’aime pas.</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTiYT2GgYotmXJyTNBuYNA1hJ6LwvyqzoDg7nInCiRVg6ufm_298_qo6zvyLdnxeQ4uMGzUBLTk1fRs0aajidRxFYj70BgRa7vLIDwF_mHZEXBAsAE_csrpjtJBKENTrP7yYdD4tmLorEfl8S2iKPRud0XUybItezuy7wnzwpeWc9m388nDasyC8LxYGo/s1800/Dessin56523-04.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTiYT2GgYotmXJyTNBuYNA1hJ6LwvyqzoDg7nInCiRVg6ufm_298_qo6zvyLdnxeQ4uMGzUBLTk1fRs0aajidRxFYj70BgRa7vLIDwF_mHZEXBAsAE_csrpjtJBKENTrP7yYdD4tmLorEfl8S2iKPRud0XUybItezuy7wnzwpeWc9m388nDasyC8LxYGo/s400/Dessin56523-04.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 300px;">« aucune actrice ou réalisatrice de vidéos sexuellement explicites n’a été auditionnée, alors qu’elles sont nombreuses à s’être mobilisées contre les violences sexistes et sexuelles, tout en alertant sur les dangers de la stigmatisation et de la criminalisation de leur activité par les politiques prohibitionnistes »</td></tr></tbody></table>
<blockquote>Elle ne dit rien. Tout à coup elle sait, là, à l’instant, elle sait qu’il ne la connaît pas, qu’il ne la connaîtra jamais, qu’il n’a pas les moyens de connaître tant de perversité. Et de faire tant et tant de détours pour l’attraper, lui il ne pourra jamais. C’est à elle à savoir. Elle sait. À partir de son ignorance à lui, elle sait tout à coup : il lui plaisait déjà sur le bac. Il lui plaît, la chose ne dépendait que d’elle seule.<br />
Elle lui dit : je préférerais que vous ne m’aimiez pas. Même si vous m’aimez je voudrais que vous fassiez comme d’habitude avec les femmes. Il la regarde comme épouvanté, il demande : c’est ce que vous voulez ? Elle dit que oui. Il a commencé à souffrir là, dans la chambre, pour la première fois, il ne ment plus sur ce point. Il lui dit que déjà il sait qu’elle ne l’aimera jamais. Elle le laisse dire. D’abord elle dit qu’elle ne sait pas. Puis elle le laisse dire.
Il dit qu’il est seul, atrocement seul avec cet amour qu’il a pour elle. Elle lui dit qu’elle aussi elle est seule. Elle ne dit pas avec quoi. Il dit : vous m’avez suivi jusqu’ici comme vous auriez suivi n’importe qui. Elle répond qu’elle ne peut pas savoir, qu’elle n’a encore jamais suivi personne dans une chambre. Elle lui dit qu’elle ne veut pas qu’il lui parle, que ce qu’elle veut c’est qu’il fasse comme d’habitude il fait avec les femmes qu’il emmène dans sa garçonnière. Elle le supplie de faire de cette façon-là. »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdnMxzHAMtfj2Da9uEIS8Jc5FRP1aO5e4TU6qckiY5cvVWcX1h_9MtWIHXq157z8cPG-6lwMyKD0ccHyMwTxzduXYx7j5mJ8B8XoSFMHWKyUmzpW8B6t8gY67sMjm6rvFzfWXpWN3ao_V9UZ3_U1GBkhC_8QQs3D2wa2vEhoyVplwNE44xFTJ4BAoAfGw/s1800/Dessin56523-02.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdnMxzHAMtfj2Da9uEIS8Jc5FRP1aO5e4TU6qckiY5cvVWcX1h_9MtWIHXq157z8cPG-6lwMyKD0ccHyMwTxzduXYx7j5mJ8B8XoSFMHWKyUmzpW8B6t8gY67sMjm6rvFzfWXpWN3ao_V9UZ3_U1GBkhC_8QQs3D2wa2vEhoyVplwNE44xFTJ4BAoAfGw/s400/Dessin56523-02.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 300px;">« imposer de force sa morale sexuelle et sa politique répressive… »<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm & 29,7 x 21 cm</span><br /></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-63977138600842124382023-09-24T11:23:00.006+02:002023-09-24T11:26:02.747+02:00Marcher main dans la main<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivbhsxfMiws2rqYoZYQWsboHPl86TYYymMUHVdv1KxXlaA8U8aWTzgphOe8zKKl6zLMjBKiJwyNdWDqJJvV3TYHZdnN8Gat-Ww_MmAYikrkh03mt6ZLIk7UuJPd_3PTPyc_cYu7xZ7ujVyUnWajJqo1YNlugynKwdVZDfo93Icw_ZyjuRtGzPL2iPEvb8/s1800/Dessin56522-1.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivbhsxfMiws2rqYoZYQWsboHPl86TYYymMUHVdv1KxXlaA8U8aWTzgphOe8zKKl6zLMjBKiJwyNdWDqJJvV3TYHZdnN8Gat-Ww_MmAYikrkh03mt6ZLIk7UuJPd_3PTPyc_cYu7xZ7ujVyUnWajJqo1YNlugynKwdVZDfo93Icw_ZyjuRtGzPL2iPEvb8/s400/Dessin56522-1.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 400px;">« <i>Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?<br />L’esprit est ardent, mais la chair est faible.</i> »</td></tr></tbody></table>
<blockquote>« — Sans toi, je suis rejetée, amputée. Je suis une proscrite, une ombre de moi-même — »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD1lTCwsuGs1WJBZpNu6Y5VaWrS4W5YzHG2NgJ0IpK-YRIgXuvmhAoZKl4hv-l04_xzvlqTJDS0KkM2bk1RLzOpbGKRIokCD9Qzs1RhnOjlS6XXQzL3ChHsiYRy-XlNIXrqufg1AkWoRI8IeDGkCImlNYZSb8AN9tie6y-HxrhW2IVzRzcyfIuijgzZN8/s1800/Dessin56521-1.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD1lTCwsuGs1WJBZpNu6Y5VaWrS4W5YzHG2NgJ0IpK-YRIgXuvmhAoZKl4hv-l04_xzvlqTJDS0KkM2bk1RLzOpbGKRIokCD9Qzs1RhnOjlS6XXQzL3ChHsiYRy-XlNIXrqufg1AkWoRI8IeDGkCImlNYZSb8AN9tie6y-HxrhW2IVzRzcyfIuijgzZN8/s400/Dessin56521-1.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Trop loin…<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« — Et si tu ne m’aimes plus et ne souhaites pas que je te revienne, voudras-tu m’écrire pour me le dire ? C’est le silence qui me tue, le suspens qui, hors de ce silence, s’étire pour s’emparer de ma force et de mon esprit. Écris-moi pour me dire que ta vie est celle que tu veux, que tu es gai, ou malheureux, ou content ou inquiet. — Où es-tu, Geoffrey ? Je ne sais même pas où tu es. Oh, tout cela est trop cruel. Où sommes-nous partis, je me le demande ? Dans quel pays lointain marchons-nous toujours la main dans la main ? — »</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZpPM1pK-THFP0kYJTBnIrK19mxx45wS-7vMP-0owtkRAIDJu9YylvyiyIq3tYOEv5Q0_uWcSkiDDS1jsFuiOvshGR34A4Pclwqn7I4DSXwFCcnQF5UT8o-QJsS93MkkOrcw4TmxFh1x0bNQ2vHwXjCQKPsle6ZbgxzuqEu5VCJ5xUOkJo5bPtkqvi7hs/s1800/Dessin56522-2.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="1350" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZpPM1pK-THFP0kYJTBnIrK19mxx45wS-7vMP-0owtkRAIDJu9YylvyiyIq3tYOEv5Q0_uWcSkiDDS1jsFuiOvshGR34A4Pclwqn7I4DSXwFCcnQF5UT8o-QJsS93MkkOrcw4TmxFh1x0bNQ2vHwXjCQKPsle6ZbgxzuqEu5VCJ5xUOkJo5bPtkqvi7hs/s400/Dessin56522-2.jpg"/></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Taille originale : deux fois 21 x 29,7 cm<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« — Où es-tu, Geoffrey ? Si je savais seulement où tu es, si je savais seulement que tu me voulais, tu sais que j’aurais depuis longtemps été avec toi. Car ma vie est irrévocablement et à jamais liée à la tienne. Ne va jamais penser qu’en me relâchant tu seras libre. Tu ne ferais que nous condamner à un suprême enfer sur la terre. Tu ne ferais que libérer quelque chose d’autre pour nous détruire tous deux. J’ai peur, Geoffrey. Pourquoi ne me dis-tu pas ce qui est arrivé ? De quoi manques-tu ? Et qu’attends-tu, mon Dieu ? Quelle libération peut se comparer à celle de l’amour ? Mes cuisses brûlent du désir de t’étreindre. Le vide de mon corps n’est que famine de toi. Dans ma bouche ma langue se dessèche de soif de notre langage. Si tu laisses quoi que ce soit t’arriver tu me feras mal dans mon esprit, dans ma chair. Maintenant je suis dans tes mains. Sauve — »</blockquote>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-67894361648053847992023-09-18T15:27:00.003+02:002023-10-21T11:34:50.547+02:00Pensée intempestive<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJSRymUVk_h6DdYVwgBKHA9u4PiV704P00lKC2D7PRhkeBMX5SJGcq1Bwfc3wei6UZ-SBSZUCjvmPF0ni5ONrbPX_gkqgbya3DFk4mhfHQOTyTGHg7pgAuSaCjxeyBGNztFEkvRfTsDXmugUY1gpPVovCo6LgaHF7sBLYjn8BscGFW6OUnlcU_ZYwMPWQ/s1800/Dessin56516-1.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJSRymUVk_h6DdYVwgBKHA9u4PiV704P00lKC2D7PRhkeBMX5SJGcq1Bwfc3wei6UZ-SBSZUCjvmPF0ni5ONrbPX_gkqgbya3DFk4mhfHQOTyTGHg7pgAuSaCjxeyBGNztFEkvRfTsDXmugUY1gpPVovCo6LgaHF7sBLYjn8BscGFW6OUnlcU_ZYwMPWQ/s400/Dessin56516-1.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Hubris sexuelle ?<br /><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 21 x 29,7 cm (et 29,7 x 21 cm)</span></td></tr></tbody></table>
<p>Le récit biblique de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_et_les_Vieillards" rel="nofollow" target="_blank">Suzanne et les vieillards</a> raconté dans le <a href="https://www.aelf.org/bible/Dn/13" rel="nofollow" target="_blank">Livre de Daniel</a> peut être facilement lu dans une perspective féministe : la jeune femme surprise au bain est la victime du désir lubrique des deux vieillards qui violent son intimité, puis qui exercent un chantage agressif à son égard pour qu’elle cède à leurs exigences. La situation est celle d’une brutale domination masculine rendue possible par une position d’autorité — les deux vieillards sont des juges susceptibles d’accuser Suzanne d’adultère et de la faire condamner à mort —. Les analogies sont évidentes avec des situations contemporaines largement dénoncées, qu’il s’agisse d’un simple harcèlement de rue, de voyeurisme, de la divulgation non consentie d’images intimes ou bien sûr d’un viol imposé notamment par force, menace, ruse…</p>
<p>Mais la représentation de ce récit par d’innombrables peintres depuis la Renaissance (Tintoret, Véronèse, Rubens, Rembrandt, Artemisia Gentileschi, Jordaens pour citer les plus connus) a également été dénoncée à cause de son évidente ambiguïté puisque ces œuvres donnent à voir au spectateur (ou à la spectatrice) la nudité que Suzanne cherche précisément à protéger. Le point de vue adopté est similaire à celui des vieillards qui essaient de surprendre l’intimité de la jeune femme : c’est évident dans <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_et_les_Vieillards_%28le_Tintoret%29" rel="nofollow" target="_blank">le célèbre tableau du Tintoret</a> qui nous expose le sexe de Suzanne que le vieillard en bas à gauche tente également d’apercevoir. Le peintre « offre » aux spectateurs ou spectatrices ce qui est à cet instant précisément refusé aux deux personnages, et son « regard » sera dès lors facilement jugé trop « masculin » (le fameux <i>male gaze</i> dénoncé par Laura Mulvey)<sup><a href="#note180923-1" id="texte180923-1">[1]</a></sup>.</p>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0WKTDA18bFqiCrwzNS48W8DqsZ9SqqMW24l_TfJXEVHTdiuPlo39c1WiQZ0x3gjbO99jbMn_Vx9BaRIPgM2xax8wHEtSd2ZBaxk841CaAfAayZfuudlr_1t9D6mcP36UdAlkKkc1Ylu5j6bwxmTnMZ8jtiCg_pgD77XGJ4R1vTyHo8VzocR0I4DDbD3I/s1800/Dessin56519-1.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0WKTDA18bFqiCrwzNS48W8DqsZ9SqqMW24l_TfJXEVHTdiuPlo39c1WiQZ0x3gjbO99jbMn_Vx9BaRIPgM2xax8wHEtSd2ZBaxk841CaAfAayZfuudlr_1t9D6mcP36UdAlkKkc1Ylu5j6bwxmTnMZ8jtiCg_pgD77XGJ4R1vTyHo8VzocR0I4DDbD3I/s400/Dessin56519-1.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left;"><p style="width: 300px;">« Toute perversion active s'accompagnera de la perversion passive : celui qui, dans son inconscient, est exhibitionniste, sera en même temps un voyeur. »
</p></td></tr></tbody></table>
<p>Mais une critique féministe plus radicale peut être faite de ce récit biblique. La domination masculine s’y exerce en effet par l’intériorisation des normes patriarcales, traduites en injonctions divines : Suzanne refuse de céder aux vieillards d’abord et avant tout parce qu’elle est mariée et qu’elle ne veut pas être accusée d’adultère (ce qui, dans le contexte, signifierait une condamnation à mort), ni surtout enfreindre la loi divine. « De tous côtés, dit-elle, je suis prise au piège : si je vous cède, c’est la mort pour moi ; et si je refuse de céder, je n’échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre vos mains sans vous céder, plutôt que de pécher aux yeux du Seigneur. » N’est-ce pas au fond le patriarcat qui commande entièrement l’attitude de Suzanne, au point de lui faire préférer la mort au « déshonneur » ? Et ne pourrait-on imaginer au contraire une société semblable à celle des singes bonobos où Suzanne dirait aux deux vieillards lubriques quelque chose comme : « Venez, je vais vous montrer ce que vous avez envie de voir, et, si vous insistez, je branlerai vos membres chenus, car je ne crois pas que vous soyez encore capables d’une vigoureuse pénétration pouvant me donner un vif plaisir sinon une réelle satisfaction » ?</p>
<p>D’aucunes parmi les féministes se récrieront et prétendront que cette intériorisation des normes patriarcales est secondaire et que ce qui importe ici c’est la violence faite au libre consentement, quelles que soient les motivations de la jeune femme. Cela est vrai, mais, dans une perspective matérialiste (qui semble bien oubliée aujourd’hui), il n’existe pas de liberté subjective qui ne soit l’effet plus ou moins inconscient de normes, de contraintes, d’habitudes, de modèles d’origine sociale<sup><a href="#note180923-2" id="texte180923-2">[2]</a></sup>. Or les normes et attitudes promues par nombre de femmes et féministes sont en la matière similaires à celles du patriarcat qui fait du sexe féminin un bien précieux qui doit être protégé et qui ne doit pas être dilapidé. Il suffit à ce propos de consulter les nouveaux manuels d’éducation sexuelle qui insistent sur la nécessaire dimension affective (pas de sexualité sans amour), sur la nécessité de ne pas « aller trop vite ni trop tôt », sur le temps indispensable de la « réflexion », sur le besoin d’être « sûre (ou sûr) de soi », sur les « risques » à prévenir (ce qui est nécessaire sans doute mais transforme la sexualité en activité nécessairement dangereuse). Sans prétendre qu’il s’agit là d’un retour aux valeurs de la nécessaire virginité des jeunes filles, ce modèle imprègne encore la promotion de ce que j’appellerais une sexualité « restreinte », monogame, sans « excès », ni « frénésie »<sup><a href="#note180923-3" id="texte180923-3">[3]</a></sup>, ni « précipitation funeste », à l’abri notamment des supposées paraphilies. Il suffit de voir les dénonciations récurrentes de la pornographie dont les scénarios ne seraient que fiction et invraisemblance, puisque les femmes sont censées ne pas baiser après quelques minutes avec le plombier venu réparer l’évier, ni faire l’amour avec trois ou quatre individus surgis par magie dans leur appartement, ni participer à des orgies de corps de toutes espèces et de toutes origines. Bien entendu, les scénarios pornographiques sont peu « réalistes » (au sens littéraire du terme), mettant en scène des « performances » qu’il n’est pas donné à tout le monde de réaliser, illustrant souvent des pratiques rares, exceptionnelles, nées de l’imagination de scénaristes en quête d’inédit, d’inouï, d’étonnant, de stupéfiant. Mais il y a dans ces mises en garde récurrentes contre l’imaginaire pornographique la conception implicite d’une sexualité prudente, mesurée, foncièrement conjugale et gentiment caressante.</p>
<p>Il y a peu de chances que notre société se transforme bientôt en joyeuse bande de bonobos pratiquant l’amour libre et polymorphe, et je pense au contraire que l’exemple incarné par Suzanne protégeant sa vertu restera encore longtemps le modèle dominant. Par ailleurs cependant, comme les tableaux du Tintoret et d’autres mais avec moins d’hypocrisie, la pornographie minoritaire et stigmatisée continuera à illustrer l’utopie d’une sexualité évidente et facile, impudique et généralisée.</p>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj-s5VbK3FCnIX0lirmBqRUBDZ8MeBpfblQMP16gDLNt7_EJ9AOgm5q3eRo8tvyoEhjj1_X4rSTr0oqiQmTjt5B0PSeCXB2KKH_mNKBJX3JJ_iKW--c4zURSWjuC91hnXnTdckcfYgD6oIvtbk2HslKjstoHkbTQP_TTbq6R6aZ_A3QEBKl-wAzMLDdUc/s1800/Dessin56520-1.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj-s5VbK3FCnIX0lirmBqRUBDZ8MeBpfblQMP16gDLNt7_EJ9AOgm5q3eRo8tvyoEhjj1_X4rSTr0oqiQmTjt5B0PSeCXB2KKH_mNKBJX3JJ_iKW--c4zURSWjuC91hnXnTdckcfYgD6oIvtbk2HslKjstoHkbTQP_TTbq6R6aZ_A3QEBKl-wAzMLDdUc/s400/Dessin56520-1.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 300px;">« Les religieuses bolognaises possèdent, plus qu’aucune autre femme de l’Europe, l’art de gamahucher des cons ; elles font passer leurs langues avec une telle rapidité, du clitoris au con, et du con au cul, que, quoiqu’elles quittent un moment l’un pour aller à l’autre, il ne me semble pas qu’elles varient ; leurs doigts sont d’une flexibilité et d’une agilité surprenantes, et elles ne les laissent pas oisifs avec leurs Saphos… Délicieuses créatures ! […]<br />
Enfin, je les priai de m’enculer. On plaçait un con sous ma bouche, dont j’avalais le foutre : ce con se relayait à chaque fois qu’un nouveau godemiché m’entrait dans le cul. »
<p style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">Taille originale : 29,7 x 21 cm (et 29,7 x 21 cm)</span></p></td></tr></tbody></table>
<hr style="border-top: 1px solid rgb(200, 200, 200);" />
<blockquote><a href="#texte180923-1" id="note180923-1">1.</a> Il y aurait bien d’autres remarques à faire sur ce <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Suzanne_et_les_Vieillards_%28le_Tintoret%29" rel="nofollow" target="_blank">tableau remarquable du Tintoret</a>, notamment le fait que Suzanne se contemple dans un miroir : regarde-t-elle son propre sexe ? et que cherchent les doigts de ses mains dans les plis du blanc tissu ?</blockquote>
<blockquote><a href="#texte180923-2" id="note180923-2">2.</a> « Tout est politique » rappellent souvent les féministes, et le consentement lui-même est une construction sociale.</blockquote>
<blockquote><a href="#texte180923-3" id="note180923-3">3.</a> Ainsi, la publicité faite aujourd’hui à « l’asexualité », définie comme une nouvelle minorité supposée stigmatisée sinon opprimée, contraste avec la conception de l’addiction sexuelle comme une dangereuse pathologie. D’un côté, l’absence de sexualité est normalisée, tandis que, de l’autre, on stigmatise encore et toujours les « obsédés sexuels » et bien sûr les « nymphomanes ».</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-hGuWvqh86-UoDHPA7aD7zQMLgKufgiBG0VTzTOX85qxYj_zxq5amjo7QudCP7DfEuQ0QmkzwntohaNb2iDWWBPl2YRwg_QTSoaLuc00tYC7NVY3VnMMD-XiOHqeooYniv5z8mFN0UQ7haU4mwOYdpmeY7xdZiPylWHU7JRqUCeEKuIjKdC_3E2sMT8g/s1800/Dessin56520-2.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1350" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-hGuWvqh86-UoDHPA7aD7zQMLgKufgiBG0VTzTOX85qxYj_zxq5amjo7QudCP7DfEuQ0QmkzwntohaNb2iDWWBPl2YRwg_QTSoaLuc00tYC7NVY3VnMMD-XiOHqeooYniv5z8mFN0UQ7haU4mwOYdpmeY7xdZiPylWHU7JRqUCeEKuIjKdC_3E2sMT8g/s400/Dessin56520-2.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: left; width: 300px;"><p style="text-indent: 1em;"><i>La Comtesse, souriant.</i><br />
Eh non, non ; Madame est trop sage.</p>
<p style="text-indent: 1em;"><i>La marquise.</i><br />
Point de raillerie : viens, mon âme, que je te donne du plaisir.</p>
<p style="text-indent: 1em;"><i>La Comtesse, l’embrassant.</i><br />
Soit. Mais, dans ce cas, fais ce qui peut m’être agréable.<br />
<i>(Elle tire de sa poche un godemiché d’une forme gigantesque).</i><br />
Tiens. — Laisse-toi ceindre de ces attaches, et puis tu
fourbiras ton amie à la faire expirer.</p>
<p style="text-indent: 1em;"><i>La marquise.</i><br />
D’où te vient cette monstrueuse machine ? Quoi ! tu peux te résoudre à souffrir une véritable torture ! car, en effet, il y a là de quoi mourir.</p>
<p style="text-indent: 1em;"><i>La Comtesse, achevant d’attacher.</i><br />Ah, point de réflexion morale, et songe à contenter mon
envie.</p></td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6744429855156435351.post-90486217574865088552023-09-14T16:06:00.002+02:002023-09-16T11:34:18.551+02:00L'exploitation de la femme…<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRe5LA39Vil9etwKMcIQzmj3mDPXSHkgJuKcFTdXdmLxwnGHEVESQEc3Fw7aN0iQ8USKwC0JsQhdXqOg_pVLhfLv2Ly_durYA2Kw0i81d7zZdtMgpFJq8EXoNa49SQlHl5qI8w9SBzhhMhZS4mRCSqkWw8q4GvokDiCIltYBke6NNU-1fHllFQC4B8ojE/s1800/Dessin56517-1.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1270" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRe5LA39Vil9etwKMcIQzmj3mDPXSHkgJuKcFTdXdmLxwnGHEVESQEc3Fw7aN0iQ8USKwC0JsQhdXqOg_pVLhfLv2Ly_durYA2Kw0i81d7zZdtMgpFJq8EXoNa49SQlHl5qI8w9SBzhhMhZS4mRCSqkWw8q4GvokDiCIltYBke6NNU-1fHllFQC4B8ojE/s400/Dessin56517-1.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Étude de doigté lesbien [1]<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« Et, en quelques phrases dites à l’oreille du baron Hartmann, comme s’il lui eût fait de ces confidences amoureuses qui se risquent parfois entre hommes, il acheva d’expliquer le mécanisme du grand commerce moderne. Alors, plus haut que les faits déjà donnés, au sommet, apparut l’exploitation de la femme. Tout y aboutissait, le capital sans cesse renouvelé, le système de l’entassement des marchandises, le bon marché qui attire, la marque en chiffres connus qui tranquillise. C’était la femme que les magasins se disputaient par la concurrence, la femme qu’ils prenaient au continuel piège de leurs occasions, après l’avoir étourdie devant leurs étalages. Ils avaient éveillé dans sa chair de nouveaux désirs, ils étaient une tentation immense, où elle succombait fatalement, cédant d’abord à des achats de bonne ménagère, puis gagnée par la coquetterie, puis dévorée. En décuplant la vente, en démocratisant le luxe, ils devenaient un terrible agent de dépense, ravageaient les ménages, travaillaient au coup de folie de la mode, toujours plus chère. Et si, chez eux, la femme était reine, adulée et flattée dans ses faiblesses, entourée de prévenances, elle y régnait en reine amoureuse, dont les sujets trafiquent, et qui paye d’une goutte de son sang chacun de ses caprices. Sous la grâce même de sa galanterie, Mouret laissait ainsi passer la brutalité d’un juif vendant de la femme à la livre : il lui élevait un temple, la faisait encenser par une légion de commis, créait le rite d’un culte nouveau ; il ne pensait qu’à elle, cherchait sans relâche à imaginer des séductions plus grandes ; et, derrière elle, quand il lui avait vidé la poche et détraqué les nerfs, il était plein du secret mépris de l’homme auquel une maîtresse vient de faire la bêtise de se donner.<br />
— Ayez donc les femmes, dit-il tout bas au baron, en riant d’un rire hardi, vous vendrez le monde ! »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtYhs55COVS0wyboTDMNdG-p9p1zcO4goZ0Tb0EUxN-5f7Li6S0XGd7etHPiUPhDKbLKFbSIzChjAQqIT5PsjikiRGqexfhz7j3JOCtfCDgV_FjmOURNscBF7Wt4ROd3nlPfKqnoP3Fa0KdcH-aVfoH6o7bXSjSGzmuqHWecEg0wPp53luqPqC1KXntEQ/s1800/Dessin56517-2.jpg" style="display: block; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtYhs55COVS0wyboTDMNdG-p9p1zcO4goZ0Tb0EUxN-5f7Li6S0XGd7etHPiUPhDKbLKFbSIzChjAQqIT5PsjikiRGqexfhz7j3JOCtfCDgV_FjmOURNscBF7Wt4ROd3nlPfKqnoP3Fa0KdcH-aVfoH6o7bXSjSGzmuqHWecEg0wPp53luqPqC1KXntEQ/s400/Dessin56517-2.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 400px;">« <i>Sortir de l’hétérosexualité a été un énorme soulagement.</i> »<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« À partir de ce moment, Denise s’intéressa aux histoires tendres de son rayon. En dehors des heures de gros travail, on y vivait dans une préoccupation constante de l’homme. Des commérages couraient, des aventures égayaient ces demoiselles pendant huit jours.<br />
Clara était un scandale, avait trois entreteneurs, disait-on, sans compter la queue d’amants de hasard, qu’elle traînait derrière elle ; et, si elle ne quittait pas le magasin, où elle travaillait le moins possible, dans le dédain d’un argent gagné plus agréablement ailleurs, c’était pour se couvrir aux yeux de sa famille ; car elle avait la continuelle terreur du père Prunaire, qui menaçait de tomber à Paris lui casser les bras et les jambes à coups de sabot. Au contraire, Marguerite se conduisait bien, on ne lui connaissait pas d’amoureux ; cela causait une surprise, toutes se racontaient son aventure, les couches qu’elle était venue cacher à Paris ; alors, comment avait-elle pu faire cet enfant, si elle était vertueuse ? et certaines parlaient d’un hasard, en ajoutant qu’elle se gardait maintenant pour son cousin de Grenoble. Ces demoiselles plaisantaient aussi Mme Frédéric, lui prêtaient des relations discrètes avec de grands personnages ; la vérité était qu’on ne savait rien de ses affaires de cœur ; elle disparaissait le soir, raidie dans sa maussaderie de veuve, l’air pressé, sans que personne pût dire où elle courait si fort. Quant aux passions de Mme Aurélie, à ses prétendues fringales de jeunes hommes obéissants, elles étaient certainement fausses : on inventait cela entre vendeuses mécontentes, histoire de rire. Peut-être la première avait-elle témoigné autrefois trop de maternité à un ami de son fils, seulement elle occupait aujourd’hui, dans les nouveautés, une situation de femme sérieuse, qui ne s’amusait plus à de pareils enfantillages. Puis, venait le troupeau, la débandade du soir, neuf sur dix que des amants attendaient à la porte ; c’était, sur la place Gaillon, le long de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin, toute une faction d’hommes immobiles, guettant du coin de l’œil ; et, quand le défilé commençait, chacun tendait le bras, emmenait la sienne, disparaissait en causant, avec une tranquillité maritale. »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHbnMnTZLhy4zIP8PW2NUmbgM7noXpyYpJAj_MSiUuBqWNk3NXk8Dd5bnmuy0gxnI1Mw_9DQ3I4p-x5PlmBDv5XSbiqLx1UTLUzHJLAxwrD63T7xW4lwZKzLnG4YGCKR7hVEUVVW0kq_aM5sMnWlFqcM8jJfbbiPfEDHCG_YMzuzfaAithWYwDHLNU3T8/s1800/Dessin56518-3.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1800" data-original-width="1352" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHbnMnTZLhy4zIP8PW2NUmbgM7noXpyYpJAj_MSiUuBqWNk3NXk8Dd5bnmuy0gxnI1Mw_9DQ3I4p-x5PlmBDv5XSbiqLx1UTLUzHJLAxwrD63T7xW4lwZKzLnG4YGCKR7hVEUVVW0kq_aM5sMnWlFqcM8jJfbbiPfEDHCG_YMzuzfaAithWYwDHLNU3T8/s400/Dessin56518-3.jpg" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center; width: 300px;">Étude de doigté lesbien [2]<br /></td></tr></tbody></table>
<blockquote>« La grande puissance était surtout la publicité. Mouret en arrivait à dépenser par an trois cent mille francs de catalogues, d’annonces et d’affiches. Pour sa mise en vente des nouveautés d’été, il avait lancé deux cent mille catalogues, dont cinquante mille à l’étranger, traduits dans toutes les langues. Maintenant, il les faisait illustrer de gravures, il les accompagnait même d’échantillons, collés sur les feuilles. C’était un débordement d’étalages, le Bonheur des Dames sautait aux yeux du monde entier, envahissait les murailles, les journaux, jusqu’aux rideaux des théâtres. Il professait que la femme est sans force contre la réclame, qu’elle finit fatalement par aller au bruit. Du reste, il lui tendait des pièges plus savants, il l’analysait en grand moraliste. Ainsi, il avait découvert qu’elle ne résistait pas au bon marché, qu’elle achetait sans besoin, quand elle croyait conclure une affaire avantageuse ; et, sur cette observation, il basait son système des diminutions de prix, il baissait progressivement les articles non vendus, préférant les vendre à perte, fidèle au principe du renouvellement rapide des marchandises. Puis, il avait pénétré plus avant encore dans le cœur de la femme, il venait d’imaginer “les rendus”, un chef d’œuvre de séduction jésuitique. “Prenez toujours, madame : vous nous rendrez l’article, s’il cesse de vous plaire.” Et la femme, qui résistait, trouvait-là une dernière excuse, la possibilité de revenir sur une folie : elle prenait, la conscience en règle. Maintenant, les rendus et la baisse des prix entraient dans le fonctionnement classique du nouveau commerce. »
</blockquote>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw0QA8yVcCWp_nyGvJwj4-5KnUsG-G_MKoRnEGt5PBZkb8pUP-GcSadKhpw8_HAnZ1R2G9dBBq_VdxfF-viD-_LzmdPysQWtMvlWnyTK3zf-aTUs6lZbvv7Pr1cm5jaJUfOPqhHCtGN4jjmYZ3A93bpd86SKVYNa9qfAN2F0L9fVAp5P2n6z_YY-uYkTY/s1800/Dessin56518-2.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 1em 0px; text-align: center;"><img alt="" border="0" data-original-height="1352" data-original-width="1800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw0QA8yVcCWp_nyGvJwj4-5KnUsG-G_MKoRnEGt5PBZkb8pUP-GcSadKhpw8_HAnZ1R2G9dBBq_VdxfF-viD-_LzmdPysQWtMvlWnyTK3zf-aTUs6lZbvv7Pr1cm5jaJUfOPqhHCtGN4jjmYZ3A93bpd86SKVYNa9qfAN2F0L9fVAp5P2n6z_YY-uYkTY/s400/Dessin56518-2.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">« <i>L’art est une extension de l'imaginaire masculin.</i> »</td></tr></tbody></table>delincertitudehttp://www.blogger.com/profile/08854160884630233627noreply@blogger.com0