lundi 7 octobre 2024

Même si la mer se déversait entre nous

Sous le regard… (d'un possible échevin amstellodamois)
À son aimée, fermement retenue dans le secret d’une mémoire éternelle : tout ce qui mène à l’être dont la plénitude ne manque de rien.
Ceux qui nous envient, que les motifs de leur envie se prolongent et qu’ils se languissent longtemps de notre fortune, puisque c’est là ce qu’ils désirent. Me séparer de toi, même si la mer se déversait entre nous, serait impossible. Je t’aimerai toujours, je te garderai toujours à l’esprit. Tu ne dois pas t’étonner qu’une jalousie mauvaise jette ses regards sur une amitié aussi remarquable et harmonieuse que la nôtre, car si nous étions pitoyables, assurément nous pourrions vivre tant bien que mal parmi les autres sans subir la moindre marque d’envie. Qu’ils médisent donc, qu’ils calomnient, qu’ils mordent, qu’ils croupissent sur place, que notre bonheur fasse leur amertume : toi, pourtant, tu seras ma vie, mon esprit, mon réconfort dans les difficultés et pour finir ma joie parfaite.
Porte-toi bien, toi qui me fais bien porter.
Obsession muséale
Mise au goût du jour d'un dessin ancien

En latin médiéval

Dilecte in eterna memoria, tenaciter recondite : quicquid ad illud esse conducit, cuius plenitudini nichil déficit.
Qui nobis invident, utinam invidendi longa eis materia detur, et utinam nostris opimis rebus diu marcescant, quandoquidem ita volunt. Me a te separare, ipsum si nos mare interluat, non potest ; ego te semper amabo, semper in animo gestabo. Nec mirari debes si in nostram tam insignem, tam aptam amiciciam, prava emulacio suos obliquat oculos, quia si miseri essemus sine omni profecto livida notacione vivere cum aliis utcumque possemus. Rodant ergo, detrahant, mordeant, in seipsis liquescant, nostra bona suam amaritudinem faciant ; tu tamen mea eris vita, meus spiritus, mea in angustiis recreacio, meum denique perfectum gaudium.
Vale que valere me facis.

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