dimanche 15 mai 2022

Toutes les filles le disaient…

« En croisade contre la virilité qu’on nous impose »
Taille originale : 21 x 29,7 cm
« Mais elle, elle voyait l’intérieur. Triste. Une chaleur écœurante d’animal blessé. Une éternelle puanteur de fumée.
“Y a des jours, j’ai envie de voir personne.” Manuel posa sa console de jeux et écrasa sa cigarette. “Même pas toi. Des jours de merde dans un été de merde. Tu comprends pas ça, parce que t’as rien dans la tête.”
« 540 € le stage de 4 jours »
Adèle avait appris que les soucis des hommes sont mille fois plus sérieux que ceux des femmes. Que les femmes devaient garder leurs problèmes pour elles, alors que les hommes pouvaient les gueuler à la cantonade, les jeter à la figure des autres.
Elle le laisserait se défouler. Supporterait les insultes, les silences. Il ne fallait pas qu’il la quitte. Il fallait qu’il lui demande de s’asseoir là, près de lui, qu’il la prenne dans ses bras. Ses grands bras, aux veines saillantes. Ses cheveux noirs, follement bouclés, qui dégringolaient sur son dos nu et bronzé.
Toutes les filles le disaient, qu’il était beau, même sa mère. Il aurait pu faire l’acteur, passer à la télé, avoir sa photo dans les journaux. Et il était à elle. Elle l’avait conquis de haute lutte. Quand Rosaria avait découvert qu’il dealait et lui avait interdit de le fréquenter, elle avait pris sa défense et elle avait désobéi. Quelque chose dans son corps la rendait incapable de se passer de lui. Le “besoin”, ça voulait dire le manque absolu, se réveiller le matin sans que plus rien ait de sens. »
« Crise de la masculinité : autopsie d’un mythe tenace »

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