samedi 26 mars 2011

Un scellé de douceur

taille originale : 24 x 34 cm
« Isabelle me tira en arrière, elle me coucha sur l’édredon, elle me souleva, elle me garda dans ses bras : elle me sortait d’un monde où je n’avais pas vécu pour me lancer dans un monde où je ne vivais pas encore ; les lèvres entrouvrirent les miennes, mouillèrent mes dents. La langue trop charnue m’effraya : le sexe étrange n’entra pas. J’attendais absente et recueillie. Les lèvres se promenèrent sur mes lèvres. Mon cœur battait trop haut et je voulais retenir ce scellé de douceur, ce frôlement neuf. Isabelle m’embrasse, me disais-je. Elle traçait un cercle autour de ma bouche, elle encerclait le trouble, elle mettait un baiser frais dans chaque coin, elle déposait deux notes piquées, elle revenait, elle hivernait. Mes yeux étaient gros d’étonnement sous mes paupières, la rumeur des coquillages trop vaste. Isabelle continua : nous descendions nœud après nœud dans une nuit au-delà de la nuit du collège, au-delà de la nuit de la ville, au-delà de la nuit du dépôt des tramways. »
taille originale : 34 x 24 cm

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