dimanche 7 janvier 2024

Le sentiment du beau selon Darwin

Mode, beauté, amour… et un peu d’astrologie
« L’ensemble du monde vivant manifeste des capacités d’interaction entre membres de la même espèce en vue d’actions communes. Les espèces végétales entretiennent des réseaux d’échanges via leurs systèmes racinaires, les bactéries coopèrent entre elles à l’intérieur des organismes de toutes les espèces animales, les baleines à bosse chassent ensemble en produisant des bulles autour d’un banc de poissons afin de maintenir leurs proies dans un espace restreint, ce qui permet de les manger plus facilement, les meutes de loups comme les primates non humains peuvent aussi pratiquer la chasse collective (par exemple, les chimpanzés chassent collectivement les singes colobes avec des rabatteurs et des singes en embuscade, puis partagent le produit de leur chasse). Les grands singes comme les humains “peuvent lire et interpréter les mouvements du visage et des yeux de leurs congénères” ; ils “suivent presque toujours le regard et les mouvements des yeux afin de déterminer ce que les autres observent et pensent”. D’autres travaux néanmoins soulignent le fait que les singes observent davantage l’“orientation de la tête de leurs congénères” tandis que les enfants suivent la direction de leurs yeux, et que cette attention spécifique qui permet de savoir où regarde autrui est facilitée par la sclérotique, qui est le blanc de l’œil permettant de mieux distinguer l’iris. »
Taille originale : 21 x 29,7 cm
« Darwin a émis une hypothèse séduisante à propos du sentiment du beau chez les animaux en lien avec la sélection sexuelle. Les mâles de nombreuses espèces sont dotés de propriétés phénotypiques, produits de la sélection sexuelle, leur permettant d’apparaître séduisants aux yeux des femelles. Patrick Tort a souligné le fait que ces moyens sont parfois permanents (e.g. faisans), parfois éphémères, le temps de la saison des amours (e.g. les bois du cerf se détachent, les plumes magnifiques de l’oiseau de paradis tombent), et parfois purement extérieurs et artefactuels (e.g. cas de la construction sophistiquée du berceau nuptial par le jardinier satiné, avec des décorations et des peintures). Dans les deux derniers cas, il y a comme une “autonomisation du symbolique” qui prendra chez l’homme un caractère strictement artéfactuel. (Cf. Darwin, La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe, 1871). »
Slogan ancien, slogan moderne
Taille originale : 29,7 x 21 cm

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