dimanche 24 septembre 2023

Marcher main dans la main

« Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ?
L’esprit est ardent, mais la chair est faible.
 »
« — Sans toi, je suis rejetée, amputée. Je suis une proscrite, une ombre de moi-même — »
Trop loin…
« — Et si tu ne m’aimes plus et ne souhaites pas que je te revienne, voudras-tu m’écrire pour me le dire ? C’est le silence qui me tue, le suspens qui, hors de ce silence, s’étire pour s’emparer de ma force et de mon esprit. Écris-moi pour me dire que ta vie est celle que tu veux, que tu es gai, ou malheureux, ou content ou inquiet. — Où es-tu, Geoffrey ? Je ne sais même pas où tu es. Oh, tout cela est trop cruel. Où sommes-nous partis, je me le demande ? Dans quel pays lointain marchons-nous toujours la main dans la main ? — »
Taille originale : deux fois 21 x 29,7 cm
« — Où es-tu, Geoffrey ? Si je savais seulement où tu es, si je savais seulement que tu me voulais, tu sais que j’aurais depuis longtemps été avec toi. Car ma vie est irrévocablement et à jamais liée à la tienne. Ne va jamais penser qu’en me relâchant tu seras libre. Tu ne ferais que nous condamner à un suprême enfer sur la terre. Tu ne ferais que libérer quelque chose d’autre pour nous détruire tous deux. J’ai peur, Geoffrey. Pourquoi ne me dis-tu pas ce qui est arrivé ? De quoi manques-tu ? Et qu’attends-tu, mon Dieu ? Quelle libération peut se comparer à celle de l’amour ? Mes cuisses brûlent du désir de t’étreindre. Le vide de mon corps n’est que famine de toi. Dans ma bouche ma langue se dessèche de soif de notre langage. Si tu laisses quoi que ce soit t’arriver tu me feras mal dans mon esprit, dans ma chair. Maintenant je suis dans tes mains. Sauve  — »

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