dimanche 11 février 2018

Identique et différent

taille originale : 21 x 29,7

« La notion même d’identité passe par une représentation du corps et de sa place dans le monde. Le premier objet de réflexion de l’homme émergeant de l’animalité, c’est son corps et l’insertion de son corps au milieu des autres espèces animales ou végétales qui l’entourent et, au-delà, dans le cosmos qui l’embrasse. Il y a un gradient d’interprétation qui part du corps du sujet et s’éloigne concentriquement de plus en plus loin dans le monde. La première donnée irréductible et irréfragable du corps, anatomique et physiologique tout à la fois, c’est la différence des corps.
L’observable immédiat, sans l’usage d’instrument, c’est celui d’une reproduction animale sexuée, avec un sexe masculin et un sexe féminin anatomiquement ajustables. Tel m’est identique parce qu’il porte le même appareil sexuel, tel est différent parce qu’il porte un autre appareil sexuel que moi.
L’identique et le différent m’apparaissent pour cette raison qu’ils sont ancrés dans l’observation primordiale du corps humain comme les catégories princeps de la pensée. »

« […]
La cinquième possibilité ne s’est jamais trouvée réalisée : un même terme désignerait les germains [= enfants de lit entier, frère, sœur, c’est-à-dire ayant même père et même mère] et les cousins croisés [= enfants d’un frère et d’une sœur] tandis qu’un autre désignerait les cousins parallèles [= enfants de deux frères ou de deux sœurs]. Cela revient à dire que la conscience de l’identité ne peut pas passer par le changement de sexe, c’est-à-dire par le rapport collatéral d’un frère et d’une sœur, lequel induit la relation dite “croisée”. La notion d’identité se concentre sur la communauté de sexe qui entraîne le parallélisme des situations dans les générations consécutives, et ces deux traits sont universellement perçus comme étant de même nature.
Ainsi, la réalité concrète du donné historique et ethnographique désigne une lacune logique qui s’explique par ce que j’appelle la “valence différentielle des sexes”. La valence différentielle des sexes, qui implique la place différente des deux sexes sur une table de valeurs et plus généralement la dominance du principe masculin sur le féminin, découle de la différence observée des sexes et de leurs pouvoirs et fait que le rapport frère-sœur ne peut pas être à la base d’une identité parfaite. »

5 commentaires:

  1. étonnant cette même approche ?
    excuse je pensais pouvoir mettre une pièce jointe

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    1. Je ne prétends pas à l'originalité absolue. Comme beaucoup d'artistes, je recycle des images de toutes sortes, et je récupère des idées ici et ailleurs… Il m'importe seulement que le résultat "tienne" visuellement. Cordialement.

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  2. Si quelqu'un peux vous comprendre c'est bien moi j'aimerais vous faire découvrir mes travaux sur le sujet.
    je prépare un lien sur l'un de mes sites que je vous communiquerai dans quelques jours amicalement

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  3. Bonjour,
    Voici le lien sur ma démarche moins élaboré que la votre

    https://www.antoine-photographe.fr/abstraction-esthétisme/art-vidéo/graf/
    Coeurdialement

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