![]() |
Pigeon ne vole pas… Taille originale : 2 fois 21 x 29,7cm |
« L’art préhistorique possède quelque chose qui provoque toujours chez le spectateur, spécialiste ou béotien, l’étonnement et l’interrogation. Il suscite aussi une forme d’empathie visuelle, parce qu’il émeut et parle à notre imagination. D’abord c’est le contraste entre l’ancienneté que l’on accorde à ces manifestations artistiques, totalement oubliées de l’histoire, et la maîtrise des moyens mis en œuvre par les artistes qui nous surprend. Ensuite, nous sommes souvent déroutés par la multiplicité des formes d’expression de ces images qui oscillent sans fin entre réel et irréel, concret et abstrait, visible et invisible. Enfin, ces images éveillent la curiosité et suscitent mille questions tant elles dissimulent leur intention.
Le préhistorien est le témoin privilégié de ce spectacle paradoxal dont le sens échappe tandis que forme et technique se donnent - parfois magnifiquement - à voir. Ces images, si accessibles en apparence, sont pourtant si mystérieuses. Faute d’avoir accès à leur message – codé ? -, le préhistorien doit se contenter de l’infinité et de l’exubérance de leurs formes, mais il reste un peu sur sa faim. Alors que nous consommons au quotidien, sans y réfléchir, des flots d’images désincarnées, alors que nous admirons les œuvres d’art de nos musées pour leur beauté formelle ou pour leur place dans l’histoire sans nous interroger outre mesure sur ce qu’elles signifient vraiment, nous tentons sans cesse de comprendre les motivations et la signification de l’art préhistorique car il nous apparaît comme une formidable porte ouverte sur la vie spirituelle des sociétés et des hommes de la Préhistoire. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire