dimanche 9 juin 2019

Ethnologie/éthologie

Bernard, le responsable financier s’en est pris au service clients et plus particulièrement au secteur comm’ qui prétendait lancer une nouvelle campagne sur Internet. Bernard s’emporta : une telle campagne n’avait aucun sens, il fallait aller au contact des clients, nos produits étaient trop spécifiques, la fibre de verre, ça ne se vendait pas comme des boissons gazeuses… Il ne le dit pas, mais il pensait que les membres de ce service préféraient rester assis dans leur bureau à concevoir de belles affiches et de beaux visuels plutôt que d’aller démarcher les entreprises spécialisées susceptibles d’acheter nos produits. John, le responsable du service clients, renvoya la balle en signalant que nos produits étaient trop chers et souffraient de la concurrence asiatique. C’est sur les coûts qu’il fallait travailler. Mais répliquait Bernard, c’est justement une question de coût et, dans la période difficile qui était la nôtre, c’était absurde de lancer de nouvelles campagnes de communication aussi chères… Elisabeth, l’ingénieure en chef, se sentant mise en cause pour les frais de production, intervint pour signaler que le processus était déjà automatisé au maximum, et que toute réduction d’effectifs aurait une répercussion sur la qualité, précisément parce que le service clients ne ramenait plus que de petites commandes, très précises, qui demandaient à chaque fois une relance du processus avec de nouvelles spécifications. Comme responsable des ressources humaines, je n’avais pas grand-chose à dire. Si l’on prétendait encore une fois diminuer les salaires des ouvriers et employés, l’on devrait une nouvelle fois faire face à des blocages et des arrêts de travail…

Art public…

Bernard était visiblement le plus énervé, et je m’adressai à lui en premier : « Écoute, est-ce que tu veux me sodomiser ? Je pense que ça te fera du bien et que tu te sentiras mieux après… » Il me répondit brutalement en ouvrant son pantalon : « Oui, viens-là, je vais t’enculer et même te défoncer le cul, ma petite pute ! Mais d’abord tu vas me sucer à genoux. Allez, viens-là ! »

Je m’exécutai et, à genoux, je pris immédiatement sa bite en bouche. Elle gonfla instantanément entre mes lèvres, et je commençai à la pomper aussi rapidement que possible sans pouvoir cependant l’avaler en entier. Mais, tout à sa colère, Bernard me saisit par les cheveux et s’enfonça en moi jusqu’aux couilles, quitte à me faire m’étouffer et sangloter. Je bavai abondamment sur sa bite tandis qu’il allait et venait dans ma bouche sans ménagement. Il ricana : « C’est sûr que tu es le meilleur gestionnaire de ressources humaines que je connaisse ! »

Puis il me fit relever, me retourna comme une crêpe, fit tomber mon pantalon et entreprit de m’enculer après m’avoir couché sur le bord de la table. Il cracha sur sa bite juste avant de l’introduire entre mes fesses, mais il allait réellement m’éclater le cul avec un engin d’une telle dimension. Heureusement, en tant que responsable RH, j’avais toujours un tube de lubrifiant avec moi. Je sollicitai de sa part un minimum de bienveillance, et il accepta de lubrifier son robuste engin avant de me l’enfoncer dans le cul. « Mais oui, ma biche, je vais te baiser avec toute la délicatesse comptable dont je suis capable ! », dit-il avant de plonger son vit d’un seul mouvement entre mes fesses. Même lubrifié, celui-ci me défonça brutalement, mais, après quelques instants, je ne ressentis plus aucune douleur mais seulement l’agréable sensation de ses mouvements animaux. Bernard en profita pour saisir ma queue par en-dessous et la branler tout en la tordant par instants en me traitant de chienne en chaleur. Et il est vrai que je bandais sans retenue.

Voué à la démolition…
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Il ne me restait plus qu’à appeler John pour le convaincre de se joindre à nous et de sceller notre réconciliation professionnelle. Je lui promis de le sucer passionnément aussi longtemps qu’il le souhaiterait, et je l’assurai que j’avalerais tout le foutre qu’il voudrait bien m’octroyer. Ma proposition était sans doute plus convaincante qu’une campagne de communication sur Internet, et il se rapprocha bientôt pour que je le suce profondément. Il n’était pas dominé par la même colère brutale, et il m’encouragea plutôt à faire preuve d’investissement et de dextérité dans la tâche qui m’était confiée. Je n’hésitai pas à le sucer avec fougue, à lécher la hampe puis à avaler le gland, à pomper cette queue bien raide jusqu’aux couilles. Celles-ci étaient également l’objet de toute mon attention, et elles furent bientôt luisantes de salive.

Du coin de l’œil, je vis alors Elisabeth se départir de son altière attitude d’ingénieure en chef et s’installer au bord d’une chaise, les jambes écartées, les pieds relevés sur le bureau. Elle avait remonté sa jupe et baissé sa culotte noire qui pendait à présent à sa cheville gauche. Elle se branlait lentement en contemplant le spectacle que nous lui offrions. Bientôt, les deux querelleurs se mirent d’accord pour changer de position, me déshabiller entièrement et me faire coucher sur le dos au milieu de la table. Bernard, comme il le répétait, tenait absolument à me défoncer le cul, et celui-ci était en effet tellement ouvert que je sentais le battement régulier de ses couilles contre mes fesses. C’était terriblement excitant, surtout que John vint s’asseoir au-dessus de mon visage en m’ordonnant (à moins que ce ne fut qu’une suggestion !) de lui lécher les couilles avant de rendre un hommage profond à son cul. Beaucoup de foutre fut répandu, même si je ne souviens plus dans quel ordre. L’atmosphère professionnelle était en tout cas redevenue sereine et chacun put retourner avec une nouvelle motivation à ses tâches ordinaires.

Je rentrai dans mon bureau où je retrouvai Ousmane, le stagiaire burkinabé que j’avais accepté d’accueillir dans l’entreprise depuis une dizaine de jours. Je lui fis un compte-rendu succinct de la réunion à laquelle je venais de participer. Il n’était évidemment pas question qu’un stagiaire participe, même comme simple observateur, à ces réunions de direction qui abordaient notamment certaines questions personnelles. Il prit néanmoins de nombreuses notes dans le petit cahier vert qu’il avait toujours avec lui.

Puis l’ensemble de l’équipe des ressources humaines retourna à ses occupations ordinaires : établissement des horaires, vérification des prestations, plan de formation, demandes individuelles multiples… La semaine se déroula sans incidents majeurs. Ousmane s’intéressait aux occupations de chaque membre de l’équipe en évitant de trop déranger le travail. Les téléphones sonnaient régulièrement, et il était sans doute difficile pour lui de comprendre la teneur des discussions. Et puis chacun retournait à son écran d’ordinateur, bientôt plongé dans une lecture en apparence studieuse, interrompue seulement par la frappe de quelques lignes sur le clavier.

Espace muséal

Et puis les choses se précipitèrent. La réunion avec les représentants syndicaux se passa mal. On reparla d’augmentations salariales et l’on répondit que des investissements étaient nécessaires. De nouveaux engagements furent contestés alors que l’on voulait licencier des intérimaires. Je compris que l’info ne pouvait venir que de mon équipe. Quelqu’un, quelqu’une avait lâché des infos confidentielles, volontairement ou involontairement. L’on répliqua qu’aucune décision n’était encore prise. Un des délégués était particulièrement agressif. Il rappela des événements anciens dont personne ne se souvenait. Il ressassa le manque de confiance. J’étais excédé, constamment obligé cependant de mesurer mes propos. J’eus une parole malheureuse : les travailleurs étaient là pour travailler, pas uniquement pour se plaindre. Je dus m’excuser.

Je rentrai dans mon bureau furieux contre moi-même et contre l’équipe. Je convoquai Irina, Isabelle et Abdel dans mon bureau. Je ne savais pas si les portes et les parois vitrées empêchaient réellement les autres personnes du plateau d’entendre ce qui se disait, surtout si la colère faisait monter le ton des voix. Je compris rapidement que c’était Isabelle la source des fuites. Elle prétendait qu’il fallait jouer franc jeu, ne pas masquer les mauvaises nouvelles… Je lui répondis que c’était une question de timing, et que précisément elle, elle n’avait pas joué franc jeu avec moi… Ce n’était pas du travail d’équipe… Elle me reprocha de ne pas être assez souvent sur le terrain. Je m’emportai. C’était à elle d’y aller, sur le terrain. Moi, j’avais bien d’autres choses à gérer. Moi, j’étais disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures et sept jours sur sept. Elle répliqua que ce n’était pas vrai, que c’était vrai à une certaine époque mais plus maintenant, c’était Elisabeth qui intervenait le plus souvent quand il y avait un problème de production. « Toi, ajouta-t-elle, tu n’arrives que quand il y a une ouvrière qui se blesse la nuit, et c’est rarissime. » Sa mauvaise foi m’ulcéra : « Tu me traites de menteur ! tu dis que je mens, c’est ça, répliquai-je. Mais toi, toi, tu préfères… tu préfères boire des bières en regardant le foot et avoir des soirées tranquilles, c’est ça ! oui ! » Elle s’approcha soudainement de moi et je crus qu’elle allait me gifler. Irina se glissa entre nous et saisit Isabelle par les poignets : « On se calme, là. C’est un malentendu, juste une différence de timing, on ne va pas s’empoigner pour ça. » Elle appela Abdel à la rescousse. Parla un instant à l’oreille d’Isabelle. Puis se tourna vers moi.

« Tu veux que je te branle ? — Non, ça ne suffira pas, je suis trop énervé, tu as entendu comme elle m’a traité ? Elle m’a insulté, je suis sûr qu’elle m’aurait giflé… — Quoi alors ? tu veux me baiser ? tu veux baiser Abdel ? — Non, je veux la baiser, elle ! — Non, c’est pas une bonne idée, ça. Tu ne vas pas être gentil, tu vas être brutal comme un chimpanzé… alors que tu es plutôt du genre lapin frétillant, non ? Tu as besoin d’une chatte accueillante plutôt, hein ! » Puis elle se retourna vers Isabelle qui embrassait déjà Abdel.

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Tout le monde se déshabilla. Irina se coucha en me faisant face sur le grand canapé dont le dossier avait été rabattu au sol, tandis qu’Isabelle s’allongeait à côté d’elle mais en sens inverse, écartant les jambes pour se faite pénétrer par Abdel de l’autre côté. Irina prit les choses en main et commença à me branler. Puis, quand je fus suffisamment dur, elle frotta mon gland contre sa chatte qui fut rapidement trempée. Elle faisait aller ma bite de haut en bas, le long de sa chatte. Elle me glissa à l’oreille : « Détends-toi, tu as tout ton temps, tu vas me baiser longuement tout à ton aise… » C’est elle encore qui me fit pénétrer quand elle estima qu’elle était suffisamment mouillée. Je m’enfonçai en elle. C’était bien sûr délicieusement chaud et humide. Je jetai un coup d’œil sur Abdel qui allait et venait dans le grand corps d’Isabelle. Malgré ma colère, je ne pus m’empêcher d’être troublé à la vue de cette femme magnifique à la peau blanche, aux longs cheveux noirs, aux seins gonflés, aux formes arrondies et fermes, à la toison noire aussi contre laquelle venait battre le bas-ventre d’Abdel. Sa queue allait et venait entre les cuisses ouvertes comme moi-même j’allais et venais dans le ventre d’Irina. Je déclenchai la sono à distance pour que nous puissions entendre le célèbre « Erbarme dich, mein Gott » de la Passion de Saint Matthieu de Bach et donner un peu d’élévation et d’apaisement à nos âmes tourmentées. Vivaldi et la Stravaganza apporteraient ensuite de la légèreté à nos élans lubriques.

J’embrassai Irina dans le cou. Elle m’embrassa sur la bouche. Je caressai ses cheveux, ses épaules, ses seins menus, ses hanches minces et dures. Je saisis ses fesses rondes et fermes. Elle m’accompagnait de mouvements secs et nerveux mais intenses. Même si, appuyé sur mes deux jambes, je pouvais la pénétrer facilement, ses bras et ses jambes étaient agrippés à moi d’une telle façon qu’elle manœuvrait pour me sentir venir en elle à son rythme. Elle me baisait plus que je ne la baisais avec une passion communicative. J’avais envie d’elle, j’avais envie de baiser encore et encore avec elle jusqu’à l’épuisement total de mes ressources humaines.

Mais elle décida de changer de position et de stratégie. Elle se releva et vint se positionner tête-bêche à quatre pattes au-dessus d’Isabelle, offrant sa chatte à lécher à sa collègue. Abdel et moi les regardions faire sans intervenir. Je détournai un instant le regard de ce spectacle estimable et j’aperçus à travers la vitre Ousmane en train de nous observer. Je l’invitai d’un signe de la main à nous rejoindre, mais il déclina l’invitation. Je lui refis un signe mais il me sourit en refusant à nouveau de la tête. Il sembla se détourner mais je vis qu’il continuait à nous observer. Cette fois, il ne notait rien dans son petit carnet qu’il tenait pourtant toujours à la main.

Je me repositionnai derrière Irina (à quatre pattes donc), frottant ma bite au bord de sa chatte, commençant à la pénétrer avec une douce insistance. Le visage d’Isabelle (couchée sur le dos) m’apparut en-dessous des fesses de sa collègue. Cela m’excita. Je m’enfonçai lentement dans la chatte offerte. Puis je me retirai tout aussi lentement. Le visage d’Isabelle apparaissait et disparaissait à chaque mouvement. Sa bouche ouverte, sa langue en action sur le clito d’Irina m’échauffaient les sangs. J’aurais voulu jouir immédiatement et me répandre sur ce visage offert. Mais comme responsable des ressources humaines, il m’incombait de rester maître de mes émotions et de privilégier la libre expression de la jouissance chez mes collègues. Abdel s’était lui aussi remis à l’ouvrage. Son corps musclé à la peau mate était couvert de légères gouttes de sueur.

Je proposai à Irina de l’enculer, ce qu’elle accepta, mais elle jouit bientôt sous les habiles coups de langue d’Isabelle. Abdel se retira et, à son tour, entreprit de lécher la chatte d’Isabelle. Elle jouit bientôt de façon équitable.

partie de foot

Je m’étais retiré du cul d’Irina et attendais la suite des événements. La colère nous avait-elle vraiment quittés, Isabelle et moi ? On se retrouva face-à-face. Elle me dit : « Allez ! couche-toi par terre, je vais te faire jouir. » Je lui obéis et elle vint se placer debout au-dessus de moi, les jambes légèrement écartées. Je crus qu’elle allait s’accroupir mais elle m’ordonna : « Branle-toi et ouvre la bouche ». Je devinai instantanément ce qu’elle allait faire mais, en même temps, je ne parvenais pas à imaginer qu’elle fût capable d’une telle audace. Ses deux collègues à côté d’elle, elle attendit un court instant avant de commencer à me pisser dessus. Le jet m’éclaboussa le torse, le visage, les cheveux, puis elle le dirigea plus précisément vers ma bouche en m’ordonnant encore : « Avale ! ». Son audace me transcenda, et, en quelques secondes à peine, j’éjaculai quelques longs jets qui me parurent suffisamment puissants pour devoir s’élever jusqu’à ses fesses et ses cuisses ouvertes, même si ce fut certainement une illusion. Elle se vengeait manifestement, elle me punissait de toute sa colère passée, mais elle savait aussi que l’humiliation serait finalement moindre que l’excitation qui m’envahirait au même moment. Je me relevai. Je la traitai de salope, elle me traita de pervers. Le ressentiment avait disparu. Ousmane nous observait toujours mais prenait à nouveau quelques notes. Je ne comprenais pas pourquoi il ne nous avait pas rejoints. Son impassibilité m’impressionnait mais me paraissait également un peu étrange.

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Le travail reprit. Les jours se succédèrent, les réunions s’enchaînèrent. Ousmane m’accompagnait dans la mesure du possible, me posait de multiples questions et notait consciencieusement mes réponses. Il eut l’occasion de questionner des collègues directs ou plus lointains. Je dus lui faire un organigramme commenté de toute l’entreprise. Il m’interrogea plus particulièrement sur la manière dont j’envisageais les rapports hiérarchiques. Il notait rapidement mes réponses dans son carnet mais s’abstenait de tout commentaire. Il avait toujours le même visage sérieux, le même regard concentré et, par instants, un léger sourire aux lèvres.

Son stage dura six semaines après lesquelles il dut retourner au Burkina. Il me remercia de ma collaboration, et je le remerciai de l’intérêt qu’il avait longuement porté à notre entreprise et à nos activités. Je lui demandai de nous envoyer son rapport de stage, une fois qu’il serait terminé. Il me le promit.

La situation de l’entreprise restait mauvaise. Il fallait envisager de nouveaux départs, une augmentation de la productivité, une rationalisation des activités… Mais les branches mortes avaient déjà été coupées. Une rencontre avec les syndicats fut à nouveau mise sur pied. Les représentants du personnel nous traitèrent de menteurs. Ils affirmèrent que nous étions au courant depuis longtemps des projets de restructuration. C’était faux, mais nos arguments ne convainquirent pas. La décision était prise et irrévocable. La réunion se termina sans accord avec une colère qui montait rapidement.

En sortant de la rencontre, je fus pris à partie par des ouvriers qui m’attendaient à l’extérieur. Ils me repoussèrent dans le local de réunion. Le ton monta rapidement. Je m’énervai. Je ne contrôlais plus la situation. Personne ne m’arracha ma chemise comme c’était arrivé il y a quelques années à un directeur des ressources humaines fuyant une meute déchaînée devant les caméras. Mais je dus quand même baisser pavillon. Je fus obligé de consentir à de multiples gestes de conciliation et d’ouverture. Toute superbe était désormais ignorée. Je cédai aux multiples exigences qui m’étaient exprimées. Deux employées également présentes s’en prirent aux attributs de ma fonction, ce qui déclencha une hilarité générale. Je m’activai encore et encore pour satisfaire les multiples demandes qui m’étaient faites. Je renonçai à toute fierté et à toute idée de résistance. Je fus longuement assiégé de tous les côtés. Les uns et les autres se succédèrent pour me faire rendre gorge ou, à défaut, pour satisfaire leurs plus vifs instincts. Finalement, je refusai de modifier le protocole d’accord proposé par la direction mais je dus me soumettre à une véritable cérémonie de contrition sous la forme d’un bukkake de foutre et de pisse mêlés. Chacun et chacune put ainsi me faire part de son ressentiment, alors même que leurs revendications sur leur avenir salarié restaient insatisfaites.

Pour la direction, l’essentiel était acquis. Même si personne ne fit allusion au déroulement de la négociation, Christine me fit part de la satisfaction générale qui régnait dans les sphères dirigeantes. Seule l’ingénieure en chef, Élisabeth évoqua brièvement ses difficultés à mettre en œuvre les réductions de personnel décidées. Les contrôles de qualité allaient s’en ressentir. Il faudrait sans doute envisager que certains ou certaines prestent des heures supplémentaires, ce qui risquait de créer de nouvelles tensions.

Erbarme dich, mein Gott

Le travail reprit. Je croisais régulièrement des ouvriers et des ouvrières qui m’adressaient un sourire entendu. Finalement, je pouvais me dire que j’avais bien assuré comme responsable des ressources humaines et que j’avais réussi à rétablir une forme d’harmonie au sein de l’entreprise. Harmonie était sans doute trop fort. Au moins une forme minimale d’entente. L’été approchait, et les vacances prochaines devraient faciliter le retour au rythme normal des choses.

Quelques semaines plus tard, Christine me convoqua dans son bureau sans préciser de motif. Elle me demanda de fermer soigneusement la porte et s’adressa à moi presque à voix basse. Elle me montra une espèce de tiré-à-part d’une vingtaine de pages. Je reconnus le nom d’Ousmane. Elle me demanda si j’en avais connaissance. Mais non, c’était la première fois que je voyais ce texte. Elle me conseilla de le lire rapidement mais en toute discrétion. Elle me reverrait quand je l’aurais fait. Un peu désorienté, je retournai dans mon bureau.

Le texte que je lus m’étonna, me stupéfia même, avant de me faire pleurer. Ousmane n’était pas, je le compris rapidement, un stagiaire en ressources humaines mais un ethnologue formé dans une des plus prestigieuses universités d’Afrique occidentale. Il était venu nous observer sous une fausse identité, ce qu’il justifiait par un long développement méthodologique en prétextant la nécessité de ne pas adopter un regard en surplomb qui aurait modifié nos comportements et attitudes. Il citait notamment à ce propos l’ouvrage de Robert Linhart, L’Établi, que j’avais lu au cours de mes études mais que j’avais rapidement oublié. L’article que je tenais entre les mains était un travail scientifique qui rendait compte de l’ensemble de ses observations et interprétations. Tout ce qu’il rapportait était sans doute exact, mais les faits évoqués étaient recouverts d’un vernis qui me les rendaient étranges sinon étrangers. Et même si je n’étais pas cité nommément, je dus me reconnaître dans le portrait extrêmement dénigrant qu’il faisait d’un responsable des ressources humaines.

Sous le regard de l’ethnologue, j’apparaissais, nous apparaissions comme des êtres primitifs, soumis à des pulsions brutales, incapables de nous contrôler et de nous conduire de façon rationnelle. Nous étions, selon ses dires, constamment submergés par des passions et des émotions bestiales. Il y voyait dès lors la cause essentielle de la décadence technologique et scientifique de toute notre société qui désormais ignorait la rigueur et le contrôle de soi pourtant nécessaires au développement civilisationnel évoqué par Norbert Elias. Assoiffés de plaisir, hostiles à toute régulation, nous obéissions aux désirs les plus superficiels, les plus immédiats, les plus futiles sans aucune vision d’avenir ni auto-contrainte raisonnable. Pour lui, le déclin de l’empire européen était tout aussi manifeste que celui de l’Empire romain. Par delà ces considérations générales, il prenait l’exemple de notre entreprise, secouée selon lui par des crises multiples qui toutes se résolvaient à travers des orgies bestiales. Et il évoquait à plusieurs reprises un responsable multipliant les actes impudiques pour rétablir un semblant d’harmonie au sein du groupe. La seule comparaison possible aux yeux de l’ethnologue était celle des communautés de bonobos où les relations sexuelles servent à apaiser les tensions et les conflits. Selon lui, aucune société humaine n’avait régressé à ce point vers des comportements aussi animaux. Mais, si chez ces chimpanzés, les rapports étaient brefs et furtifs, il constatait que, dans notre entreprise, ces actes de débauche prenaient des formes extrêmement variées et duraient de longues minutes et parfois des heures. Il soulignait que des actes de toutes natures et d’une incroyable perversité étaient commis à ces occasions, souvent entre individus du même sexe. Il précisait à mon propos que je ne respectais en effet aucune division ni hiérarchie sexuelle, et qu’il fallait plutôt me considérer comme une animale constamment en chaleur, multipliant les provocations érotiques, offrant ses orifices corporels à tout un chacun ou chacune pour susciter un apaisement qui s’apparentait en réalité à de l’abêtissement.

J’étais consterné. Tout mon travail de relations humaines était réduit à un comportement primitif, sans que ne soient relevés l’investissement personnel qu’il impliquait ni les bénéfices en termes de paix sociale et même de santé publique qu’il entraînait. Je ne savais que faire de toute cette étude. Le lendemain matin, je sollicitai un entretien avec Christine. Elle me rassura. Il s’agissait d’un article universitaire qui n’aurait sans doute que peu d’écho sinon aucun. Les lecteurs de ce type de publications scientifiques devaient se compter sur les doigts d’une main pour autant qu’aucun journaliste ne s’en empare. Et il y avait peu de chances que ce soit le cas, étant donné le peu d’intérêt que notre région désormais arriérée suscitait en Afrique. Après tout, il ne faisait que conforter des préjugés à notre encontre déjà largement répandus. Mon air déconfit la fit finalement sourire, et elle me proposa alors de me sucer. C’était après tout, me dit-elle, une technique très efficace pour stimuler les équipes. Elle se mit à genoux pour soulever ma jupette à carreaux (un vêtement que j’affectionnais à l’époque) et entamer une fellation efficace. Je bandai rapidement. La honte et le dépit s’effacèrent de mon esprit. Elle me suçait avec un entrain exceptionnel. Je lui demandai bientôt si elle accepterait que je la sodomise. « Oui, tu peux me la mettre dans le cul, mais de façon exceptionnelle, juste pour te faire remonter le moral. Moral qui est déjà bien haut d’ailleurs ! » ajouta-t-elle en riant. Elle se pencha au-dessus du bureau, abaissa son pantalon et dirigea ma bite entre ses fesses. Je lui demandai encore si je pouvais utiliser des gros mots. Et je pus la traiter ouvertement de salope, de chienne et de putain tout en m’enfonçant jusqu’aux couilles dans son cul. Elle était aussi excitée que moi, et les autres employés présents sur le plateau qui nous regardaient déjà depuis un moment à travers les baies vitrées durent également entendre nos cris et nos gémissements de plaisir. L’un d’entre eux n’hésita d’ailleurs pas à se déculotter et à se masturber en face de moi jusqu’a ce que la vitre soit couverte de son foutre. Cet éclat de jouissance provoqua bientôt la mienne et je me répandis dans le cul ouvert de Christine. Après avoir repris mes esprits, je lui dis que c’était sans aucun doute la meilleure sodomie que j’avais connue.

Elle acquiesça même si je devinai qu’elle voulait surtout me rasséréner. Elle m’ordonna cependant de me mettre à quatre pattes, la mini-jupe à carreaux relevée sur le dos, pour me soumettre à mon tour à une vigoureuse pénétration anale. Il n’était pas question en effet que je puisse affirmer que j’avais bien enculé la directrice générale ! Elle prit dans le tiroir de son bureau, un gode-ceinture qu’elle attacha au bas de son ventre avant de s’agenouiller derrière moi. L’engin était de belle dimension, et il fallut un long moment pour que je puisse le prendre en entier. Les employées aux alentours applaudirent quand l’obstacle fut définitivement franchi, alors que les mots de l’article d’Ousmane me revenaient de manière lancinante à l’esprit : animale en chaleur, pulsions bestiales, comportements obscènes et impudiques…

*

La journée s’acheva. Je retournai chez moi à pied comme je le faisais chaque jour. L’été était chaud et étouffant. La saleté de la ville était à nouveau visible, et les ordures envahissaient les multiples recoins tout au long des rues. Les herbes folles poussaient entre les pavés disjoints.

Dans le porche d’un immeuble à l’abandon, je remarquai un clochard que je n’avais jamais croisé jusque-là. C’était un grand Noir, musclé, complètement nu au milieu des cartons étalés autour de lui. Il se masturbait sans considération pour d’éventuelles personnes aux alentours. Je ne pus m’empêcher de contempler sa bite luisante, noire et gonflée, qui n’arrêtait pas de gonfler et de durcir. Elle me parut énorme (comparativement à la mienne en tout cas) et d’une singulière beauté. C’était une vision particulièrement excitante malgré la double jouissance dont j’avais profité le matin même. J’avais envie de prendre cette bite en bouche, de goûter sa saveur salée, de la sentir s’enfoncer jusqu’au fond de ma gorge… Il continuait à se masturber à son aise, sans affectation, avec de grands gestes décontractés, mais quand je m’approchai de lui, il me lâcha d’une voix claire : « Tire-toi de là, Alexandre. Tu me fais de l’ombre ! »

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