Les travaux reproduits ici sont parfois anciens, parfois récents et ne sont pas présentés dans leur ordre chronologique. Le but de ce blog n'est pas seulement de les présenter (ou de les exhiber) mais aussi de les modifier en fonction de cet objet médiatique qu'est le blog. L'exposition modifie l'objet artistique lui-même, en particulier par le processus de la numérisation qui permet de transformer à volonté les caractéristiques de l'image.
dimanche 26 août 2012
le primitif d'une nouvelle époque
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dimanche 19 août 2012
En souvenir
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taille du dessin original : 24 x 32 cm |
« Je prenais des clichés plus compromettants. J'installais un Nikon automatique sur un pied pour conserver une trace de nos activités sexuelles. Il ne détestait pas la présence de l'appareil. Il jouait avec la peur qu'un jour les images soient divulguées. L'objectif le stimulait. Un frisson le parcourait à chaque fois que l'obturateur clignait, une chair de poule dont je pouvais palper le grain quand le latex ne gainait pas sa peau.
Rentrée chez moi, j'en sélectionnais quelques-unes pour les retirer sur mon imprimante. »
dimanche 12 août 2012
Rêve prolongé
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Diptyque orange taille originale : 24 x 34 cm |
« Oui, vous êtes impatient... vous exigez presque...
— Ecoutez-moi, écoutez-moi ! criai-je, pour l'interrompre. Pardonnez-moi si je parle encore de travers... Mais voilà : je ne peux pas ne pas venir demain. Je suis un rêveur ; j'ai si peu de vie réelle que des minutes comme celle-là, celle que je suis en train de vivre, elles me sont si rares que je ne peux pas ne pas les répéter dans mes rêveries. Je rêverai de vous toute la nuit, toute la semaine, toute l'année. Je viendrai ici demain, coûte que coûte, oui, ici, à cet endroit précis, à la même heure, et je serai heureux en me souvenant de ce qui s'est passé. Cet endroit à lui seul m'est déjà cher. J'ai déjà comme cela deux ou trois autres lieux à Petersbourg. Une fois, je me suis même mis à pleurer à cause d'un souvenir, comme vous... Qui sait, peut-être, vous aussi, il y a dix minutes, vous pleuriez à cause d'un souvenir ? Mais, pardonnez-moi, je me suis encore oublié ; peut-être, un jour, avez-vous été particulièrement heureuse, ici...
— Bon, dit la jeune fille, je crois que je viendrai demain, moi aussi, à dix heures. Je vois que je ne peux déjà plus vous l'interdire... Le fait est qu'il faut que je sois ici ; ne pensez pas que je vous fixe un rendez-vous ; je vous préviens que je dois être ici, pour moi-même. Mais voilà... bon, cela, je vous le dis tout net ; ce n'est pas grave si, vous aussi, vous venez. »
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