mardi 29 juillet 2025

Une prolifération des genres

Lutter contre les contenus « préjudiciables » ?
« La bourgeoisie culturelle est, aujourd’hui, un environnement privilégié pour la formation de pratiques corporelles et de discours sur le changement d’identification genrée, soutenue par des collectifs militants structurés depuis quelques années autour de la critique queer (dont le refus de la binarité du genre au profit d’une prolifération des genres constitue un axe central), par des pratiques culturelles subversives et festives compatibles avec d’autres pratiques propres à ce milieu social. Leurs référents ne sont pas d’abord français mais tournés vers les États-Unis et sont relayés sur les réseaux sociaux et dans des lieux de sociabilité parisiens, comme il n’en existe (à ma connaissance) ni en milieu rural ni dans les cités d’habitat social périurbaines. Le répertoire de la fille non binaire procure une échappatoire à l’alternative étroite, asphyxiante, du genre, en raison de l’émergence d’une mobilisation collective internationalisée qui, de ce fait, a tous les atours d’une avant-garde et se trouve dès lors particulièrement appropriable par ce segment de la bourgeoisie, dont une part de la reproduction sociale s’appuie sur la légitimation culturelle de nouvelles avant-gardes1. Le fait que j’ai enquêté dans ce segment de l’espace social en dernier ne permet pas de mesurer la diffusion des formes de subversion ou de contestation queer au sein des populations vivant aujourd’hui sur les lieux de mes deux premiers terrains [rural et populaire] - dont il est difficile de penser qu’ils y soient totalement étanches (à cause notamment de la puissance de diffusion, en particulier sur ce type de sujet, des réseaux sociaux dont on sait qu’ils ne sont pas utilisés seulement dans les classes dominantes) sans que l’on en sache vraiment plus pour l’instant, faute d’enquête spécifique sur ce sujet.
La fille non binaire vient compléter la galerie des filles bonshommes et autres garçons manqués, comme une possibilité d’échapper au stigmate de la pute [particulièrement répandu à l'adolescence] par le refus du grime de la-féminité mais, contrairement au garçon manqué et à la fille bonhomme, la fille non binaire n’est pas prisonnière de l’enfance : en faisant de ses traits masculins une revendication, un acte volontariste, culturel et politique, elle permettait, sur mon troisième terrain [la bourgeoisie], de mettre à distance le stigmate sans interférer avec le passage à l’âge adulte. »
1. Pierre Bourdieu, La Distinction, 1979.
Un nouvel imprimatur
Reprise ancienne
Taille originale : 21 x 29,7 cm

jeudi 24 juillet 2025

célestement suavement

Homme-objet ?
Taille originale : 29,7 x 21 cm ;
32 x 24 cm et 24 x 32 cm

À une petite catin qui s’était endormie
Tu es calme
Tu t’immerges au lisse
sommeil des enfants
comme dans un bain onctueux.
Et ton souffle bouge si peu
qu’on te croirait
célestement
suavement,
morte.
Pourquoi serais-tu inquiète ?
Pas plus qu’une plante
tu n’éprouves ta vie.
Pourquoi serais-tu souillée ?
tu fais ton inconscient baiser
par un prêt dédaigneux.
Pourquoi serais-tu pensante ?
Tu existes.
Et ton ventre sent bon comme un pommier d’avril.
Perspective post-coloniale ?

 

lundi 14 juillet 2025

Les préliminaires étaient lancés

Gros plan
Taille originale : 29,7 x 21 cm
« Au dessert, l’ambiance se détendit et Béatrice mit de la musique. Ritualités, spiritualités : on s’offrit d’abord aux secousses galvaniques de la nuit à peine nubile, verte comme une jeune mangue. Puis tout s’adoucit ; la lune mûrit, prête à tomber du ciel. Nous pendions aux bras d’heures cotonneuses, vestibules de somptueux rêves qu’on ne faisait qu’à condition de rester éveillés. Dans l’appartement, de moins en moins de mots se dirent. Il n’y eut bientôt plus même - entre les tintements de verres tardifs ou de vaporeux rires hissés de la rue, et dans les quelques secondes de prose impeccable qui séparaient deux chansons -, il n’y eut bientôt plus même que l’archaïque parole : souffles et lenteur, regards et frôlements, incitations suspendues, appels, contre-feux, signes celés, langages en attente du Langage ; il n’y eut bientôt plus même que les lucidités de l’ivresse. J’entendis peut-être le bris d’un verre qu’un corps - le mien ? - avait fait chuter en dansant. Ensuite, il n’y eut plus d’heures ; ce fut cela, la vraie nuit.
Ce qui devait arriver arriva alors : la maîtresse des lieux a proposé ou suggéré (à moins qu’elle n’ait exigé, je ne suis plus sûr) qu’on baise. Mais pas ici, dit-elle. Ici il y a le Christ. Venez. Et elle a tourné les talons et s’est dirigée vers la chambre. Musimbwa a fait quelques pas à sa suite, comme un chien somnambule. Je ne bougeai pas. Il s’arrêta, se retourna vers moi et devina mes intentions.
— Déconne pas, camarade. Pas maintenant. Viens. On va enfin voir la gueule de l’ange cubiste. On va lui refaire le portrait. On va enfin savoir s’il s’appelle Michel ou Djibril ou Lucifer. Un three-some fabuleux nous attend. Viens.
Je fis non de la tête, et m’assis pour signifier que c’était un refus irrévocable. Musimbwa a paru hésiter une demi-seconde, puis il m’a dit, sur un ton qui tenait à la fois du conseil et de la menace : Faye, les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l’occasion, jamais à celui qui la manque.
— Rocco Siffredi ?
— Non.
— Robert Mugabe.
— Non.
— Je sais : DSK !
— Bien tenté. Mais non. Talleyrand.
Interpellation
Taille originale : 29,7 x 21 cm
Il est ensuite allé vers son destin dans la chambre de Béatrice et je suis resté seul dans le salon, mollement enfoncé dans le fauteuil, ivre et légèrement triste, en pensant que je ne savais rien de Talleyrand hormis qu’il boitait comme le diable et qu’on lui prêtait beaucoup d’esprit ; quelques minutes ont ainsi passé et j’ai voulu changer d’avis et les rejoindre, mais mon orgueil me retint : c’eût été ridicule, voire honteux, de revenir sur une telle décision, une décision qui engageait mon honneur et ma parole, or celle-ci était déjà posée ; je n’ai donc pas bougé et, un instant plus tard, j’ai commencé à entendre, à intervalles réguliers, mais jamais au même moment, Béatrice soupirer et Musimbwa feuler, et j’en déduisis que les préliminaires étaient lancés, puis je n'ai plus entendu que Béatrice geindre, et ses chairs (ses puissantes cuisses, en l’occurrence) étouffer Musimbwa, qui réussissait toutefois, de temps en temps, à sortir la tête de l’étau pour remplir ses poumons d’air avant de replonger dans l’inconnu, vers les réserves liquides de Béatrice qu’il gamahuchait gourmandement, et tout cela était bien clair dans mes oreilles, sous mes yeux : leurs deux corps qui s’échauffaient, leurs respirations de plus en plus courtes et brutales, la fine sueur et les cristaux de sel sur leur peau, oui, je voyais tout cela sans le vouloir, alors j’ai dit qu’il fallait lutter, que je devais me ressaisir et penser à des choses qui m’absorberaient tellement que j’échapperais aux bruits en provenance de la chambre, résolution qui sembla avoir provoqué mes amis, car à peine avais-je commencé à chercher un sujet où j’aurais pu enfouir mon esprit que Béatrice commença à gémir et Musimbwa à haleter et le lit à grincer et les chairs à s’entrechoquer en faisant le bruit de deux babouches qu’on frappe l’une contre l'autre, et merde j’ai dit, ça commence, et à compter de cet instant j’ai essayé de me concentrer pour trouver une question qui m’aurait diverti ou fait réfléchir, mais rien ne marchait, tous les voiles dont je tentais de couvrir mon esprit se déchiraient comme du papier à cigarette par la présence bruyante de Béatrice (qui hululait désormais) et Musimbwa (qui gueulait en lingala de poétiques obscénités auxquelles je comprenais quelques mots qu’il m’avait appris : Nkolo, pambola bord oyo. Yango ne mutu eko sunga mokili...) ; en tout cas ils sont bien lancés, me disais-je, ils ont un bon rythme, pas monotone du tout, varié tout en restant accessible, mais il faut que tu te reprennes, Diégane, il faut que t’arraches ton esprit à tout ça, essaie de lire par exemple, rentre dans un livre, tiens, et là j’ai eu la tentation d’ouvrir Le Labyrinthe de l’inhumain pour m’y perdre, c’est-à-dire m’y abriter, mais je me suis ravisé car je savais que c’était peine perdue : je n’arriverais pas à lire avec ce bruit, d’autant plus qu’il ne s’amenuisait pas, il gagnait au contraire en intensité : le bruit de l’amour physique, la cantilène des corps jeunes et vigoureux, la vrombissante salle des machines de la baise radicale, et je l’entendais, ce bruit, je l’entendais pour sûr, Béatrice qui barrissait et Musimbwa qui glapissait, Bomanga, Béa, Bomanga, et moi qui regrettais d’être ainsi, toujours trop timide, trop compliqué, trop retenu, trop détaché, trop cérébral, trop Edmond Teste, trop enfoncé dans une fière et bête solitude,
Projection
j’ai donc fermé les yeux, décidé à subir ma souffrance, résigné à attendre que ça passe et finisse, car tout finit par passer, tout fuit, tout s’en va, tout s’écoule, 𝝅𝜶𝝊𝝉𝜶 𝝆𝜺𝜾, a dit le sage Héraclite, alors soit, me dis-je, fermons les yeux et attendons que panta rhei, mais aussitôt m’étais-je retiré sous mes paupières comme un enfant sous sa couette qu’une idée, ou plutôt une envie, puissante, me vint : il fallait que je les tue, il fallait que j’entre dans la chambre armé d’un couteau et que j’enfonce la lame dans ce corps, car il n’y avait de toute évidence plus qu’un seul corps dans la chambre, réunifié par le grand désir dont j’étais exclu et qu’il fallait donc que je crève, avec méthode et patience et précision, comme un assassin professionnel, là dans le cœur, là dans le ventre, là dans l’aorte, et de nouveau dans le cœur pour être bien sûr que cette saloperie tenace qui fait tant de mal aux hommes cesse de puiser, puis dans le sexe, et au flanc aussi ; bien sûr j’éviterais de toucher au visage car le visage est un territoire sacré, un temple qu’aucune violence ne doit profaner, le Visage est le signe de l’Autre, l’image de son interpellation souffrante lancée, à travers moi, à toute l’Humanité, j’ai un peu lu Levinas à une époque, mais je frapperais ce corps partout ailleurs jusqu’à ce qu’il arrête de jouir ou jouisse vers la mort, dans les transports suprêmes de l’épectase ; voilà l’envie que j’avais pour me délivrer du bruit qui me torturait — Béatrice mugissait et Musimbwa mugissait aussi — et, justement, voyez comment la providence divine pourvoyait à mes lugubres desseins, il y avait un gros couteau qui traînait sur la crédence de la cuisine, il me suffisait de m’en emparer pour reprendre le contrôle des choses, et je commençai à sourire à l’idée de ce qui allait se passer, j’élaborai de complexes scénarios macabres dignes du meilleur fait divers, mais alors, au moment même où je m’apprêtais à me lever pour aller prendre mon arme, j’ai senti une présence proche, vivante ; je rouvris les yeux et vis devant moi Jésus-Christ qui bougeait sur la grande croix fixée au mur et, par réflexe, même si je ne suis pas chrétien, même si je suis un pur animiste sérère qui croit d’abord aux Pangols et à Roog Sèn (Yirmi inn Roog u Yàl !), je me suis signé et j’ai attendu, je n’avais étrangement pas peur, j’étais simplement un peu surpris, mais je croyais aux apparitions et à la manifestation physique de la transcendance, alors j’ai attendu que Jésus finisse de se déclouer et de descendre de sa croix, ce qu’il fit avec beaucoup d’élégance et d’agilité vu les circonstances, après quoi il s’assit sur le canapé qui me faisait face, releva le diadème d’épines ensanglantées qui lui tombait sur les paupières, et jeta sur moi son regard doux et bleu, havre où je me suis aussitôt réfugié ; cependant la tête du lit cognait avec fureur contre un mur, To liama ti nzala ésila, Nzoto na yo na yanga, etutana moto epela, maman, mais je n’y accordais plus d’importance, car seul comptait celui qui était là, et sans ouvrir la bouche il m’a parlé, il m’a parlé par la vox cordis et cela me consolait de toute la misère de l’âme, renvoyait au néant mes pulsions de meurtre, ma détresse, ma minable petite jalousie, ma solitude ; c’étaient des phrases simples mais profondes dont lui seul avait le secret, et je les ai écoutées malgré les cris que cadençaient les claques d’une fessée, j’ai écouté le Christ et profité de son enseignement, de ses paraboles que tout écrivain eût aimé écrire ; il a parlé longtemps puis il s’est tu et on a tous deux pris des nouvelles de la chambre, le point d’orgue semblait proche et on n’arrivait plus à distinguer qui faisait quoi dans le concert aigu des hurlements, j’ai regardé Jésus et, une demi-seconde, j’ai cru voir dans son regard l’envie d’aller lui aussi dans la chambre, mais j’ai dû rêver ou être possédé par le diable pendant cette demi-seconde, d’autant que le Fils de l’Homme a dit dans la tierce suivante qu’il devait partir, que d’autres âmes égarées requéraient sa présence ; il s’est donc levé, sa lumière divine m’a ébloui, je lui ai demandé s’il avait besoin d’aide pour retourner sur la croix qu’il occupe depuis deux mille ans, je proposai de lui faire la courte échelle par exemple, mais il a ri (que le rire du Christ est balsamique et bon) et il a dit : Je crois que je peux y arriver, et en effet il y arriva, il parvint à se recrucifier seul, qu’on ne me demande pas comment mais il a fait ça, je l’ignore, après tout il est capable d’étonnantes choses, en tout cas il s’est recloué sous mes yeux et, au moment même où Béatrice et Musimbwa atteignaient le sommet dans un tonnerre déchaîné, le Christ, avant que son visage ne retourne à son expression douloureuse, passionnée et doublement millénaire, m’a regardé et m’a dit (cette fois il a ouvert la bouche) : Je l’aurais refait.
«Le masochiste partage la jouissance de la fureur exercée contre sa personne…»
Sur ces mots sublimes, sans même me laisser le temps de lui poser d’autres questions (j’aurais bien aimé qu’il me donne des précisions sur l’art de la transsubstantiation, par exemple, ou qu’il me décrive la vue au sommet du Golgotha), il est reparti, et l’appartement fut plongé dans un horrible vide, l’angoissant vide du monde que venait de quitter Dieu. Combien de temps s’est-il écoulé pendant sa visite ? Il m’est impossible de le dire, comme j’étais incapable de savoir la durée de ma silencieuse immobilité dans le fauteuil après son départ. Plus aucun bruit n’arrivait de la chambre. Le corps était peut-être déjà endormi. Ou mort. On verra, j’ai dit. Puis je me suis levé, j’ai pris Le Labyrinthe de l’inhumain et je suis rentré chez moi. »
Plan d’ensemble
Taille originale : 24 x 32 cm

vendredi 11 juillet 2025

Regarder / être regardé

Violence artistique
Taille originale : 29,7 x 21 cm et 24 x 32 cm
«  Nous devrons limiter l’investigation concernant le destin des pulsions au cours du développement et de la vie aux seules pulsions sexuelles, mieux connues de nous. L’observation nous apprend que les destins des pulsions sont les suivants :
  • Le renversement dans le contraire.
  • Le retournement sur la personne propre.
  • Le refoulement.
  • La sublimation.
Comme je n’ai pas l’intention de traiter ici de la sublimation, et que le refoulement exige, lui, un chapitre particulier, il ne nous reste qu’à décrire et discuter les deux premiers points. En tenant compte des motifs qui s’opposent à ce que les pulsions suivent directement leur cours, on peut aussi présenter les destins de pulsions comme des modes de la défense contre les pulsions. Le renversement dans le contraire, à y regarder de plus près, se résout en deux processus distincts, le retournement d’une pulsion, de l’activité vers la passivité, et le renversement quant au contenu. Les deux processus, étant essentiellement différents, sont donc à traiter séparément.
En soirée…
Des exemples du premier processus sont fournis par le couple d’opposés sadisme-masochisme et voyeurisme-exhibition. Le renversement ne concerne que les buts de la pulsion ; à la place du but actif : tourmenter, regarder est installé le but passif : être tourmenté, être regardé. Le renversement quant au contenu ne se trouve que dans le seul cas de la transformation de l’amour en haine.
Le retournement sur la personne propre se conçoit facilement en considérant que le masochisme est précisément un sadisme retourné sur le moi propre et que l’exhibition inclut en plus le fait de regarder le corps propre. L’observation analytique ne laisse subsister aucun doute sur le fait que le masochiste partage la jouissance de la fureur exercée contre sa personne, et l’exhibitionniste la jouissance de qui observe sa mise à nu. L’essentiel dans le processus est donc le changement d’objet, le but demeurant non modifié.
Femme puissante
Il ne peut cependant nous échapper que, dans ces exemples, retournement sur la personne propre et retournement de l’activité vers la passivité, se rejoignent ou coïncident. Pour clarifier ces relations, une investigation plus approfondie est indispensable. » […]
Contrôle de soi
« Des résultats assez différents et plus simples sont fournis par l’investigation d’un autre couple d’opposés, les pulsions qui ont pour but regarder et se montrer (voyeur et exhibitionniste dans le langage des perversions). Ici aussi on peut mettre en place les mêmes stades que dans le cas précédent :
  1. Regarder, en tant qu’activité dirigée sur un objet étranger ;
  2. Abandon de l’objet, retournement de la pulsion de regarder sur une partie du corps propre, en même temps que le renversement en passivité et la mise en place du nouveau but : être regardé ;
  3. Installation d’un nouveau sujet auquel on se montre pour être regardé par lui.
Il n’est guère douteux non plus que le but actif survient avant le but passif, que regarder précède l’être-regardé. Mais il y a une divergence importante par rapport au cas du sadisme, en ce que, pour la pulsion de regarder, on reconnaît un stade encore antérieur à celui désigné sous a [la violence à l'égard d’une personne prise pour objet]. La pulsion de regarder est en effet, au début de sa mise en activité, auto-érotique ; elle a bien un objet, mais elle le trouve sur le corps propre. C’est plus tard seulement qu’elle est conduite (par la voie de la comparaison) à échanger cet objet avec un objet analogue du corps étranger (stade a). Or ce stade préliminaire est intéressant en ce que c’est de lui que procèdent les deux situations du couple d’opposés résultant, selon que le changement s’opère à l’un ou l’autre endroit. Voici quel pourrait être le schéma de la pulsion de regarder :
𝜶 Regarder soi-même un membre sexuel=un membre sexuel regardé par la personne propre
𝜷 Regarder soi-même un objet étranger (plaisir de regarder actif) 𝜸 un objet propre regardé par une personne étrangère (plaisir de montrer, exhibition)

[…] »
L’étrange destin des pulsions