dimanche 5 mai 2013

Post-modernisme…

dessin erotique pornographique gay bondage sodomie
taille originale : 32 x 24
« Le post-modernisme est un phénomène complexe et contesté, dont l’esthétique résiste par conséquent à toute définition claire et consensuelle. Néanmoins, certains thèmes et certains traits stylistiques sont largement reconnus comme caractéristiques, ce qui ne veut pas dire qu’ils soient absents des œuvres d’art modernistes. Parmi ces caractéristiques, citons en particulier la tendance au recyclage et à l’appropriation des matériaux d’autrui plutôt qu’à l’originalité, le mélange éclectique des styles, l’adhésion enthousiaste à la nouvelle technologie et à la culture de masse, le défi lancé aux notions modernes d’autonomie esthétique et de pureté artistique, et l’accent mis sur la localisation temporelle et spatiale plutôt que sur l’universalité et l’éternel. »

samedi 4 mai 2013

Éducation bourgeoise

dessin erotique pornographique lesbiennes cunnilingus
taille du dessin original : 24 x 34 cm
« L’éducation de la femme est fort soignée. Elle se fait généralement au couvent, alors que celle de l’homme est confiée au lycée et à l’université ; car le bourgeois, anticlérical lui-même, considère que la religion doit faire partie de l’éducation féminine, comme les arts d’agrément : elle est un sûr garant de sa moralité et par conséquent de la stabilité du foyer à laquelle il tient en ce qui la concerne ; aussi les jeunes filles de la haute bourgeoisie sont-elles confiées aux Dames du Sacré-Cœur, ou plus rarement à des pensionnats privés, dans lesquels elles apprennent dessin, musique, broderie, tapisserie et danse. Étudier le piano sera la marque distinctive de la jeune bourgeoise, comme le latin pour le jeune bourgeois ; quant à la conviction que la religion est “affaire de femmes”, elle régnera dans la bourgeoisie jusqu’au milieu du XXe siècle. »
dessin erotique pornographique lesbiennes cunnilingus

Et par ailleurs :

« Les réussites saint-simoniennes sont incontestables. L’impulsion donnée à l’industrie apparaissait de façon éclatante lors de l’Exposition universelle de 1867, et l’intérêt suscité généralement par les préoccupations industrielles peut être mesuré par le chiffre des entrées à cette exposition qui s’élève à 15 millions, alors que celle de 1855 n’avait réuni qu’un peu plus de 5 millions de visiteurs. D’autre part, le commerce extérieur de la France aura passé de 2,6 milliards en 1847 à 5,8 milliards en 1861. En un siècle, entre 1780 et 1880, le commerce international aura décuplé.
Mais on ne voit pas que “l’amélioration du sort des classes pauvres”, pour s’exprimer comme Saint-Simon, ait résulté de cet élan décisif vers une production accrue. “Malgré les fortunes considérables qu’ils [les manufacturiers] font et dont nous sommes les chevilles, ils ne pensent pas à nous, comme si nous n’existions pas”, lit-on dans une pétition des filtiers de Lille en 1856. Cela montre qu’en dépit du préjugé d’“inconscience”, les ouvriers sont, au contraire, parfaitement lucides quant au phénomène qui s’accomplit devant eux : l’industrie textile arrivant à son “point optimal” alors que les salaires des travailleurs restent des salaires de misère ; en une année comme 1854, où la récolte a été peu abondante et où tous les vivres ont manqué, “la prospérité industrielle, fouettée par la hausse des prix, contraste avec la misère ouvrière causée par elle”. Si les périodes de crise et de contraction se traduisent immédiatement par une baisse des salaires, l’inverse n’est pas vrai, et tel procureur général, ayant étudié pendant trois ans la fabrication normande, tire cette conclusion : “Les industriels de la Seine-Inférieure, uniquement préoccupés de maintenir ou d’accumuler d’incroyables bénéfices, maintenaient ou baissaient les prix des filés et des fabriqués alors qu’ils obtenaient presque pour rien la matière première… Tel fabricant gagnait, par an, deux millions de francs sans que le peuple payât un centime moins cher le vêtement qui le couvrait.” À croire que la trop fameuse “loi d’airain” des salaires connaissait quelque défaut dans son mécanisme, comme celle qui aurait dû réajuster la production aux besoins. Et le phénomène avait été relevé dès 1830 dans une brochure émanant d’un membre de la classe ouvrière, un typographe : “Les machines, écrivait-il, acculent les ouvriers à la misère, les empêchent même d’acheter les produits que ces machines permettent, soi-disant, de produire à meilleur marché que le travail manuel”, pour conclure : “La liberté fait fabriquer en France les plus beaux draps du monde, mais ses défenseurs sont couverts des haillons les plus dégoûtants.”
Si bien qu’en cette période de grande activité, la disproportion ne fait que s’accuser entre une richesse économique sans cesse accrue et un état social en complète stagnation : la prospérité ne correspond à aucun bien-être pour l’ensemble de ceux qui composent la nation. De toute évidence, le bien public a fini par devenir, sinon ennemi du bien commun, du moins complètement étranger à ce bien commun qui, en d’autres temps, avait dû être le souci majeur de ceux qui exerçaient quelque pouvoir. On connaît le célèbre parallèle de Carlyle entre les richesses de l’Angleterre et les 2 millions d’Anglais pourrissant dans les workhouses, sans compter les 1 140 000 indigents que nourrit le pays dans le même temps. G. Duchêne, de son côté, montrait, en 1869, comment les pays les moins développés au point de vue industriel étaient aussi ceux où le “paupérisme” était inexistant. Bien que la situation ait notablement évolué à notre époque, il n’est pas sans intérêt de relever que, encore au milieu du XXe siècle, les pays où la misère est la plus répandue — certaines régions d’Amérique du Sud, par exemple — sont aussi ceux dans lesquels s’est développé un petit nombre de fortunes colossales, l’expansion industrielle étant ici hors de cause.
« Imaginer une multiplicité d’interactions possibles, d’organisations possibles, de modes émotionnels, affectifs, possibles, avec toutes les personnes… »
Le mécanisme des hausses et des baisses de salaires est facilement observable dans les événements qui suivent le traité de 1860 instaurant le libre-échange ; coïncidant avec la guerre de Sécession qui détermine une “crise du coton”, les effets de ce traité sont de paralyser quelque peu l’industrie, mais ces effets sont grossis démesurément par les industriels et se traduisent par des baisses de salaires, une diminution notable des heures de travail, et, pour quelques manufacturiers, par la fermeture des usines qu’ils préfèrent “laisser en chômage plutôt que de risquer leurs capitaux”. Les mesures prises pour remédier à la misère profonde qui s’ensuit montrent que peu de progrès ont été faits en réalité dans le sens de l’organisation du travail. On entreprend quelques grands travaux, pour lesquels une loi viendra en 1863 ouvrir des crédits ; surtout, on organise des comités de bienfaisance, d’ailleurs maigrement alimentés. Mais, lorsqu’une amélioration se produit, en 1864, et qu’une année plus tard la crise se dénoue, les augmentations de salaires sont insignifiantes et ne sont accordées qu’après déchaînement de grèves et de désordres parfois sanglants, comme ceux qui devaient se produire à Roubaix en 1867, à Mulhouse en 1870.
Car la grève et les moyens violents restent pratiquement le seul recours des travailleurs. Recours qui continue à les mettre hors la loi puisque le droit de grève ne sera finalement reconnu qu’en 1864. Dans le même temps, la loi de 1849 continuait à réprimer le “délit de coalition” ; il faudra attendre près de vingt ans, jusqu’en 1867, pour qu’elle soit abrogée. Dès lors, les associations professionnelles, sans être formellement légales, seront tolérées ; on sait que les syndicats ne devaient être officiellement autorisés qu’en 1884. Nous avons vu comment les associations patronales, elles, jouissaient d’un libre développement, témoin le Comité des forges et l’Union nationale du commerce et de l’industrie, fondés dès 1858, ou les quelque soixante-dix chambres syndicales de patrons qui existaient à la fin du second Empire.
Enfin, le livret ouvrier est institué et rendu obligatoire en 1854 ; il instaurait une dangereuse emprise sur la personne même du travailleur et devait donner lieu à des abus parfois criants : ainsi, dans certains centres textiles, le contremaître garde les livrets ouvriers et ne les rend à ceux qui désirent changer d’usine que contre un travail supplémentaire qui ne leur est pas payé.
Aussi bien est-ce durant cette période du second Empire que, face à l’internationalisme des capitaux, se crée la Ière Internationale ouvrière. Le congrès de Genève, en 1866, voit s’opposer les deux courants principaux : proudhoniens et mutualistes, partisans de la propriété individuelle, marxistes, partisans de la propriété collective ; on sait comment le deuxième congrès, celui de Bâle, décidera en faveur de cette dernière tendance.  »
« un terme militant, celui de "transpédégouine", invoque toute une dimension politique »