mardi 1 août 2023

Exercice de réécriture littéraire

Point sensible
Taille originale : 29,7 x 21 cm

Mettez au féminin le texte suivant, puis donnez-en une version lesbienne.

« Les hommes qui poursuivent une multitude de femmes peuvent aisément se répartir en deux catégories. Les uns cherchent chez toutes les femmes leur propre rêve, leur idée subjective de la femme. Les autres sont mus par le désir de s’emparer de l’infinie diversité du monde féminin objectif.
L’obsession des premiers est une obsession romantique : ce qu’ils cherchent chez les femmes, c’est eux-mêmes, c’est leur idéal, et ils sont toujours et continuellement déçus parce que l’idéal, comme nous le savons, c’est ce qu’il n’est jamais possible de trouver.
Comme la déception qui les pousse de femme en femme donne à leur inconstance une sorte d’excuse mélodramatique, bien des dames sentimentales trouvent émouvante leur opiniâtre polygamie.
L’autre obsession est une obsession libertine, et les femmes n’y voient rien d’émouvant : du fait que l’homme ne projette pas sur les femmes un idéal subjectif, tout l’intéresse et rien ne peut le décevoir.
Et précisément cette inaptitude à la déception a en soi quelque chose de scandaleux. Aux yeux du monde, l’obsession du baiseur libertin est sans rémission (parce qu’elle n’est pas rachetée par la déception).
Comme le baiseur romantique poursuit toujours le même type de femme, on ne remarque même pas qu’il change de maîtresses ; ses amis lui causent de perpétuels malentendus car ils ne perçoivent pas de différence entre ses compagnes et les appellent toutes par le même nom.
Dans leur chasse à la connaissance, les baiseurs libertins s’éloignent de plus en plus de la beauté féminine conventionnelle (dont ils sont vite blasés) et finissent immanquablement en collectionneurs de curiosités. Ils le savent, ils en ont un peu honte et, pour ne pas gêner leurs amis, ils ne se montrent pas en public avec leurs maîtresses. »
Toucher du doigt
Taille originale : 21 x 29,7 cm
« Les femmes qui poursuivent une multitude d’hommes peuvent aisément se répartir en deux catégories. Les unes cherchent chez tous les hommes leur propre rêve, leur idée subjective de l’homme. Les autres sont mues par le désir de s’emparer de l’infinie diversité du monde masculin objectif.
L’obsession des premières est une obsession romantique : ce qu’elles cherchent chez les hommes, c’est elles-mêmes, c’est leur idéal, et elles sont toujours et continuellement déçues parce que l’idéal, comme nous le savons, c’est ce qu’il n’est jamais possible de trouver.
Comme la déception qui les pousse d’homme en homme donne à leur inconstance une sorte d’excuse mélodramatique, bien des messieurs sentimentaux trouvent émouvante leur opiniâtre polygamie.
L’autre obsession est une obsession libertine, et les hommes n’y voient rien d’émouvant : du fait que la femme ne projette pas sur les hommes un idéal subjectif, tout l’intéresse et rien ne peut la décevoir.
Et précisément cette inaptitude à la déception a en soi quelque chose de scandaleux. Aux yeux du monde, l’obsession de la baiseuse libertine est sans rémission (parce qu’elle n’est pas rachetée par la déception).
Comme la baiseuse romantique poursuit toujours le même type d’homme, on ne remarque même pas qu’elle change d’amant ; ses amies lui causent de perpétuels malentendus car elles ne perçoivent pas de différence entre ses compagnons et les appellent tous par le même nom.
Dans leur chasse à la connaissance, les baiseuses libertines s’éloignent de plus en plus de la beauté masculine conventionnelle (dont elles sont vite blasés) et finissent immanquablement en collectionneuses de curiosités. Elles le savent, elles en ont un peu honte et, pour ne pas gêner leurs amies, elles ne se montrent pas en public avec leurs amants. »
Espace muséal inoccupé
« Les femmes qui poursuivent une multitude de femmes peuvent aisément se répartir en deux catégories. Les unes cherchent chez toutes les femmes leur propre rêve, leur idée subjective de la femme. Les autres sont mues par le désir de s’emparer de l’infinie diversité du monde féminin objectif.
L’obsession des premières est une obsession romantique : ce qu’elles cherchent chez les femmes, c’est elles-mêmes, c’est leur idéal, et elles sont toujours et continuellement déçues parce que l’idéal, comme nous le savons, c’est ce qu’il n’est jamais possible de trouver.
Comme la déception qui les pousse de femme en femme donne à leur inconstance une sorte d’excuse mélodramatique, bien des femmes sentimentales trouvent émouvante leur opiniâtre polygamie.
L’autre obsession est une obsession libertine, et les autres femmes n’y voient rien d’émouvant : du fait que la femme ne projette pas sur les femmes un idéal subjectif, tout l’intéresse et rien ne peut la décevoir.
Et précisément cette inaptitude à la déception a en soi quelque chose de scandaleux. Aux yeux du monde, l’obsession de la baiseuse libertine est sans rémission (parce qu’elle n’est pas rachetée par la déception).
Comme la baiseuse romantique poursuit toujours le même type de femme, on ne remarque même pas qu’elle change d’amante ; ses amies lui causent de perpétuels malentendus car elles ne perçoivent pas de différence entre ses compagnes et les appellent toutes par le même nom.
Dans leur chasse à la connaissance, les baiseuses libertines s’éloignent de plus en plus de la beauté féminine conventionnelle (dont elles sont vite blasés) et finissent immanquablement en collectionneuses de curiosités. Elles le savent, elles en ont un peu honte et, pour ne pas gêner leurs amies, elles ne se montrent pas en public avec leurs maîtresses. »

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