Vieux frère ! |
« Les derniers siècles de la civilisation humaine, c’est un fait peu connu mais significatif, avaient vu l’apparition en Europe occidentale de mouvements inspirés par une idéologie d’un masochisme étrange, dite “écologiste” bien qu’elle n’eût que peu de rapports avec la science du même nom. Ces mouvements insistaient sur la nécessité de protéger la “nature” contre les agissements humains, et plaidaient pour l’idée que toutes les espèces, quel que soit leur degré de développement, avaient un “droit” égal à l’occupation de la planète ; certains adeptes de ces mouvements semblaient même à vrai dire prendre systématiquement le parti des animaux contre l’homme, éprouver plus de chagrin à l’annonce de la disparition d’une espèce d’invertébrés qu’à celle d’une famine ravageant la population d’un continent. Nous avons aujourd’hui un peu de mal à comprendre ces concepts de “nature” et de “droit” qu’ils manipulaient avec tant de légèreté, et nous voyons simplement dans ces idéologies terminales un des indices du désir de l’humanité de se retourner contre elle-même, de mettre fin à une existence qu’elle sentait inadéquate. »
nature/culture - humain/non-humain ? |
« Quant à l’amour, il ne fallait plus y compter : j’étais sans doute un des derniers hommes de ma génération à m’aimer suffisamment peu pour être capable d’aimer quelqu’un d’autre, encore ne l’avais-je été que rarement, deux fois dans ma vie exactement. Il n’y a pas d’amour dans la liberté individuelle, dans l’indépendance, c’est tout simplement un mensonge, et l’un des plus grossiers qui se puisse concevoir; il n’y a d’amour que dans le désir d’anéantissement, de fusion, de disparition individuelle, dans une sorte comme on disait autrefois de sentiment océanique, dans quelque chose de toute façon qui était, au moins dans un futur proche, condamné. »
Taille originale : deux dessins 21 x 29,7 cm & un autre 29,7 x 42 cm |
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