taille originale : 29,7 x 21 cm (dessin avec teinte numérique) |
« Dans ces descriptions par les poètes platoniciens de la fin du Moyen Âge, tout comme dans les œuvres d’art qu’elles ont inspirées, Amour, Amore, Frouwe Amour, Venus Cupido, ou l’Amour sous quelque nom qu’on le désigne, n’est jamais aveugle ; et il ne saurait l’être sous la perspective de ces Platoniciens qui croient que la plus noble des émotions pénètre jusqu’à l’âme humaine par le plus noble des sens. La poésie médiévale s’y réfère très fréquemment : “Et c’est de la vue qu’il prend naissance”, ou “Et les yeux tout d’abord suscitent l’Amour”, ou encore : “C’est à travers la forme visible qu’il atteint l’intellect”. Un commentateur de Pétrarque au XVIe siècle fait observer en parlant de l’image de l’Amour que l’on donnerait prise aux critiques si l’organe par lequel l’amour naît et ravit de plaisir (c’est-à-dire l’œil) était aveugle au lieu d’être beau, “car le principe de l’amour n’est autre que la beauté, et la beauté est toute lumière au regard”. »
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