taille originale : 24 x 34 cm |
« Dans son Dialogue sur le Beau et le Pittoresque (Essay on the Picturesque, As Compared With The Sublime and The Beautiful, 1794), Sir Uvendale Price se livre ainsi à un singulier éloge de la beauté d’une jeune femme de son voisinage qu’il compare à celle de la maison “pittoresque” qu’elle habitait : “Elle se tenait droite, en vérité, contre les murs, mais ses traits se partageaient quelque chose de leur irrégularité et ses yeux avaient une légère tendance à croiser leurs regards, comme les toits du vieux presbytère. Sa peau était claire, ses dents blanches et propres, quoiqu’elle ne fussent pas plantées avec une totale régularité, avec cela un air d’honnêteté et de gaîté qui faisait qu’en dépit des irrégularités on la regardait avec plaisir”. Ce dernier mot est important car il ouvre la question du goût du laid et de son érotique irrégulière : “Vous [pouvez] penser comment l’âge et l’abandon inscriront leur marque sur elle comme sur la maison, et comment elle deviendra tout simplement pittoresque, quand ses joues seront légèrement creusées, son teint basané et ses dents plombées.” On n’est plus loin du moment où Victor Hugo fera l’éloge du laid, conçu comme partie d’un ensemble qui nous échappe, et où le romantisme signera la fin de la domination théorique de la pensée classique. »
taille originale : 34 x 24 cm |
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