taille originale : 21 x 29,7 cm |
Il s'assit de l'autre côté du bureau mais en biais pour que celui-ci ne constitue pas un obstacle entre elle et lui. Il commença hypocritement en parlant du travail.
« Tout est prêt pour la soirée de demain ? La liste des invités est clôturée ? L’arrivée du groupe est confirmée ? »
Elle le rassura. Elle avait tout vérifié. Tout devait se passer comme prévu.
« Tu n'as pas besoin d'aide ? Tu ne veux pas un stagiaire supplémentaire pour vérifier la liste des invités ?
— Non ça ira. C'est gentil de ta part de t'inquiéter. Mais ça ira.
— Oui. D'ailleurs ce n'est pas mon boulot en fait. C'est juste que je m'inquiète. »
Il décida d'enfoncer un coin.
« Je m'inquiète un peu pour toi. Oui. D’ailleurs, je peux te poser une question plus personnelle? »
Il savait qu'elle attendait quelque chose de personnel étant donné les échanges très familiers qui étaient déjà les leurs. Il fallait d'abord la décevoir. Ou la désorienter.
« Tu ne travailles pas trop? Tu termines toujours tard au bureau, tu es souvent la dernière. Attention au burn-out ! ajouta-t-il en souriant. Dans ce cas, je serais responsable même si tu ne dépends pas directement de moi.
— Non, non. C'est moi qui me disperse en fait. Je procrastine un peu. »
C'était le moment de passer aux choses sérieuses.
« Ah bon. Au fait, ça n'a rien à voir, mais j'ai l'impression qu'il y a une connexion plus particulière entre nous. Entre toi et moi. Plus personnelle. Je me trompe ?
— Euh non non… sans doute. Tu veux dire quoi ?
— Du désir. Du désir. Ça et rien d'autre. Sois sincère, je le suis. J'ai envie de toi. Et toi ? »
Elle hésita un bref instant. « Oui, moi aussi. J’ai envie de mieux te connaître.
— Non, dis les choses clairement. Je veux savoir si tu as envie de moi. Et jusqu’où tu as envie d’aller. »
Il parlait calmement, prêt à essuyer un refus. Mais, cette fois, il voulait être sincère, et direct, et qu’elle le soit aussi.
« Oui, j’ai sans doute envie de quelque chose de plus… » Quelque chose de plus ! une formule précautionneuse pour ne pas se laisser aller complètement, comme une bouée de sauvetage qu’elle garderait à portée de main. Et elle avait sans doute envie… sans doute ! Lui il n’avait pas de doute et il allait la bousculer, la faire plonger, lui montrer ce que c’est que le désir, intense et sans vergogne.
Il commença. Il aurait voulu plonger son regard, faire front, ne pas détourner les yeux un seul instant, mais il n’y réussit pas vraiment. Il n’était pas aussi maître de lui-même qu’il ne le pensait. Mais il réussit à débiter sa tirade sans trop d’hésitation.
« J’ai envie de toi, mais j’ai envie de toi complètement, absolument, sans retenue. Cela signifie que je veux que tu sois complètement disponible, complètement soumise à mes désirs. Tu dois m’obéir, tu dois exécuter tous mes ordres, répondre à toutes mes exigences, satisfaire tous mes désirs. L’égalité en matière sexuelle, ça n’existe pas. J’exige de mes partenaires qu’elles se donnent entièrement, qu’elles m’ouvrent tous leurs trous, qu’elles me prennent dans tous leurs orifices. N’aie pas peur, ce n’est pas du sadisme, mais une domination, une domination totale et surtout une soumission absolue de ta part. Je veux que tu sois mon esclave. Je ne frappe pas, je ne fouette pas, j’exige juste l’obéissance, une obéissance inconditionnelle. C’est moi qui t’indiquerai ce que tu dois faire, et comment tu dois le faire. Tu peux refuser de faire certaines choses, mais tu dois t’excuser de n’être pas capable de le faire. Parce que tout ce que je te demanderai, je suis capable de le faire. Je te lécherai le cul, j’enfoncerai ma langue au fond de ton trou, tu me pisseras dans la bouche et je boirai ta pisse, j’écarterai les fesses et tu me défonceras le cul. Et j’exigerai la même chose de toi. Je t’ordonnerai de me sucer la bite, de me lécher les couilles et d’enfoncer ta langue dans le trou de mon cul. Je ne te forcerai jamais à faire quelque chose, il n’y aura aucun geste brutal ou violent de ma part, juste des ordres. Je t’ordonnerai et tu m’obéiras. Tu te donneras, tu t’abandonneras, tu te soumettras, tu feras les gestes, tu écarteras les fesses, tu ouvriras ton cul, ta chatte ou ta bouche. Tu avaleras. Tu lécheras, tu branleras, tu resteras immobile quand j’éjaculerai sur ton visage. Tu me diras Oui, maître. Et puis, il y aura les mots. Je parlerai beaucoup, j’utiliserai des mots orduriers mais ce sont en fait des éloges. La sexualité exige que l’on renverse la valeur des choses et des mots. Je te traiterai de putain, de salope et de chienne. Mais seules des femmes exceptionnelles méritent ces titres. Tu devras être une putain parce que tu te donneras complètement, tu ne te refuseras en aucune manière, tu reconnaîtras que tout ce que j’exige de toi, de ton corps, de tes orifices est légitime. Tu seras une salope parce que tu aimeras tout ce que je te ferai, tu aimeras être traitée ainsi, être fourrée, bourrée, baisée, enculée, couverte de foutre, de cyprine et de pisse, tu jouiras de t’abandonner entièrement et sans retenue. Enfin tu seras une chienne, une chienne soumise, obéissante, une esclave, implorante. Tu écarteras les jambes, tu me donneras ta chatte, tu exhiberas ton clito, tu ouvriras les fesses, tu marcheras à quatre pattes, tu t’agenouilleras devant moi, tu me laisseras mettre les doigts dans ta chatte et ma bite dans ton cul, tu seras attachée au milieu du lit, et tu t’abandonneras complètement. »
Il avait parlé d’une seule traite, ayant appris tout ce propos par cœur, bafouillant un peu mais suffisamment assuré pour ne pas laisser paraître sa panique.
Albertine répondit brièvement : « C’est un peu perturbant. »
Il fit un nouvel effort et se dressa debout devant elle : « Si tu as vraiment envie de moi, comme tu l’as dit, mets-toi à genoux. »
Elle lui jeta un bref regard.
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