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De vrais hommes ?
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[Dans les années 1950, en Europe occidentale]
« Le sexe était le grand soupçon de la société qui en voyait les signes partout, dans les décolletés, les jupes étroites, le vernis à ongle rouge, les sous-vêtements noirs, le bikini, la mixité, l’obscurité des salles de cinéma, les toilettes publiques, les muscles de Tarzan, les femmes qui fument et qui croisent les jambes, le geste de se toucher les cheveux en classe, etc. Il était le premier critère d’évaluation des filles, les départageait en “comme il faut” et “mauvais genre”. La “cote de moralité” affichée à la porte de l’église pour les films de la semaine ne concernait que lui.
Dans ces conditions elles étaient interminables les années de masturbation avant la permission de faire l’amour dans le mariage. Il fallait vivre avec l'envie de cette jouissance qu’on croyait réservée aux adultes et qui réclamait d'être satisfaite coûte que coûte en dépit de toutes les tentatives de diversion, les prières, en portant un secret qui rangeait parmi les pervers, les hystériques et les putains.
Il était écrit dans le Larousse :
Onanisme : ensemble des moyens adoptés pour provoquer artificiellement la jouissance sexuelle. L’onanisme détermine souvent des accidents très graves ; aussi devra-t-on surveiller les enfants à l’approche de la puberté. Les bromures, l’hydrothérapie, la gymnastique, l’exercice, la cure d’altitude, les médications martiales et arsenicales, etc. seront tour à tour employés.
Dans le lit ou les vécés, on se masturbait sous le regard de la société entière.
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Tenir le manche Taille originale : 21 x 28,1 cm et 28,1 x 21 cm |
Les garçons étaient fiers de partir au régiment et on les trouvait beaux en soldats. Le soir du conseil de révision, ils faisaient la tournée des cafés pour célébrer la gloire d’être reconnus comme de vrais hommes. Avant le régiment, ils étaient encore des gamins et ne valaient rien sur le marché du travail et du mariage. Après, ils pourraient avoir une femme et des enfants. »
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Transformations masculines |
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