taille originale : 29,7 x 21 |
— Il ne faut pas concevoir la pornographie comme une représentation du monde, ni même comme une idéologie, ni encore moins comme l’expression de fantasmes cachés… La pornographie est une création culturelle comme la musique, la danse classique, la peinture… ou plutôt c’est un sous-culture… sous-culture parce que ce n’est pas reconnu comme une haute culture, c’est comme comme le rap ou le tricot… mais sous-culture aussi parce que la création est limitée, enfin, c’est un domaine assez limité… et puis ça ne prétend pas à l’universalité… Oui un peu comme les performances artistiques : il y a des spectateurs qui adorent, d’autres que ça ennuie et d’autres enfin qui détestent. Oui, il faut vraiment comprendre la pornographie comme une performance artistique. Pas seulement parce que le corps sexué est souvent présent dans les performances, mais parce qu’il s’agit de créations. De créations avec son propre corps (et celui des autres).
Le fist fucking par exemple. On dit que c’est une invention, peut-être même la seule invention, de la pornographie au 20e siècle. Mais c’est une création : il y a un avant et un après, il y a un événement inédit… C’est d’ailleurs cela qui fait l’intérêt de la pornographie, c’est pour cela qu’on regarde de la pornographie : on veut voir quelque chose qu’on n’a jamais vu… Tous les amateurs de pornographie peuvent évoquer cela : une scène qui a agi sur eux comme une révélation, ils ont vu quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu, le sexe féminin pour la première fois, une sodomie en gros plan, une femme prise par trois mecs en même temps, une bouche dans laquelle on pissait, un visage sur lequel on éjaculait, un corps attaché entièrement livré à la débauche…
Mais dès qu’on décrit, dès qu’on utilise des mots, on réduit la pornographie à du déjà-vu, du déjà-connu… On ne voit que la répétition des mêmes gestes (élémentaires), des mêmes positions, des mêmes attitudes, mais ce qui importe pour tout amateur du genre, c’est l’aspect créatif… on crée quelque chose qu’on n’a jamais vu et qui suscite l’excitation…
C’est un genre culturel, tu vois, comme la bande dessinée… La bande dessinée n’est réductible à rien d’autre, ce n’est pas autre chose qu’elle-même, ce n’est pas une image de la réalité, ni au contraire un mensonge… Prends l’exemple d’un gag… un gag dans une bande dessinée… Si c’est un bon gag, c’est une invention, et c’est ça qui nous fait rire, c’est quelque chose qu’on n’a jamais vu, jamais entendu (du moins de cette façon-là) et c’est ça qui nous fait rire. Tu ne vas pas reprocher à un gag de déformer la réalité, d’en donner une image fausse…
Il faut d’abord comprendre la bande dessinée en elle-même, dans ce qu’elle est, dans ses caractères propres avant d’envisager ses relations avec ce qui n’est pas elle, le monde, l’idéologie, les fantasmes, que sais-je : il y a des gags racistes, je le sais bien, mais le gag est une création indépendante, le « mécanisme » du gag est une création… Et il y a des gags antiracistes ou anarchistes ou autres. Comme la bande dessinée, la pornographie est faite de genres, genres de sexualité mais également genres esthétiques comme le style léché hollywoodien où pas un poil ne dépasse ou au contraire genre « amateur » un peu crade dans les corps représentés comme dans l’image… Et bien entendu, chaque genre se développe à son rythme propre puis s’épuise… Et le renouvellement est plus ou moins important avec des ruptures et des innovations plus ou moins marquées mais il faut voir la pornographie comme un art, comme une création artistique !
Mais dès qu’on décrit, dès qu’on utilise des mots, on réduit la pornographie à du déjà-vu, du déjà-connu… On ne voit que la répétition des mêmes gestes (élémentaires), des mêmes positions, des mêmes attitudes, mais ce qui importe pour tout amateur du genre, c’est l’aspect créatif… on crée quelque chose qu’on n’a jamais vu et qui suscite l’excitation…
C’est un genre culturel, tu vois, comme la bande dessinée… La bande dessinée n’est réductible à rien d’autre, ce n’est pas autre chose qu’elle-même, ce n’est pas une image de la réalité, ni au contraire un mensonge… Prends l’exemple d’un gag… un gag dans une bande dessinée… Si c’est un bon gag, c’est une invention, et c’est ça qui nous fait rire, c’est quelque chose qu’on n’a jamais vu, jamais entendu (du moins de cette façon-là) et c’est ça qui nous fait rire. Tu ne vas pas reprocher à un gag de déformer la réalité, d’en donner une image fausse…
Il faut d’abord comprendre la bande dessinée en elle-même, dans ce qu’elle est, dans ses caractères propres avant d’envisager ses relations avec ce qui n’est pas elle, le monde, l’idéologie, les fantasmes, que sais-je : il y a des gags racistes, je le sais bien, mais le gag est une création indépendante, le « mécanisme » du gag est une création… Et il y a des gags antiracistes ou anarchistes ou autres. Comme la bande dessinée, la pornographie est faite de genres, genres de sexualité mais également genres esthétiques comme le style léché hollywoodien où pas un poil ne dépasse ou au contraire genre « amateur » un peu crade dans les corps représentés comme dans l’image… Et bien entendu, chaque genre se développe à son rythme propre puis s’épuise… Et le renouvellement est plus ou moins important avec des ruptures et des innovations plus ou moins marquées mais il faut voir la pornographie comme un art, comme une création artistique !
— Je suis bien d’accord avec toi, et je vais d’ailleurs t’enculer artistiquement, te défoncer le petit chef œuvre pictural qui te sert de trou du cul et te le défigurer à la manière d’un Picasso !
— Le ridicule de tes comparaisons artistiques me désole même si je dois avouer que mon cul t’appartient entièrement.
— Je t’encule, mon petit pédé. Moi je pratique l’art brut !
taille originale : 29,7 x 21 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire