mercredi 13 août 2025

Un dernier remède à nos maux…

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Taille originale : 2 fois 29,7 x 21 cm
« Les dieux sont seuls à ne connaître ni la vieillesse ni la mort. Tout le reste subit les bouleversements qu’inflige le Temps souverain. Ne voit-on pas dépérir la force de la terre comme dépérit la force d’un corps ? La loyauté se meurt, la félonie grandit, et ce n’est pas le même esprit qui toujours règne entre amis, pas plus que de ville à ville. Aujourd’hui pour tels, et pour tels demain, la douceur se change en aigreur, et puis redevient amitié. De même pour Thèbes : aujourd’hui, à ton égard, règne la paix la plus sereine. Mais le Temps infini enfante à l’infini et des nuits et des jours, au cours desquels, sous un léger prétexte, on verra soudain la guerre disperser à tous les vents les assurances qui vous unissent aujourd’hui. »
La fin de l'apartheid ?
« Quiconque veut prolonger la courte durée de sa vie me paraît bien insensé, car souvent les jours, en se multipliant, ne font qu'approcher de nous les chagrins. Appelez de vos vœux une longue vie, à peine y trouverez-vous quelque charme; et quand paraît la parque, qui ne connaît ni l'hyménée, ni les chants, ni les danses, alors enfin la mort apporte un dernier remède à nos maux, en nous conduisant tous également aux enfers. Le mieux pour l'homme serait de ne pas naître; le second degré du bonheur de rentrer au plus tôt dans le néant d'où il serait sorti. En effet, sitôt qu'arrive la jeunesse apportant avec elle l'imprudence et la folie, que de travaux, que de peines viennent fondre sur elle ! Les meurtres, la discorde, les querelles, les combats et l'envie ; la vieillesse arrive enfin, la vieillesse odieuse, débile, inabordable, sans amis, et qui rassemble en elle tous les maux. »

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