taille originale : 34,5 x 24 cm (collage de deux dessins originaux) |
« Qu’est-ce que cela peut signifier sinon, comme tous les observateurs l’ont noté en Sibérie orientale, que l’urine du consommateur d’amanite était hautement estimée ? Bue par un comparse ou par l’intoxiqué même, elle a le don de causer ou de renouveler la même ivresse que celle provoquée par l’ingestion du champignon frais ou, le plus souvent, séché. Bien mieux : les documents ethnographiques relatifs aux Paléo-asiatiques donnent à penser que cette urine pouvait être préférable à la substance première ; plus puissante, disent les uns, ou, d’après d’autres, parce que certains composés chimiques, présents dans le champignon et responsables de symptômes désagréables, s’élimineraient au cours de leur passage dans le corps, tandis que le ou les alcaloïdes hallucinogènes seraient préservés. Les Sibériens pratiquaient donc deux modes de consommation distincts : soit du champignon lui-même, soit de l’urine excrétée par une personne en état d’ébriété. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire